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Sujet: Akira NISHIMURA (né en 1953) 2013-11-04, 21:40
Eléments biographiques (inspiration wikipédia):
Akira Nishimura est un compositeur, professeur de musique et chef d'orchestre japonais qui naquit dans l'arrondissement de Jōtō-ku d'Osaka, le 8 septembre 1953. Encore au lycée, Nishimura reçoit des leçons de musique de plusieurs professeurs dont Tomojiro Ikenouchi. De 1973 à 1980, il étudie la théorie musicale et la composition à l'Université des beaux-arts et de musique de Tokyo (actuelle Université des arts de Tokyo) auprès notamment de Teruyuki Noda et Akio Yashiro. En plus de ces études, il étudie à la fois la musique traditionnelle asiatique, la religion, l'esthétique, la cosmologie et les concepts hétérophoniques, tout enseignement qui influence son travail de compositeur.
Professeur au conservatoire de musique de Tokyo situé dans le quartier Ikebukuro, Nishimura exerce aussi une activité de chef d'orchestre au service de la Sinfonietta Izumi d'Osaka.
En tant que compositeur, il écrit des œuvres pour tous les genres, dont la musique pour la scène, pour orchestre, orchestre d'harmonie, musique vocale, musique de chambre et instruments traditionnels japonais. Nishimura remporte de nombreux prix et distinctions nationales et internationales, dont le 1er prix de la 43e édition du « concours de musique du Japon » (1974), le grand prix du concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique à Bruxelles (1977), le « concours de composition musicale Luigi Dallapiccola » à Milan (1977), le « prix de composition d'Osaka » (1988, 1992, 1993 et 2008), le « prix Kenzo Nakajima » (1991), le « prix du Japon d'encouragement des arts contemporains » (1994), le « prix de musique Exxon Mobil » (2001), le « prix Bekku de musique » (2002), le 36e prix Suntory (2004), le « prix Mainichi des arts » (2005) ainsi que le « prix musical du Pen club » en (2008). Il est lui-même membre du jury lors du « prix international de composition Tōru Takemitsu » en 2007
Nishimura est compositeur résident de l'Ensemble orchestral de Kanazawa et de 1994 à 1997 de l'Orchestre symphonique de Tokyo, alors dirigé par Kazuyoshi Akiyama.
Icare Admin
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Sujet: Re: Akira NISHIMURA (né en 1953) 2013-11-04, 21:45
Catalogue (wikipédia)
____Symphonies
1976 Symphonie no 1, pour orchestre 1979 Symphonie no 2 « Trois Odes », pour orchestre 2003 Symphonie en chambre no 1, pour orchestre de chambre 2003 Symphonie no 3 « Lumière intérieure », pour orchestre 2003 Symphonie en chambre no 2 « Concertante », pour orchestre de chambre 2005 Symphonie en chambre no 3 « Métamorphoses », pour orchestre de chambre
____Concertos
1979 Concerto no 1 « Guren » , pour piano et orchestre 1982 Concerto no 2, pour piano et orchestre 1987 Hétérophonie, pour 2 pianos et orchestre 1989 Navel of the Sun, pour hichiriki et orchestre 1990 Concert, pour violoncelle et orchestre 1990 Tapas, concerto pour basson, percussions et orchestre à cordes 1991 Double concerto « un anneau de lumières », pour violon, piano et orchestre 1992 Concerto astral « Un miroir de lumières », pour ondes Martenot solo et orchestre 1994 Serpent in the Sky, pour yokobue (flûte japonaise en bambou) solo et orchestre 1994 A Mirror of Mist, pour violon (solo) et orchestre à cordes 1996 Concerto « Flame and Shadow », pour alto et orchestre 1997 River of Karuna I, pour violon solo et orchestre à cordes 1997 A Stream - after dark, pour piano et orchestre de chambre 1998 Concerto no 1 « After Glow », pour violon et orchestre 1999 Concerto Esse in Anima, pour saxophone alto et orchestre 2000 Concerto Karura, pour hautbois et orchestre de chambre 2001 Concerto no 2 « Mani», pour violon et orchestre 2002 Concerto Jukai (A Sea of Trees), pour koto à 20 cordes et orchestre 2002 Concerto pour alto et orchestre à cordes 2004 Concerto « chaman », pour piano et orchestre 2004 Concerto « Born on the Wind », pour harpe et orchestre 2005 Concerto « Kavira », pour clarinette et orchestre
_____Oeuvres orchestrales
1973 Cérémonie, pour deux sopranos et orchestre 1974 Prélude, pour orchestre 1977 Mutazioni, pour orchestre 1983 Nostalgia, pour orchestre 1990 Into the Light of the eternal Chaos, pour orchestre 1991 Music of Dawn, pour shōmyō (chants bouddhistes), gagaku et orchestre 1992 Hoshi-Mandala, pour orchestre 1993 Bird Heterophony, pour orchestre 1994 Birds in Light, pour orchestre 1995 Melos Aura, pour orchestre 1995 Vision in Twilight, pour orchestre 1995 Zeami, musique pour ballet 1996 Canticle of Light, pour orchestre 1996 Monody, pour orchestre 1997 Padma Incarnation, pour orchestre 1999 Rhapsody « Ishikawa », pour orchestre 2000 Melodies from Light and Shadow, pour orchestre 2000 East Asian Fantasy, pour orchestre 2005 Orgone, pour orchestre de chambre 2006 Fanfare, pour orchestre 2007 Vision and Mantra, pour orchestre 2007 Sinfonietta on Beethovens eight Symphonies, pour orchestre 2008 Rainbow Body (Corps d’arc-en-ciel), pour orchestre
_____Oeuvres pour orchestre d'harmonie
1990 révisé en 1994 Fugaku, hétérophonie pour orchestre d'harmonie 1997 Concerto, pour flûte et orchestre d'harmonie (dédié à Aurèle Nicolet) 2008 HIGI I, pour orchestre d'harmonie
Icare Admin
Nombre de messages : 17473 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Akira NISHIMURA (né en 1953) 2014-12-05, 18:12
Les mondes sonores d'Akira Nishimura ressemblent à des natures accidentées par-dessus lesquelles un violon vagabond ballade son errance sans le moindre signe d'essoufflement. C'est particulièrement vrai dans l'orageux Concerto pour violon et orchestre n°1 - After Glow. Les descentes y sont abruptes, les montées rudes, l'oeuvre construit un paysage ardu et complexe, sans concession, enfermé dans un modernisme tendu et éprouvant. Cependant, je ne suis pas sorti lassé de telles tensions atonales, pas même ébranlé. Je ne peux pas dire que j'ai adoré cet univers, mais je ne peux pas dire non plus que je n'ai pas aimé. J'ai ressenti un intérêt indescriptible pour des agrégats sonores qui n'en finissaient pas de s'enchevêtrer, de s'entrechoquer, de fusionner entre eux, donnant forme à des paysages déformés, déshumanisés, désespérés. Seul le violon de Saschko Gawriloff s'en sort, déshydraté mais indemne. River of Karuna pour violon et orchestre à cordes m'inspire une nature sauvage guère moins hostile que la précédente, peut-être plus fluide et amène à un moment donné, à croire que la partition va définitivement s'humaniser, prendre une orientation plus sereine, plus apaisée. C'est un leurre car la musique, pleine de tourments et portée par l'errance d'un violoniste solitaire, continue son périple en eau trouble. La troisième oeuvre, également composée pour violon et orchestre à cordes et intitulée A Mirror of Mist, révèle une musique beaucoup moins accidentée et tempétueuse, presque porteuse de sérénité si je n'y ressentais pas, au contraire, un trouble sinueux destabilisant. En conclusion, voilà trois compositions mettant en scène le violon qui ne ménagent pas vraiment l'auditeur, l'enferment sans scrupule dans un modernisme décomplexé qui n'a néanmoins rien d'artificiel ni de gratuit. Ce qui a fini par me séduire et me retenir, comme à chaque nouvelle écoute, c'est l'errance du violon en contrepoint d'un paysage sonore tour à tour menaçant, brutal, faussement apaisant et troublant. Aucune de ces trois oeuvres ne fera partie de mon Top 13 des meilleurs concertos pour violon, toutefois, je suis content d'avoir été, moi-même, un élément solitaire et errant pendant l'écoute.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31234 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sujet: Re: Akira NISHIMURA (né en 1953) 2023-05-16, 15:12
Si on peut appeler ça de la musique... avis aux amateurs...