Jacobus Vide était un compositeur flamand, né avant 1405 (1386 ?) et mort après 1433. Il appartenait à l'école franco-flamande et a été actif au cours de la période de transition entre la musique médiévale et celle la Renaissance. Il fut l'un des premiers représentants de l'école de Bourgogne, sous le règne de Jean sans Peur et Philippe le Bon.
La première mention de son nom apparaît dans les archives de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1405, quand il était probablement un enfant de chœur (mais une incertitude demeure quant au nom). En 1410, il se trouvait à l'église de Saint-Donatien à Bruges et dans le même temps, peut-être chanteur à la chapelle de l'antipape Jean XXIII. Son service à la cour de Bourgogne devait commencer entre cette date et 1423 quand il s'avère valet à la chambre de Philippe le Bon et en 1426 il était chargé de l'éducation des garçons de la chorale. En 1428, il est promu secrétaire de Philippe, puis il n'y a plus eu de nouvelles de lui après 1433.
Ses huit pièces parvenues jusqu'à nous sont sous la forme de rondeau, chants profanes français qui ont été préférés par les Bourguignons. Ils sont écrits dans un style assez inhabituel par rapport aux autres de la période, à la suite de l'utilisation de la dissonance et marquée par l'utilisation fréquente de rythmes croisés. Tous les cadences caractéristiques de la période - la cadence Landini, la cadence de Bourgogne, et la cadence V-I, où la plus grave des voix saute d'une octave pour éviter les quintes parallèles - sont monnaie courante dans la musique de Vide
Une de ses chansons est un énigmatique rondeau à trois voix "Las, j'ay perdu mon espincel", dans lequel la voix extrêmes, (soprano et ténor), sont entièrement écrites mais la voix de contreténor laissée en blanc. On voit que le manuscrit a été préparé avec soin, et il est probable que la partie manquante est délibérée, et était un jeu de mot sur le texte de la chanson "j'ay perdu mon", le chanteur étant probablement formé pour improviser lui-même.
Oeuvres conservées
Amans doubles
Espoir m’est venu conforter
Et c’est asses
Il m’est si grief
Las! ja‘y perdu mon espincel
Puisque je n’ay plus de maystresse
Qui son cuer met a dame
Vit encore ce faux dangier.
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