De-Qing WEN (né en 1958)

De-Qing Wen est né en 1958 dans un petit village au sud de la Chine. Bien qu'il ait passé toute son enfance dans la plus grande pauvreté, sa joie était de jouer du violon chinois à deux cordes (l'erhu). Diplômé d'études supérieures de musique de l'Ecole Normale Supérieure du Fujlan, il est, de 1984 à 1988, le compositeur attitré de l'Ensemble Ningxia. Wen se perfectionne ensuite auprès de Jean Balissat au Conservatoire de Genève (Prix de composition 1993) et Gilbert Amy au Conservatoire de Lyon, en France. La musique de De-Qing Wen possède des traits typiquement chinois, mais traités d'une façon personnelle et avec une technique occidentale complexe, profondément inspirée et influencée par la culture chinoise, en particulier la philosophie, la peinture et la calligraphie. Il essaie de trouver pour chaque pièce un nouveau système adapté à ce qu'il veut exprimer. Sa démarche l'amène aussi parfois à utiliser des objets du quotidien (boîtes de conserves, bouteilles, verres, machine à vent, eau du robinet, papier...). Plusieurs concerts portraits ont été donnés en 1987, 1995, 1998, 1999 et 2003 en Europe et en Chine. Son premier opéra "Le Pari" a été créé avec grand succès au festival Amadeus de Genève, le 4 septembre 2003 et repris immédiatement au Grand Théâtre de Shangaï (Chine). Il est lauréat du prix du Conseil d'Etat de Genève, du Concours de Composition du Festival des musiques des Châteaux neufchâtelois, du Prix Culture de la fondation Kiwanis et boursier de la Fondation Leenaards.

Les Quatre Poésies pour orchestre de chambre de De-Qing Wen (1999) est une oeuvre d'écriture moderne assez captivante et dont chaque mouvement porte un titre; "La montagne", "Les femmes", "Le rêve", "Le vin".

<<Les quatre poésies sont inspirées de la poésie de Li Bai (701 - 762), un des plus grands poètes chinois qui vécut à l'époque des Tang. Les titres des quatre mouvements correspondent à des thèmes que Li Bai affectionnait particulièrement dans sa vie libre et exploitait dans son oeuvre. La poésie chinoise est toujours liée avec la peinture et la musique. Le timbre des rimes, le ton d'un mot ou d'une phrase, le rythme des vers et le nombre de pieds sont d'essence musicale et la lecture d'un poème chinois laisse l'impression d'une chanson. En Chine, depuis très longtemps, des poèmes sont écrits sur des musiques déjà existantes. Lorsqu'on veut exprimer dans cette région du monde une appréciation sur une oeuvre musicale ou une peinture, on ne peut faire meilleure compliment que de dire de l'oeuvre qu'elle est pleine de poèsie.>>

...Pleine de poésie...c'est bien ce que je pense de cette composition de De-Qing Wen.