Pieter (Petrus) Maessens (Maessins ou Massenue Moderatus) est un compositeur franco-flamand, né vers 1505 à Gand et mort à Benfeld le 10 décembre 1562.
Après avoir été enfant de choeur à la chapelle de Marguerite d'Autriche, Pieter Maessens appartenait à la chapelle de Ferdinand; auparavant, il avait été mercenaire au service de l’empereur Charles Quint, avant d'être ordonné prêtre en 1539 et de devenir maître de chapelle à Notre-Dame de Courtrai en 1540. Avoir été démis de ses fonctions en 1543 pour négligence et alcoolisme sévère ne l’empêcha pas de devenir assistant au Maître de chapelle, (aux côtés de Arnold van Bruck, puis à la retraite de ce dernier, Kapellmeister en titre), de la chapelle de la cour de Ferdinand Ier en 1546, où il demeura probablement jusqu’à sa mort, en 1562.
La plupart de ses compositions sont des motets latins, sacrés ou profanes.
Comme Pieter Maessens n'a pas réussi à compiler une copie de sa musique, ce qui a survécu de son travail - seulement une douzaine de morceaux d'authenticité certaine - a été sauvé par des sources manuscrites éparses et des collections imprimées. Ils sont très originaux, même bizarres, en particulier le motet à six voix "Dicessu», qui peut être réalisé de 16 façons possibles. C'est le résultat d'un contact apprécié de Maessens à la cour de Maximilien II de Prague au cours de sa longue carrière avec Ferdinand, une pièce est basée sur le "nom musical" de Maximilien : FEEEFC. Ce travail musical de Maessens est devenue disponible dans une édition moderne en 1995, tandis qu'il reste comme une des personnalités les plus obscures parmi les compositeurs franco-flamands de la Renaissance ; les qualités étranges de sa musique sont attrayantes pour les groupes qui se spécialisent dans l'exécution répertoire difficile et exigeant du XVIe siècle.
Motets
Accesserunt ad Jesum : 3 voix
Confiteantur tibi Domine
Domine Jesu Christe fili Dei VIVI : 5 voix
Domine Jesu Christe, respice : 5 voix
Gloria tibi Domine : 3 voix
Gaudent in caelis : 4 voix (1546)
O praeclarum nomen : 4 voix (1546)
Quidquid oppositum est : 3 voix (1546)
Salve suprema Trinitas : 4 voix (1549)
In dedicatione huius templi : 5 voix (1550)
Ego Dominus : 4 voix (1553) douteux
Ne reminiscaris Domine : 5 voix (1553) douteux
O bone Jesu salvtaor mundi : 4 voix (1556) douteux
Memor est verbi tui : 6 voix (1558)
Veni sponsa Christi : 6 voix (1558)
Surge propera amica mea : 5 voix (1559)
Veni Sancte Spiritus : 6 voix (1564)
Tota pulchra es : 5 voix (1568)
Motets en Canons
Consecratio mensae : 4 voix (1541)
Hymnus et gratiarum actio post cibum : 4 voix (1541)
Discessu dat tota tuo Germanica luctus : 4 voix (1549) *
Quid maius potuere tibi dare : 4 voix (1549)
Arentes irrigate fauces : 4 voix (1577)
* Discessu est l’une des plus curieuses pages polyphoniques du milieu du XVIe siècle, avec son canon énigmatique fondé sur le nom de Maximilien. Les voyelles de la phrase «Maximilianus Archidux Austriae» sont rendues en syllabes de solmisation («Maximilianus» devient ainsi fa-mi-mi-mi-fa-ut). Ce procédé, appelé soggetto cavato en référence au sujet «découpé» dans le nom du dédicataire, fut initié par Josquin Desprez dans sa messe Hercules Dux Ferrarie, les syllable dérivées d’Ercole, duc de Ferrare, produisant d’ailleurs une mélodie plus intéressante que celle de Maximilien. Le soggetto de Maessens est ensuite imité à la quinte inférieure dans la première partie du motet, puis à la quarte supérieure. Un poème latin montre que les parties de déchant et de ténor peuvent être inversées (en plus des deux voix canoniques), d’où les multiples versions possibles de cette pièce, extrêmement impressionnante en tant qu’exercice de canon double simultané: pour l’auditoire de l’époque, ces caractéristiques éclipsèrent à l’évidence son effet musical un peu gauche. (source : http://www.hyperion-records.co.uk/dw.asp?dc=W9291_GBAJY0757909&vw=dc )
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