Thorkell SIGURBJÖRNSSON (1938-2013)

Eléments biographiques:

Thorkell Sigurbjörnsson est un compositeur islandais né à Reykjavik, le 16 juillet 1938 et décédé le 30 janvier 2013 à l'âge de 74 ans. Il a étudié le violon, le piano et l'orgue au Conservatoire de musique de Reykjavik. Il poursuivit ses études aux Etats-Unis où il devint bachelier ès arts à l'Université Hamline à St-Paul au Minesota et il obtint une maîtrise à l'Université d'Illinois à Urbane, en Illinois, en 1961. Il participa aussi à des cours d'été à Nice, Darmstadt et Tanglewood. En Islande (et à l'étranger), il mène une carrière de professeur, musicien professionnel et organisateur d'événements musicaux mais il est principalement productif en tant que compositeur avec plus de 200 oeuvres dans presque tous les genres à son actif.

Petites lectures autour de ses oeuvres:

Je connais ce compositeur au travers seulement de quatre oeuvres pour lesquelles la flûte joue un rôle primordial. Elle y est l'actrice principale. La première de ses quatre oeuvres s'intitule LIONGATE (1984) pour flûte, orchestre à cordes et percussion. C'est sans aucun doute celle qui m'a fait la plus belle impression. Je me souviens - car il y a un moment que je ne l'ai pas réécoutée - d'une pièce concertante à la fois moderne et élégante, non dépourvue de mystère et de beauté. La seconde oeuvre est une pièce pour flûte solo CALAÏS composée en 1976 et d'une durée relativement courte puisqu'elle ne dépasse pas les 8 mn 43. Là, une réécoute s'impose car je n'en garde aucun souvenir. Je garde un souvenir un peu moins abstrait, en revanche, de COLUMBINE (1982) pour flûte et orchestre à cordes. De cette oeuvre aussi, j'y ai apprécié un certain envoûtement, un certain charme. La quatrième oeuvre est un concerto pour flûte et orchestre qui fut écrit en 1979 et s'intitule EURIDICE. L'interprète principale de ces quatre opus est Manuela Wiesler.

Paroles de compositeur:

Ces quatre pièces doivent beaucoup de leur existence au fait que deux flûtistes virtuoses exceptionnels et différents m'ont encouragé à les écrire, soit par des paroles directes, soit, indirectement, grâce à leur jeu. Au cours de ces études, on a absorbé tous les clichés conventionnels concernant la flûte: "agile", "légère", "douce", "faible dans le registre grave", etc, etc... Son expression principale était supposée être celle d'oiseaux chanteurs, préférablement en cage. Le "proverbe" courait qu'il fallait six flûtes pour égaler le pouvoir expressif d'un violon. Il était improbable que quelqu'un ne prenne jamais cet instrument au sérieux! Mais...

La case anecdotique:

Thorkell Sigurbjörnsson est un nom que j'aurais sans doute beaucoup de mal à prononcer sans écorcher et à écrire de mémoire sans oublier quelque chose. J'entends déjà quelques langues un peu ironiques pouffer sur des compositeurs contemporains dont leur nom est aussi compliqué que leur musique.  Bon, je vous assure que l'on arrive finalement vite à écrire son nom sans faire de faute et que sa musique n'a absolument rien d'opaque. Elle fait la part belle à la flûte et elle le fait sans virtuosité gratuite.  

Je dédie ce topic à Laudec.

...Il se peut que l'on trouve des extraits de sa musique sur Youtube mais comme mon PC est sourd-muet, je ne peux donc présenter ici aucune vidéo.

Icare a écrit:

Thorkell Sigurbjörnsson est un nom que j'aurais sans doute beaucoup de mal à prononcer sans écorcher et à écrire de mémoire sans oublier quelque chose. J'entends déjà quelques langues un peu ironiques pouffer sur des compositeurs contemporains dont leur nom est aussi compliqué que leur musique.  

Pas tout à fait aussi compliqué, toutefois, que le fameux volcan islandais, l'Eyjafjallajökull