Francisco de Peñalosa (né en 1470 à Talavera de la Reina et mort le 1er avril 1528 à Séville) est un compositeur espagnol de la Renaissance.
Francisco de Peñalosa a exercé comme maître de chapelle à la cathédrale de Séville, mais aussi à Burgos et à la chapelle pontificale à Rome pendant trois ans de 1518 à 1521.
Le plus ancien document existant faisant référence à Peñalosa est daté du 11 mai 1498, lorsqu’il fut admis comme chanteur à la chapelle de Ferdinand V d’Aragon. Plus tard, en 1511, il fut nommé maestro de música de la maison du petit-fils de Ferdinand, tout en restant au service de celui-ci jusqu’à sa mort en 1516.
Sa longue association avec la cathédrale de Séville commença avec l’attribution d’une "prébende de canonicat" en 1505/6, qu’il réussit à obtenir malgré l’opposition du chapitre de la cathédrale. Les absences prolongées de Peñalosa devaient créer des tensions intermittentes, en particulier lorsqu’il demeura à Rome de 1517 à 1525 (bien qu’il fût à Séville quelque temps après la mort de Ferdinand). Le chapitre de Séville protesta contre son absence en dépit des appels à la tolérance que formula le pape lui-même: "Parmi les chanteurs de notre chapelle lors des occasions solennelles se trouve notre cher fils, Francisco de Peñalosa … musicien extraordinaire [qui] possède un art si exquis … que nous désirons ardemment sa présence constante." De retour à Séville en 1525, après la mort du pape Leon X, il fut nommé Trésorier de la Cathédrale, poste qu’il occupa jusqu’à sa mort en 1528. Il est enterré près de Guerrero dans la chapelle de La Virgen de la Antigua à la cathédrale de Séville.
Peñalosa est l'un des plus célèbres compositeurs espagnols de la génération précédent Cristóbal de Morales, et ses compositions ont été très appréciées en son temps. Cependant, sa musique n'a pas été diffusée ; il n'a pu tirer profit de l'invention de imprimerie, étant donné que la plupart du temps, il est resté en Espagne, loin de villes comme Venise et Anvers qui ont été les premiers centres de la musique imprimée. Les générations postérieures de compositeurs espagnols comme Francisco Guerrero, Cristobal de Morales, Tomás Luis de Victoria ont passé une partie de leur carrière en Italie, où leurs compositions étaient imprimées et ont été diffusées autant que celles des compositeurs franco-flamands qui ont dominé la musique en Europe au xvie siècle.
Œuvres
Peñalosa a écrit 6 messes, 2 messes incomplètes, 7 Magnificat, 25 motets, 3 Lamentations et 5 Hymnes. Onze compositions profanes en espagnol ont survécu, y compris un quodlibet pour six voix. Peñalosa était passionné de puzzles contrapuntiques et de canons, comme on peut le voir dans le quodlibet, et dans l'Agnus Dei de sa Messe Ave Maria, dans lesquels il combine le plain-chant avec le renversement d'une chanson profane célèbre de Hayne van Ghizeghem.
Un de ses motets Sancta mater istud agas a longtemps été attribuée à Josquin Des Prés, ce qui donne une indication de la ressemblance stylistique de leur musique et de la haute qualité de celle de Peñalosa.
Oeuvres
Messes et mouvements de messes à 4 voix:
Missa „Adieu mes amours“
Missa „Ave María Peregrina“
Missa „El ojo“
Missa Ferial (partie : Kyrie, Sanctus et Agnus Dei)
Missa „L’homme armé“
Missa „Nunca fie pena mayor“
Missa por la mar
Une messe sans nom (partie : Gloria und Credo)
3 Kyrie (un à 3 voix) dont Kyrie in feriis qui pourrait aussi être de Diego Montes
Autres musiques liturgiques
7 Magnificats à 4 voix (primi toni, tertii toni, quarti toni I, quarti toni II, sexti toni, octavi toni I, octavi toni II)
3 Lamentations à 4 voix (Quomodo obscuratum est, Quomodo obtexit caligine, Et factum est postquam)
5 Hymnes à 4 voix (Sanctorum meritis, Iste confessor, Quae te vicit clementia, Sacris solemnis, Gloria laus et honor)
Motets à 4 voix sauf signalés
Adoro te, Domine Jesu Christe (3 voix)
Ave regina caelorum
Ave vera caro Christe
Ave vere sanguis Domine
Ave verum corpus
Deus qui manus tuas
Domine Jesu Christe qui neminem
Domine, secundum actum meum
Emendemus in melius
In passione positus
Inter vestibulum ac altare
Ne reminiscaris, Domine (3 voix)
Nigra sum sed formosa (3 voix)
O decus virgineum
O domina sanctissima
Pater noster qui es in caelis
Precor te, Domine Jesu Christe
Sacris Solemniis
Sancta Maria, sucurre miseris (3 voix)
Sancta mater istud agas (id ci dessus)
Transeunte Domino Iesu (5 voix)
Tribularer si nescirem
Unica est columba mea (3 voix)
Versa est in luctum
Musiques profanes à 3 voix sauf signalés
Alegraos, males esquivos, villancico
A tierras agenas, villancico
De mi dicha no se spera, villancico
El triste que nunca os vio, villancico
Lo qui mucho se desea, villancico (2 voix)
Los braços traygo, villancico
Niña, ergiudeme los ojos, villancico
Por las sierras de Madrid, quodlibet (6 voix)
Pues vivo en perder la vida, villancico
Que dolor más me doliera, villancico
Tú que viens de camino, canción
Perdus:
Ave Maria
Credo
Magnificat
Vide Domine
Douteux
Sicut cervus
Qui expansis
Qui prophetice
Christus Dominus factus est