Martin Berteau (1691-1771)

Martin Berteau (baptisé le 3 février 1691 à Valenciennes - mort le 22 janvier 1771 à Angers) est un violoncelliste, pédagogue et compositeur français, fondateur de l'école française de violoncelle.

Les descriptions de la vie de Berteau sont souvent peu fiables et exagérée. En conséquence, on connaît très peu de sa vie. Il a probablement étudié la viole de gambe en Allemagne avec le tchèque Kozecz. J.-F. Fétis, qui a écrit une Biographie universelle des musiciens (1835-1844)  a déclaré que Berteau a fait ses débuts de violoncelle en 1739 au Concert Spirituel, jouant son propre concerto.  Toutefois, son nom n'est pas mentionné dans les médias du temps, et  et aucune partition du concerto n'ont été trouvés. La seule mention de son nom a été faite par Jean-Jacques Rousseau qui a mentionné avoir entendu Berteau jouer à Paris en 1753. 

Joueur de basse de viole, Berteau marque très vite son intérêt pour un instrument apparu en Italie au cours du xviie siècle : le violoncelle. Travailleur acharné, il approfondira la technique de jeu de cet instrument, notamment la manière de tenir l'archet, et révolutionnera ainsi la manière de "toucher la basse".

Très justement considéré comme le fondateur de l'Ecole française de violoncelle, il transmettra son savoir avec générosité et excellence, en grand pédagogue, à ses illustres élèves : le Dauphin, fils de Louis XV ; aux frères valenciennois Jean-Baptiste Janson (1742-1804) et Louis Auguste Joseph (1749-1815) ; Joseph Rey (1738-1811) ; Jean-Pierre Duport, dit "l’Aîné" (1741-1818), ou encore Joseph Tillière, "violoncelliste ordinaire de l'Académie royale de musique", auteur d'une "Méthode pour le violoncelle" parue en 1764 et Jean-Baptiste Bréval (1753-1823), très certainement son dernier élève, auteur d'un "Traité de violoncelle" paru à Paris chez Imbault en 1804.


Oeuvres

6 Sonata da camera a violoncello solo col basso continuo Op.1 (1748)
4 Sonate di signore Berteau für Cello und B.c. (1759)
6 Sonate da camera a violoncello solo col basso continuo Op.2 (1767)
Triosonate für 2 Violinen und Cello, 1750 und 1753 aufgeführt im Concert spirituel (verschollen)
4 Konzerte für Cello und Orchester, laut Fétis im Concert spirituel aufgeführt und in alten Katalogen erwähnt
Pièces pour violoncelle op 3 (1767) et op 4 (1777)
Menuets, airs gracieux, airs gays pour violoncelle (1746)

très belles sonates de Martin Berteau

Martin Berteau (baptisé le 3 février 1691 - selon d'autres sources vers 1709 - à Valenciennes ; mort le 22 janvier 1771 à Angers) était un violiste, violoncelliste et compositeur français, il s'est fait connaître comme le fondateur l'école française du violoncelle.

Les descriptions de la vie de Berteau sont souvent peu fiables et exagérées. En conséquence, sa vie est peu connue. Une grande partie des informations dont nous disposons sur Berteau sont de pures hypothèses et même l'invention d'anciens biographes. On ne sait même pas comment son nom a été écrit, puisqu'il existe différentes sources qui le désignent comme Martin ou Martino, et diverses références nous parlent de Bertau, Berteau, Berteault, Berteault, Berthaud... Pas même dans le Mercure de France, où il a été cité jusqu'à trois fois, ils ont réussi à utiliser la même orthographe deux fois.

Martin Berteau était à l'origine un joueur de viole de gambe, et lors d'un voyage en Bohême il prit des leçons auprès d'un certain Kocecs. Tout comme Jean-Baptiste Barrière, après sa formation, il voyage en Italie pour en savoir plus sur le genre de musique qui y a été fait . Ce voyage a été très important pour sa carrière, car lorsqu'il a entendu un concert dans lequel Alborea jouait du violoncelle, il a décidé de changer d'instrument pour toujours.

Berteau a vite reconnu les avantages du violoncelle, arrivé relativement tard en France depuis l'Italie. Il a commencé à apprendre l'instrument en autodidacte et a ensuite suivi les cours de Francesco Alborea (Francischello). Au fil du temps, il a développé de nouvelles techniques de jeu et affiné la technique de l'archet. Les sonates et concertos de Berteau ont été joués plusieurs fois au Concert spirituel depuis ses débuts en 1739 avec un concerto non retrouvé. Cependant, concernant cette nouvelle, son nom n'est mentionné dans aucun journal ou avis de l'époque, son concert n'existe pas non plus et même des croquis de celui-ci n'ont pas été trouvés. Probablement Fétis a confondu cette nouvelle avec la célèbre performance de 1739 à Paris au Concert Spirituel de Francesco Alborea, un merveilleux violoncelliste napolitain qui a répandu dans toute l'Europe l'utilisation de cet instrument au niveau solo. Entre-temps, Berteau n'a pas pu rencontrer le soliste et a entendu parler d'un de ses concerts à Vienne, il a tout fait pour le rencontrer afin d'obtenir des cours particuliers de l'Alborea. La seule référence de son nom a été faite par Jean-Jacques Rousseau qui mentionne avoir entendu Berteau se produire à Paris en 1753. En effet, il écrivit dans ses "Sons harmoniques" : "Il faut, pour en avoir un jugement clair, écouter M. Mondoville au violon ou M. Bertaud au violoncelle."

A partir d'une date inconnue aujourd'hui, Berteau était violoncelliste dans la chapelle de la cour de l'ancien roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislaus I Leszczyński. Ce qui est certain, c'est que son acte de décès, récupéré par la musicologue Sylvette Milliot, décrit le «célèbre musicien, natif des faubourgs de Valenciennes, au service de la cour du roi Stanislas de Pologne, mort à Angers le 22 janvier 1771.

Outre le Dauphin, futur Louis XVI, ses élèves les plus importants furent François Cupis (1732-1808), Joseph Rey (1738-1811), Jean-Baptiste Janson (1742-1804), Louis-Auguste Janson (1749-1815), Jean-Pierre Duport "l'Aîné", peut-être aussi son frère Jean-Louis Duport, Joseph-Bonaventure Tillière, violoncelliste ordinaire de l'Académie royale de musique, auteur d'une «Méthode pour le violoncelle» (1764), et son dernier élève fut Jean-Baptiste Bréval, également auteur d'un Traité de violoncelle paru à Paris chez Imbault en 1804.

À l'exception de quelques sonates pour violoncelle, une grande partie de l'œuvre de Berteau a été perdue. Pendant de nombreuses décennies, la célèbre Sonate pour violoncelle en sol majeur de Berteau, op. 1 n° 3 a été attribuée au compositeur italien Giovanni Battista Sammartini, op. 25.

Œuvres

Si l'on sait peu de choses sur la vie de Berteau, sur son œuvre on pourrait considérer qu'on n'en sait pas beaucoup plus. Il existe un livre contenant cinq sonates pour violoncelle et continuo et un trio pour deux violoncelles et basse opus 1, publié pour la première fois à Paris en 1748 , sous le nom de "signore Martino", identique à celui publié en 1772, dans la même ville après la mort de l'auteur, cette fois sous le nom de Martino Bertau.
Ces sonates sont l'exemple palpable de l'usage des harmoniques auquel Rousseau fait référence dans ses écrits. D'autre part, l'utilisation des positions du pouce est non seulement nécessaire, mais nécessite également que l'interprète ait une grande aisance pour son interprétation correcte en raison de son contenu virtuose élevé. La seconde édition de ces sonates contient également des doigtés avec lesquels on peut se faire une idée précise de leur système positionnel.

Outre cet opus 1 de 1748 qui réunit donc 5 sonates pour violoncelle et basse continue (en ré, ré, sol, fa, mi bémol), et un trio en mi mineur pour 2 violoncelles et basse, ou 3 violoncelles (op. 1 n° 6), son opus 2 (1767) réunit 6 Sonate da camera pour violoncelle et basse, et ses opus 3 (1767) et 4 (1777) des ensembles de pièces pour violoncelle. Il existe encore 4 sonates "di signore Berteau" pour violoncelle et basse (sans op., 1759) et un ensemble de Menuets, airs gracieux et airs gays pour violoncelle daté de 1746. 4 concertos pour violoncelle cités par Fétis sont perdus.

Un autre article : https://www.harmoniasacra.com/berteau-martin-1691-1771.html




Sonate en sol majeur op. 1 n° 3



https://www.youtube.com/watch?v=yRzQ1Lxgqfo