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 Germaine Tailleferre (1892-1983)

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Snoopy
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MessageSujet: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2006-11-11, 09:24

Germaine Tailleferre, compositrice française, est née à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) le 19 avril 1892 et morte à Paris le 7 novembre 1983.

Germaine Tailleferre est née le 19 avril 1892 à Saint-Maur-des-Fossés, dans la banlieue parisienne sous le nom de Marcelle Taillefesse. Sa mère, Marie-Désirée Taillefesse fut contrainte par son père de rompre ses fiançailles pour épouser le jeune Arthur Taillefesse qu'il avait choisi pour la simple raison qu'ils avaient le même patronyme. Ce mariage arrangé fut des plus malheureux, la seule joie de Marie-Désirée étant ses enfants.
La jeune Germaine débute le piano avec sa mère et commence très jeune à composer de courtes œuvres. Malgré l'opposition de son père et à l'insu de celui-ci, elle entre au Conservatoire de Paris en classe de piano et de solfège et remporte son premier prix de solfège. Ce succès met un terme à l'opposition de son père qui l'autorise à continuer ses études tout en refusant d'en assurer le financement... Un certaine prise de conscience doublée d'un léger désir de vengeance, lui fait changer le très doublement risqué patronyme de Taillefesse en Tailleferre.

Tailleferre rencontre alors Darius Milhaud, Georges Auric et Arthur Honegger au Conservatoire de Paris en 1912 et commence à fréquenter dans le milieu artistique de Montmartre et de Montparnasse, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Paul Fort, Fernand Léger et le sculpteur Emmanuel Centore, qui épousera Jeanne, la sœur de Tailleferre. En 1913, elle remporte le premier prix de Contrepoint et d'Harmonie au Conservatoire et en 1915, le premier prix de Fugue.

Son cercle d'amis s'agrandit bientôt en 1917 de Picasso et de Modigliani, et c'est dans l'atelier de l'un de ces peintres amis qu'a lieu le 15 janvier 1918 le premier concert des "Nouveaux Jeunes" dont font partie Francis Poulenc et Louis Durey. Au programme, Jeux de plein air et sa Sonatine pour quatuor à cordes, qui allait devenir plus tard par l'addition d'un troisième mouvement, le Quatuor à cordes.

C'est au critique musical Henri Collet que l'on doit l'invention du concept Les Six, en souvenir du Groupe des Cinq. Deux articles publiés en 1920, dans le journal Comœdia, sont les écrits fondateurs du désormais célèbre Groupe des Six. Même si leurs activités de groupe furent très peu nombreuses, ils devaient rester amis jusqu'à la fin de leur jours. La rumeur qui veut que Durey provoqua la fin du Groupe des Six en refusant de participer aux Mariés de la Tour Eiffel n'est pas exacte.

L'œuvre devait à l'origine être écrite par le seul Auric qui se trouvant pris par le temps ne pouvait achever cette commande. Il fit alors appel à ses amis qui devaient se partager le travail. Durey pour la seule raison qu'il n'était pas à Paris à ce moment ne participa pas au projet. L'esprit du Groupe des Six a si bien survécu à ses membres que vingt ans après la mort du dernier d'entre eux, enfants et amis continuent de se fréquenter.
La Première Sonate pour violon et piano de Tailleferre a été écrite pour Jacques Thibaud, le célèbre violoniste dont elle était l'amie. Elle fut créée à Paris en 1922 par Thibaud lui-même et Alfred Cortot. L'année 1923 voit son ballet le Marchand d'oiseaux connaître le succès avec les Ballets Suédois. La Princesse de Polignac passa commande à Tailleferre d'un Concerto pour piano dans le même style néo-classique que le Marchand d'oiseaux et qui fut créé avec succès par Alfred Cortot.

C'est à cette époque que Tailleferre commence à passer beaucoup de son temps avec Maurice Ravel à Montfort-l'Amaury. Elle l'avait rencontré à Saint-Jean-de-Luz près de Biarritz en 1919-1920. Ravel fit l'apologie des œuvres de Tailleferre et l'encouragea à préparer le Prix de Rome. La relation entre Tailleferre et Ravel fut simplement artistique. Ravel s'intéressait aux jeunes compositeurs et donna à Tailleferre avis et conseils tant en matière d'écriture que d'orchestration. Ces visites régulières ponctuées de longues promenades autour de Montfort se terminaient toujours par de longues et épuisantes heures au piano; elles prirent fin mystérieusement en 1930, et Tailleferre ne revit plus jamais Ravel. Elle refusa toujours, même à ses proches, d'en donner les raisons.

En 1925, Tailleferre épouse le caricaturiste américain Ralph Barton et s'installe à Manhattan. Elle se lie avec les amis de son mari et en particulier avec Charlie Chaplin. C'est pendant cette période qu'elle compose son Concertino pour harpe, œuvre dédiée à son mari. Mais Barton prend quelque peu ombrage du succès de sa femme et ce n'est pas sans difficulté qu'elle compose pendant cette période. En 1927, à la demande de Barton, le couple s'installe en France, et Tailleferre reçoit commande de Paul Claudel d'une musique pour son ode en l'honneur du scientifique Marcellin Berthelot, et intitulée Sous le rempart d'Athènes. La partition originale de cette œuvre a hélas disparu, mais une reconstitution en a été faite par le compositeur Paul Wehage. Tailleferre compléta aussi le ballet la Nouvelle Cythère qui avait été programmé pour la saison 1929 des Ballets Russes et annulé du fait de la mort soudaine de Diaghilev. Pendant de nombreuses années, on crut l'œuvre perdue, mais la version pour deux pianos est maintenant publiée. Une orchestration pour orchestre symphonique et une autre pour orchestre d'harmonie a été réalisée par le spécialiste de Tailleferre, Paul Wehage.

L'année 1929 voit la fin de son mariage avec Ralph Barton qui devait se suicider quelques mois après son retour en Amérique. Ses Six chansons françaises sont sans doute une réaction à son divorce; elle utilise des textes du XVe siècle au XVIIIe siècle siècle qui parlent de la condition féminine. Chaque œuvre est dédiée à une amie femme; elles sont l'un des rares exemples de féminisme dans l'œuvre de Tailleferre.

Durant l'année 1931, le principal projet de Tailleferre est son opéra-comique Zoulaina qui n'a jamais été monté et dont il n'existe qu'un manuscrit à l'exception de la fameuse Ouverture qui est l'une des œuvres les plus jouées de Tailleferre. Le 4 juin 1931, elle donne naissance à Boulogne à son unique enfant, Françoise. En 1932, elle épouse le père de sa fille, le juriste français Jean Lageat. Une fois encore, le mariage devient un obstacle à sa carrière de compositrice, son nouveau mari ne manifestant pas plus de soutien que le précédent à ses activités musicales. En dépit même d'une forme d'opposition, Tailleferre reste très productive pendant cette période, composant la Suite pour orchestre de chambre, le Divertissement dans le style de Louis XV, son Concerto pour violon qui avait été perdu dans sa forme originale (la Deuxième Sonate pour violon et piano est une réduction du concerto, sans la cadence) ainsi que son chef-d'œuvre, le Concerto grosso pour deux pianos, quatuor de saxophones, huit voix solistes et orchestre (1934). Elle inaugure aussi une longue série de musiques de films. En 1937, elle collabore avec Paul Valéry pour sa Cantate du narcisse, pour soprano, baryton, chœur de femmes et cordes.

Au début de 1942, Tailleferre complète ses Trois Études pour piano et orchestre dédiées à Marguerite Long. L'occupation allemande l'incite avec sa sœur à tenter la traversée vers les États-Unis. Elles gagnent l'Espagne puis le Portugal d'où elles embarquent pour les États-Unis. Elles passeront les années de guerre à Philadelphie. Elle compose peu pendant cette période, s'occupant surtout de sa fille. Elle écrit néanmoins un Ave maria pour voix de femmes a cappella créé au Swarthmore College qui est perdu.

Tailleferre revient en France en 1946 et se réinstalle à Grasse, près de Nice. Sa relation avec Lageat s'était déteriorée mais le couple restait marié. Sa première œuvre importante à son retour en France est le ballet Paris-Magie qui fut créé à l'Opéra-Comique en 1949, suivi de Il était un petit navire sur un livret de Henri Jeanson. Cette œuvre fut, à de rares exceptions, très mal reçue par les critiques. L'œuvre resta peu de temps à l'affiche et ne fut pas éditée. C'est à cette époque qu'elle écrit son Second Concerto pour piano, qui est perdu, sa fameuse Sonate pour harpe, le Concertino pour flûte, piano et orchestre, la comédie musicale Parfums, écrite pour Monte-Carlo en 1951 et qui est aussi perdue... et le ballet Parisiana créé à Copenhague en 1953.

En 1955, Lageat et Tailleferre divorcent finalement et la fille de Germaine, Françoise, donne naissance à sa fille, Elvire. Cette même année, Tailleferre rédige sa série de cinq petits opéras comiques Du style galant au style méchant pour Radio France. Les années suivantes elle écrit le Concerto des vaines paroles (texte de Jean Tardieu) qui a disparu à l'exception du premier mouvement Allegro concertant. En 1957, au cours d'une brève période d'expérimentaion de la technique dodécaphonique, elle compose son opéra la Petite sirène ainsi que sa Sonate pour clarinette solo ainsi qu'une œuvre dédiée au duo de pianos Gold and Fitzdale, la Toccata pour deux pianos. Cette période s'achève avec son opéra le Maître d'après une pièce d'Eugène Ionesco.

Pendant les années 1960, elle compose de nombreuses musiques de film ainsi qu'un Concerto pour deux guitares, un Hommage à Rameau pour deux pianos et deux percussionnistes. Avec Bernard Lefort, baryton qui allait devenir directeur de l'Opéra de Paris, elle forme un duo qui fera des tournées dans l'Europe entière. Le même Lefort fera partie jusqu'à la mort de Tailleferre de ses amis les plus fidèles. En 1970, elle devient professeur à la Schola Cantorum mais doit renoncer en raison du manque d'élèves. Elle rencontre alors le chef de l'orchestre des Gardiens de la Paix Désiré Dondeyne qui l'encourage à écrire pour orchestre d'harmonie et l'aidera à concrétiser certains projets.

Elle accepte, à 84 ans, de devenir « en voisine » accompagnatrice pour les enfants à l'École alsacienne, l'une des plus célèbres écoles privées de Paris. Ce poste qui lui apporte un petit complément de retraite, lui permet surtout de garder une activité extérieure et d'achever une dernière série d'œuvres parmi lesquelles la Sonate pour deux pianos, la Sérénade en la mineur pour quatre vents et piano ou clavecin, l'Allegro concertant "les Vaines paroles" et la Sonate champêtre pour trois vents et piano. Sa dernière œuvre importante sera écrite à l'occasion d'une commande du Ministère de la Culture, et c'est une compositrice de 89 ans qui écrira le Concerto de la fidelité pour voix aigües et orchestre (orchestration de Désiré Dondeyne), qui est une reprise d'une partie d'une œuvre antérieure. Tailleferre composera jusqu'à ses derniers instants. Elle meurt le 7 novembre 1983 à Paris. Elle est enterrée au cimetière communal de Quincy-Voisins près de Meaux.

Une rue d'Arcueil porte son nom depuis 1987, ainsi qu'une autre à Quincy-Voisins depuis novembre 2003.
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2008-02-25, 19:10

Liste chronologique des œuvres

Les six catalogues des œuvres de Tailleferre édités actuellement ne concordent ni sur leur nombre, ni sur leur titre. Le catalogue inclus dans le livre Germaine Tailleferre : la Dame des Six de Georges Hacquard (L'Harmattan, 1997) recense même des œuvres dont le titre n'a pas été donné par la compositrice. La liste suivante utilise trois sources principales :
le catalogue des œuvres déposées à la Sacem par la compositrice elle-même, avec le catalogue informatisé et l'ancien catalogue, sur papier ;
des œuvres dont l'identification est facile : par exemple des œuvres éditées, musiques de film, de télévision et de radiodiffusion, qui sont notamment vérifiables dans les archives de l'INA ou à la BNF ;
le catalogue A Centenary Appraisal du musicologue Robert Orledge (Muziek & Wetenshap, 1992), avec une description complète et rigoureuse de tous les manuscrits qu'il a examinés : localisation, nombre de pages, format, etc.
Nous avons privilégié ce catalogue car il est le seul bâti rigoureusement. Il est fort probable que d'autres œuvres existent, mais il est nécessaire d'apporter la preuve de leur existence réelle avant de les mentionner.

1909 Impromptu pour piano ;
1910 Premières Prouessses, pour piano à quatre mains ;
1910 Morceau de lecture pour harpe ;
1912 Fantaisie sur un thème de G. Cassade, pour quintette avec piano ;
1913 Berceuse pour violon et piano ;
1913 Romance pour piano ;
1913-1917 Le Petit Livre de harpe de Mme Tardieu ;
1917 Jeux de plein air, pour deux pianos ou orchestre ;
1917-1919 Quatuor à cordes ;
1917 Calme et sans lenteur, pour Violon, violoncelle et piano ;
1918 Image, pour flûte, clavier, piano et cordes ;
1918 Image, pour piano à quatre mains ;
1919 Pastorale pour piano ;
1920 Morceau symphonique, pour piano et orchestre ;
1920 Très Vite, pour piano ;
1920 Hommage à Debussy, pour piano ;
1920 Ballade, pour piano et orchestre ;
1920 Fandango, pour deux pianos ;
1921 Les Mariés de la Tour Eiffel : Quadrille-Valse des Dépêches, pour orchestre ;
1921 Première Sonate pour violon et piano ;
1923 Le Marchand d'oiseaux, ballet pour orchestre ;
1923 Concerto no 1 pour piano et orchestre ;
1924 Adagio, pour violon et piano ;
1925 Berceuse du petit éléphant, pour voix solo, chœur et cors ;
1925 Mon Cousin de Cayenne, pour ensemble ;
1925 Ban'da, pour chœur et orchestre ;
1927 Concertino pour harpe et orchestre ;
1927 Sous le rempart d'Athènes, pour orchestre ;
1928 Deux Valses pour deux pianos ;
1928 Pastorale en la b, pour piano ;
1928 Sicilienne, pour piano ;
1928 Nocturne pour deux barytons et ensemble ;
1929 La Nouvelle Cythère, pour deux pianos ou orchestre ;
1929 Six Chansons françaises, pour voix et piano ;
1929 Pastorale en ut, pour piano ;
1929 Pastorale inca, pour piano ;
1929 Vocalise-étude, pour soprano et piano ;
1930 Fleurs de France, pour piano ou orchestre à cordes ;
1931 Zoulaïna, opéra comique (d'après un texte de Charles Hirsch) ;
1932 Ouverture, pour orchestre ;
1934 Largo, pour violon et piano ;
1934 La Chasse à l'enfant, pour voix et piano (d'après un texte de Jacques Prévert) ;
1934 La Chanson de l'éléphant, pour voix et piano ;
1934 Deux Sonnets de Lord Byron, pour soprano et piano (d'après un texte de Lord Byron) ;
1934 Concerto pour deux pianos, chœur, saxophones et orchestre ;
1935 Divertissement dans le style Louis Quinze, pour orchestre ;
1935 Les Souliers, musique de film ;
1935 Chanson de Firmin, pour voix et piano (d'après un texte d'Henri Jeanson) ;
1936 Cadences pour le concerto pour piano no 22 de Mozart ;
1936 Cadences pour le concerto no 15 pour piano de Haydn ;
1937 Concerto pour violon et orchestre ;
1937 Au pavillion d'Alsace, pour piano ;
1937 Provincia, musique de Film ;
1937 Symphonie graphique, musique de film ;
1937 Sur les routes d'acier, musique de film ;
1937 Terre d'effort et de liberté, musique de film ;
1937 Ces dames aux chapeaux verts, musique de film ;
1938 Cantate du Narcisse, pour baryton Martin, soprano, chœur, cordes et tympani ;
1938 Le Petit Chose, musique de film ;
1939 Prélude et fugue, pour orgue, avec trompette et trombone, ad lib. ;
1940 Bretagne, musique de film ;
1941 Les Deux Timides, musique de film ;
1942 Trois Études pour piano et orchestre ;
1942 Pastorale pour violon et piano ;
1943 Deux Danses du marin de Bolivar, pour piano ;
1946 Les Confidences d'un microphone, pour piano (musique radiophonique) ;
1946 Intermezzo pour deux pianos ;
1946 Intermezzo pour flûte et piano ;
1946 Coïncidences, (musique de film) ;
1948 Paris-Magie, ballet pour orchestre ou deux pianos ;
1949 Quadrille, ballet pour orchestre ;
1949 Paysages de France, suite pour orchestre ;
1949 Paris sentimental, pour voix et piano (d'après un texte de Marthe Lacloche) ;
1950 Les Marchés du Sud, (musique de film) ;
1951 Deuxième Sonate pour violon et piano ;
1951 Parfums, comédie musicale ;
1951 Il était un petit navire, opéra comique (d'après un texte de Henri Jeanson) ;
1951 Il était un petit navire, suite pour deux pianos ;
1951-54 La Bohème éternelle, musique de théâtre ;
1951(?) Chant chinois, pour piano ;
1951 Concerto no 2 pour piano et orchestre ;
1952 Sarabande de La Guirlande de Campra, pour orchestre ;
1952 Seule dans la forêt, pour piano ;
1952 Dans la clairière, pour piano ;
1952 Concertino pour flûte, piano et orchestre à cordes ;
1952 Sicilienne pour flûte et deux pianos ;
1952 Le Roi de la Création, musique de film ;
1952 Valse pour le funambule, pour piano ;
1952 Caroline au pays natal, musique de film ;
1952 Caroline au palais, musique de film ;
1952 Conférence des animaux, musique radiodiffusée ;
1953 Caroline fait du cinéma, musique de film ;
1953 Cher vieux Paris, musique de film ;
1953 Caroline du Sud, musique de film ;
1953 Gavarni et son temps, musique d'émission télédiffusée ;
1953 Parisiana, ballet pour orchestre ;
1953 Sonate pour harpe ;
1953? Entre deux guerres, musique de film ;
1954 L'Aigle des rues, suite pour piano ;
1954 Fugue pour orchestre ;
1954 Charlie, valse pour piano ;
1954 Deux Pièces pour piano ;
1955 Une rouille à l'arsenic, pour voix et piano (d'après un texte de Denise Centore) ;
1955 La Rue Chagrin, pour voix et piano ;
1955 Du style galant au style méchant, quatre opéras de poche (Le Bel Ambitieux, La Fille d'opéra, Monsieur Petitpois achète un château, La Pauvre Eugénie) ;
1955 Ici la voix, musique radiodiffusée pour orchestre ;
1955 C'est facile à dire, pour voix et piano ;
1955 Déjeuner sur l'herbe, pour voix et piano (d'après un texte de Claude Marcy) ;
1955 L'Enfant, pour voix et piano (d'après un texte de Claude Marcy) ;
1955 Il avait une barbe noire, pour voix et piano (d'après un texte de Claude Marcy) ;
1956 Concerto des vaines paroles, pour baryton, piano et orchestre (d'après un texte de Jean Tardieu) ;
1956 L'Homme, notre ami, musique de film ;
1956 Le Travail fait le patron, musique de film ;
1957 Les plus Beaux jours, musique de film ;
1957 Histoires secrètes, musique d'émission radiodiffusée ;
1957 Petite Suite pour orchestre ;
1957 La Petite Sirène, opéra (d'après un texte de Philippe Soupault) ;
1957 Sonate pour clarinette solo ;
1957 Adalbert, musique d'émission radiodiffusée ;
1957 Toccata pour deux pianos ;
1957 Partita pour piano ;
1957 Tante Chinoise et les autres, musique de film pour flûte solo ;
1959 Mémoires d'une bergère, musique d'émission radiodiffusée ;
1959 Le Maître, opéra de chambre (d'après un texte d'Eugène Ionesco) ;
1960 Temps de pose, musique d'émission télédiffusée ;
1960 La Rentrée des foins, ;
1960 Les Requins sur nos côtes, musique de film ;
1961 Les Grandes Personnes, musique de film ;
1962 Au paradis avec les ânes, musique d'émission télédiffusée (d'après un texte de Francis Jammes) ;
1962 Pancarte pour une porte d'entrée, pour voix et piano (d'après un texte de Robert Pinget) ;
1962 Partita pour hautbois, clarinette, basson et cordes ;
1963 L'Adieu du cavalier, in memoriam Francis Poulenc, pour voix et piano (d'après un texte de Guillaume Apollinaire) ;
1964 Évariste Gallois ou L'Éloge des mathématiques, musique d'émission télédiffusée ;
1964 Hommage à Rameau, pour deux pianos et quatre percussions ;
1964 Sans Merveille, musique d'émission télédiffusée ;
1964 Sonata alla Scarlatti, pour harpe ;
1964? Concerto pour deux guitares et orchestre ;
1966 Anatole, musique d'émission télédiffusée ;
1969 Amertume, pour flûte, hautbois, clarinette, cor, harpe et cordes ;
1969 Angoisse, pour orchestre de chambre ;
1969 Entonnement, pour hautbois, harpe, pinaoforte et cordes ;
1969 Jacasseries, pour flûte, hautbois, clarinette, violoncelle, harpe et cordes ;
1970 Impressionnisme, pour flûte, deux pianos et contrebasse, musique de film ;
1972 Barbizon, pour piano ;
1972 Forlane, pour flûte et piano ;
1972 Sonate champêtre, pour hautbois, clarinette, basson et piano ;
1973 Arabesque, pour clarinette et piano ;
1973 Choral pour trompette et piano ;
1973 Gaillarde pour trompette et piano ;
1973 Rondo pour hautbois et piano ;
1973 Sonatine pour violon et piano ;
1974 Sonate pour deux pianos ;
1974-75 Sonate pour piano à quatre mains ;
1974-75 Symphonietta pour trompette, tympani et cordes ;
1975 Allegretto pour trois clarinettes (ou trompettes ou saxophones) et piano ;
1975 Escarpolète, pour piano ;
1975 Menuet pour hautbois (clarinette ou saxophone) et piano ;
1975 Pièmont des Pyrenées françaises, musique de film ;
1975 Singeries, pour piano ;
1975-1981 Enfantines, pour piano ;
1975-78 Trois Sonatines pour piano ;
1976 Choral et fugue pour orchestre d'harmonie (orchestration Paul Wehage) ;
1976 Marche pour orchestre d'harmonie (orchestration Désiré Dondeyne) ;
1976-77 Sérénade en la mineur, pour quatre vents et piano ou clavecin ;
1977 Aube, pour soprano solo, chœur et piano ;
1977 Nocturne pour orgue ;
1977 Suite divertimento, pour piano ou orchestre d'harmonie ;
1977 Trois Chansons de Jean Tardieu, pour voix et piano (d'après un texte de Jean Tardieu) ;
1977 Un Bateau en chocolat, pour voix et piano (d'après un texte de Jean Tardieu) ;
1978 Trio pour violon, violoncelle et piano ;
1979 Choral et deux variations pour vents ou quintette de cuivres ;
1979 Choral et variations pour deux pianos ou orchestre,, ;
1979 Menuet en fa pour hautbois, clarinette, basson et piano ;
1979 Sarabande pour deux instruments ou piano ;
1980 Suite burlesque, pour piano à quatre mains ;
1981 Concerto de la fidelité, pour soprano et orchestre ;
1982 Vingt Leçons de solfège, pour voix et piano.
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2008-02-25, 19:22

Ben dis donc, une vie bien remplie! Shocked
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2008-02-25, 19:38

Ben oui, comme il est dit dans le texte on ne connaît (un peu) que des oeuvrettes genre sarabandes, pastorales ou romances, mais tu vois il y a même des opéras.

Aujourd'hui j'ai écouté son quatuor à cordes (fort court : 11 minutes) et une pièce intitulée Images pour flûte, clarinette, célesta, piano et quatuor à cordes. Pas mal du tout.
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2008-02-25, 19:48

L'Histoire est parfois cruelle et abandonne sur la route tant de talents qui mériteraient mieux... Germaine Tailleferre (1892-1983) Icon_neu
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2009-07-31, 13:58

Je viens d'écouter sa sonate pour harpe. C'est pas mal
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2015-06-14, 15:15

Voici un très beau Trio pour piano, violon, violoncelle, tout à fait dans l'esprit "groupe des Six", oeuvre tonale, dont j'aime particulièrement le joyeux 2ème mouvement, un bel allegro vivace qui fait chanter le violon. Pour compléter le CD, le Trio de Ravel et celui de Fontyn (que je trouve moins intéressant, plus "moderne").

Germaine Tailleferre (1892-1983) Cover15



https://www.youtube.com/watch?v=61AN8nzSv6A

Il s'agit d'une autre interprétation que celle du CD, que je trouve moins bonne.

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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2016-09-03, 10:33

Découverte ce matin de son ballet Le Marchand d'Oiseaux, en style neo-classique. Et c'est pas mal du tout Very Happy

https://www.youtube.com/watch?v=LKGNF3G7FZ8

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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2019-10-06, 12:38

Voici une autre biographie, plus précise que la précédente :

Source : http://www.classicalmusicnow.com/tailleferre.htm

Germaine Tailleferre est née le 19 avril 1892 à Saint Maur Des Fossés, dans la banlieue de Paris. Sa mère, Marie-Desiré Taillefesse, fut contrainte par son père à rompre ses fiançailles avec un autre homme et à épouser le jeune Arthur Taillefesse parce qu'il portait le même nom de famille. Ce mariage arrangé s'est avéré très malheureux, et le seul réconfort de Marie-Desiré était ses enfants. La jeune Germaine a commencé à étudier le piano avec sa mère à la maison et à composer de courtes œuvres. Malgré l'opposition de son père, elle commence à étudier le piano et le solfège au Conservatoire de Paris, où elle remportera un premier prix en solfège. Ce premier succès a également conduit son père à accepter sa vocation musicale, bien qu'il refuserait de soutenir financièrement ses études. Sa vengeance est venue plus tard lorsqu'elle a changé son nom, passant de Taillefesse, quelque peu moquée, à la plus attrayante "Tailleferre".

Tailleferre a rencontré Darius Milhaud, Georges Auric et Arthur Honneger au Conservatoire de Paris en 1912 et a également commencé à être vu avec le décor artistique à Montmartre et à Montparnasse, qui comprenait Apollinaire, Laurencin, Paul Fort, Fernand Léger et le sculpteur Emmanuel Centore, qui épousera la soeur de Tailleferre, Jeanne. En 1913, elle remporte un premier prix de contrepoint et d'harmonie au Conservatoire et en 1915, elle remporte un Premier prix en Fugue. Au Conservatoire, elle a également rencontré la professeure assistante de harpe, Caroline Tardieu, pour qui elle a écrit les 18 œuvres courtes du Petit livre de harpe de Madame Tardieu.

C’est ses relations artistiques qui, dès 1917, incluent également Picasso et Modigliani, mais qui conduisent à son premier succès. C’est dans l’atelier de Montparnasse d’un de ses amis peintres que se déroule le premier concert des "Nouveaux Jeunes", qui comprend également Francis Poulenc et Louis Durey le 15 janvier 1918 avec les Jeux de Pleine Air de Tailleferre ainsi que sa Sonatine pour quatuor à cordes, qui deviendra plus tard le Quatuor à cordes (avec l'ajout d'un troisième mouvement). La publication du manifeste de Jean Cocteau pour une musique typiquement française Le Coq et L'Harlequin en 1918 ouvrit la voie aux articles de Henri Collet en 1920 dans la revue française Commedia. C'est aussi Collet qui a choisi le nom Les Six, en référence directe aux Cinq Russes du mouvement nationaliste du 19ème siècle. Ces deux articles, parus en janvier 1920, ont rendu célèbre le groupe Des Six, qui n'a participé officiellement qu'à un projet, un album d'œuvres pour piano. Les six musiciens sont restés proches pour le reste de leur vie.

La légende selon laquelle Durey a mis fin au Groupe Des Six en refusant de participer aux Mariés de la Tour Eiffel n’est pas tout à fait vraie. Le travail devait être écrit par Auric qui n'a pas eu le temps de finir la commission à temps. Afin d'aider leur ami, le travail a été partagé entre les autres membres du groupe disponibles et Durey, qui n'était pas à Paris à l'époque, n'y a tout simplement pas participé. Le Groupe Des Six a existé jusqu'à la mort de Tailleferre en 1983. Aujourd'hui encore, les enfants et amis des différents membres continuent de se voir.

La première sonate pour violon de Tailleferre a été écrite pour Jacques Thibaud, une violoniste française avec qui elle avait une amitié étroite et qui a été créée en 1922 par Thibaud et Alfred Cortot à Paris. En 1923, son ballet "Le Marchand d'Oiseaux" remporte un grand succès avec les Ballets Suédois. La princesse de Polignac a chargé Tailleferre d'écrire un concerto pour piano dans le même style néo-classique que "Le Marchand", créé par Alfred Cortot.

En 1923, Tailleferre commença à passer beaucoup de temps avec Maurice Ravel chez lui à Monfort-L'Amaury. Tailleferre avait rencontré Ravel à Saint Jean de Luz, près de Biarritz, en 1919-1920, année où elle passa l'été avec la cousine de Jean Cocteau, Marianne Singer. Ravel a défendu le travail de Tailleferre, l'encourageant même à participer au tristement célèbre concours du Prix de Rome. Cette relation n’était pas romantique, comme le suggèrent certaines sources, mais un simple échange de compétences professionnelles: Ravel était très intéressé par la musique écrite par Stravinsky ainsi que par Les Six et donnait à Tailleferre des conseils en matière d’orchestration et de composition. Ces visites, généralement sous forme de longues randonnées dans la campagne autour de Monfort, suivi de longues sessions avec Tailleferre jouant pour Ravel au piano, se termina soudainement en 1930 et Tailleferre ne revit jamais Ravel. Elle a refusé de donner une raison précise, même à ses amis les plus proches.

En 1925, Tailleferre épouse le caricaturiste américain Ralph Barton et s'installe dans son appartement de Manhattan. Au cours de son mariage avec Barton, elle est également devenue proche du meilleur ami de M. Barton, Charlie Chaplin. C'est durant cette période qu'elle a composé son Concertino for Harpe, dédié à son mari. Barton n'appréciait pas la réputation de sa femme en tant que compositeur sérieux et il lui était difficile de composer pendant son mariage. En 1927, sous l'impulsion de Barton, le couple s'installa en France et Tailleferre reçut une commande de Paul Claudel pour écrire de la musique pour son ode dramatique en l'honneur du scientifique Marcelin Berthelot, intitulée "Sous les Rempart d'Athènes". La partition originale de ce travail a été perdue, mais le spécialiste de Tailleferre, Paul Wehage, a procédé à une reconstruction. Tailleferre a également terminé le ballet La Nouvelle Cythère destiné à la mauvaise saison 1929 des Ballets Russes, annulée après la mort subite de Diaghilev. On pensait que le travail avait été perdu pendant de nombreuses années, mais Musik Fabrik publie maintenant la partition pour deux pianos. Une orchestration pour orchestre d'harmonie a également été reconstruite par Paul Wehage.

L'année 1929 marqua également la fin de son mariage avec Ralph Barton, qui devait se suicider plusieurs mois après son retour en Amérique. Ses Six chansons françaises peuvent être perçues comme une réaction à son divorce en utilisant des textes des XVe au XVIIIe siècles qui traitent des problèmes que rencontrent les femmes dans des relations délabrées. Chacune des six chansons a été dédiée à une de ses amies et peut être considérée comme une expression plutôt rare du féminisme dans le travail de Tailleferre.

En 1931, Tailleferre avait pour projet principal un opéra-comique Zoulaina qui n’a jamais été produit et n’existe que sous forme manuscrite, à l’exception de la célèbre Ouverture, qui est l’une de ses œuvres les plus jouées. En novembre 1931, elle a donné naissance à son unique enfant, Françoise. En 1932, elle épouse le père de sa fille, l'avocat français Jean Lageat. Encore une fois, ce mariage n’a pas eu d’effet positif sur sa composition en raison de l’attitude critique de son mari à l’égard de sa vie musicale. Malgré son opposition, elle fut extrêmement productive pendant cette période, composant la Suite pour orchestre de chambre."Divertissement Dans le style de de Louis XV", son Concerto pour violon qui a été perdu dans sa forme originale (la deuxième Sonate pour violon et piano est la réduction du Concerto, sans Cadenza) ainsi que son chef - d'œuvre, le Concerto Grosso pour deux pianos, quatuor de saxophones, huit voix solo et orchestre (1934). Elle a également commencé sa longue série de musiques de films au cours de cette période. En 1937, elle collabore avec Paul Valéry pour sa Cantate Pour Narcisse , pour soprano solo, baryton, choeur de femmes et cordes.

Au début de 1942, Tailleferre termina ses "Trois études pour piano et orchestre", dédiées à Marguerite Long et à son ami François Lang. L'œuvre existe en version à deux pianos et a récemment été orchestrée par Paul Wehage, compositeur américain et érudit sur Tailleferre. L'occupation allemande de la France pendant la Seconde guerre mondiale a aggravé les difficultés, et Tailleferre et sa fille ont été contraintes de quitter leur domicile à Grasse pour tenter de trouver le passage en Amérique. Voyageant à travers l'Espagne jusqu'au Portugal, elles ont finalement trouvé le passage sur un bateau en partance pour les États-Unis, où elles ont passé la guerre à Philadelphie. Elle ne composa pas beaucoup pendant cette période, préférant se consacrer à l'éducation de son enfant. Elle a écrit un Ave Maria pour choeur de femmes a cappella qui a été créé au Swarthmore College et a été perdu.

Tailleferre est rentrée en France en 1946 et s'est réinstallé à Grasse, près de Nice. Sa relation avec Lagaet se détériorait, mais le couple resta marié. Son premier travail majeur après son retour en France est le Ballet " Paris-Magie " qui a été créé à l'Opéra Comique en 1949 avec des critiques très favorables. Cela a été suivi par son opéra-bande " Il était un petit Navire " avec un livre surréaliste d'Henri Jeanson qui n'a pas été bien accueilli en raison des coupures importantes dans la partition du metteur en scène et du chef d'orchestre. Elle a également écrit pendant cette période son deuxième concerto pour piano, qui a été perdu, sa célèbre sonate pour harpe, le Concerto pour flûte, piano et orchestre, la comédie musicale Parfums, écrite pour Monte Carlo en 1951 et qui a été perdue, et le Ballet Parisiana, créé à Copenhague en 1953.

En 1955, Lagaet et Tailleferre divorcèrent officiellement et Françoise, la fille de Germaine, donna naissance à sa fille, Elivre de Rudder. Au cours de cette même année, elle écrit pour Radio France sa série de cinq courts métrages d'opéras comiques Du style galant au style méchant. L'année suivante, elle écrit son Concerto des Vaines Paroles (texte de Jean Tardieu) qui a été perdu, à l'exception de la transcription du Premier Mouvement " Allegro Concertante ". En 1957, pendant une brève période d’expérimentation sur la technique des douze tons, elle écrit son opéra "La Petite Sirène" ainsi que sa Sonate for Clarinet Solo et une oeuvre pour ses amis le Piano Duo Gold et Fitzdale, la Toccata for Two Pianos. La décennie s’achève avec son opéra Le Maître, inspiré d’une pièce de théâtre d’Eugene Ionesco.

En raison de la vie personnelle de sa fille, Tailleferre est devenue la tutrice d’Elivre, sa petite-fille. Au cours des années soixante, elle compose un grand nombre de partitions pour le cinéma et la télévision, ainsi que son concerto pour deux guitares et orchestre (récemment retrouvé à Radio France et maintenant disponible via Musik Fabrik) et Hommage à Rameau pour deux pianos et deux percussionistes. En 1970, elle est devenue professeure à la Schola Cantorum, mais a rapidement quitté son poste en raison du manque d'étudiants pour ses cours. Par l'intermédiaire d'un ami commun, elle a rencontré le compositeur Desiré Dondeyne qui l'a encouragée à écrire pour le groupe symphonique et l'a également aidée à mener à bien plusieurs projets.

À partir de 1970, il lui est devenu de plus en plus difficile de subvenir à ses besoins et à ceux de sa petite-fille. En 1976, à l'âge de 84 ans, elle a été accompagnatrice d'un cours de musique et de mouvement pour enfants dans une école privée à Paris. C’est cette sécurité financière qui lui a permis de compléter sa dernière série d’œuvres, dont la Sonate pour deux pianos, la Sérénade en la mineur pour piano et piano ou clavecin, "Choral et Variations" pour deux pianos ou orchestre et la Sonate Champêtre pour Trois Vents et Piano. Sa dernière œuvre majeure était une commande du ministère de la Culture français qui ne devait être qu'un geste de charité, mais qui a amené la compositrice, âgée de 89 ans, à écrire son Concerto de la Fidelité pour voix haute et orchestre, qui est une reprise de son travail, la sonate pour harpe et une œuvre antérieure pour voix haute et orchestre. Tailleferre a continué à composer jusqu'à quelques semaines avant sa mort, le 7 novembre 1983 à Paris. Elle est enterrée à Quincy-Voisins près de Meaux.

Sur les œuvres

"Une Marie Laurencin pour l'oreille", telle a été la description de la musique de Germaine Tailleferre, la seule femme membre du célèbre Groupe des Six (qui comprenait également Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honneger, Darius Milhaud et Francis Poulenc). Cette citation, qui rappelle les aquarelles essentiellement décoratives de Laurencin, était peut-être une association malheureuse. Des images de naïveté, de "fraîcheur" et essentiellement d'art "féminin" sont associées à la musique de Germaine Tailleferre depuis qu'elle débute sa carrière avec le lancement du groupe en 1920. Si l'on souhaite jouer le jeu de la comparaison absolue entre musique et la peinture, c'est bien plus à la fauve Sonia Delaunay que l'on associe à la musique de Tailleferre qu'à Laurencin.

On a longtemps prétendu que l'oeuvre de Tailleferre a écrit une série de courtes œuvres charmantes, spécialement pour piano, dans les années 1920-1930 et a pratiquement cessé de composer après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bien que Tailleferre ait écrit de nombreuses œuvres plus courtes pour le piano, ainsi que des chansons et de la musique de chambre, elle a également écrit deux concertos pour piano, ainsi que les Trois études pour piano et orchestre, un concerto pour violon, Trois concerts vocaux, son étonnant concerto grosso pour deux pianos, huit voix solistes, quatuor de saxophones et orchestre, quatre  ballets, quatre opéras, deux opérettes, deux comédies musicales, sans compter de nombreuses œuvres pour petits ensembles ou grand orchestre. Une grande partie de cette musique a été écrite entre 1945 et sa mort en 1983. La plupart de cette musique a été, jusqu'à une époque récente, inédite et non enregistrée. Il n’a été que récemment possible de brosser un tableau plus complet du travail de Tailleferre et de sa valeur en tant que compositeur.




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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2020-07-24, 12:41


https://www.youtube.com/watch?v=2yT7NNvcA0I

00:00:00 Impromptu (1912)
00:02:30 Romance (1913)
00:05:59 Pas trop vite (1914)
00:07:34 Pastorale in D Major (1919)
00:09:22 Hommage à Debussy (1920)
00:10:53 Très vite (1920)
00:13:14 Pastorale in A-Flat Major (1928)
00:16:44 Sicilienne (1928)
00:20:03 Pastorale in C Major (1929)
00:24:05 Fleurs de France (1930): I. Jasmin de Provence
00:25:19 Fleurs de France (1930): II. Coquelicot de Guyenne
00:26:10 Fleurs de France (1930): III. Rose d’Anjou
00:27:44 Fleurs de France (1930): IV. Tournesol du Languedoc
00:29:00 Fleurs de France (1930): V. Anthémis du Roussillon
00:30:20 Fleurs de France (1930): VI. Lavandin de Haute-Provence
00:31:22 Fleurs de France (1930): VII. Volubilis du Béarn
00:32:18 Fleurs de France (1930): VIII. Bleuet de Picardie
00:33:07 Chiens (1931)
00:35:01 Pastorale Inca (1931)
00:40:02 Au pavillon d’Alsace (1937)
00:44:27 Bretagne (1940)
00:53:00 Larghetto (1946)
00:55:59 Valse lente (1948)
00:57:39 Fugue du parapluie (1950)
00:59:40 Partita pour piano (1957): Perpetuum mobile (Allegretto)
01:02:29 Partita pour piano (1957): Notturno (Andantino)
01:05:22 Partita pour piano (1957): Allegramente (Allegro)

01:08:58 Trio pour piano, violon et violoncelle (1916–17, rev. 1978): I. Allegro animato
01:12:53 Trio pour piano, violon et violoncelle (1916–17, rev. 1978): II. Allegro vivace
01:15:53 Trio pour piano, violon et violoncelle (1916–17, rev. 1978): III. Moderato
01:18:40 Trio pour piano, violon et violoncelle (1916–17, rev. 1978): IV. Très animé
01:22:33 Berceuse pour violon et piano (1913)
01:25:16 Sonate No. 1 pour violon et piano (1921): I. Modéré sans lenteur
01:30:56 Sonate No. 1 pour violon et piano (1921): II. Scherzo
01:33:59 Sonate No. 1 pour violon et piano (1921): III. Assez lent
01:38:35 Sonate No. 1 pour violon et piano (1921): IV. Final: Très vite
01:43:53 Adagio pour violon et piano (1924)
01:48:12 Pastorale pour violon et piano (1942)
01:51:30 Sonate No.2 pour violon et piano (1946): I. Allegro non troppo
01:55:43 Sonate No.2 pour violon et piano (1946): II. Adagietto
01:59:48 Sonate No.2 pour violon et piano (1946): III. Final: Allegro
02:05:12 Sonatine pour violon et piano (1973): I. Moderato
02:08:05 Sonatine pour violon et piano (1973): II. Andantino
02:10:26 Sonatine pour violon et piano (1973): III. Allegro, gaiement
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2023-04-19, 09:22

Une compositrice dans le XXe siècle - La chronique d'Aliette de Laleu

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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty2024-02-19, 11:17

Suite burlesque composée en 1980



    Marc Clinton & Nicole Carboni, pianoforte

    I. Dolente
    II. Pimpante [
    00:43]
    III. Barcarole [
    01:36]
    IV. Fringante [
    02:52]
    V. Bondissante [
    03:45]
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MessageSujet: Re: Germaine Tailleferre (1892-1983)   Germaine Tailleferre (1892-1983) Empty

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