Giulio Cesare Monteverdi (1573-1630)

Giulio Cesare Monteverdi (1573-1630/31) était un compositeur et organiste italien ; il était le frère cadet de Claudio Monteverdi.

Giulio Cesare Monteverdi est né à Crémone, où il a été baptisé le 31 Janvier 1573. En 1600, il a occupé le poste d'organiste de la cathédrale de Mantoue pour un bref moment, d'avril à juin. En Août 1602, il a servi en tant que musicien à la cour du duc de Mantoue. Le 2 Juin 1608, lors des célébrations de mariage à la cour de Mantoue, il compose la musique du 4ème intermedio (paroles de Chiabrera; la musique est perdue), une partie de représentation de Idropica de Guarini. En 1609, Francesco Gonzaga (gouverneur de Montferrat à l'époque) l'a nommé maestro di cappella. Dans cette position, il a écrit son opéra Il rapimento di Proserpine (livret de Ercole Marigliani), à l'occasion de l'anniversaire de l'épouse de Francesco. Une représentation a été donnée à Casale Monferrato en 1611 (musique perdue).

Le 20 juillet 1612, il a été rejeté, avec son frère et d'autres artistes, de la cour de Gonzague (raison inconnue). Plus tard, le 2 janvier 1616, il devint organiste de l'église principale à Castelleone, près de Crema. Encore une fois il a été nommé maestro di cappella de la cathédrale de Salò (10 Avril 1620). Il mourut vers 1630/31 à Salò, Lac de Garde, peut-être une victime de la peste.

Seule une petite quantité de sa musique survit, qui comprend une collection de 25 motets sous le titre de "Affetti musici, ne quali si contengono motetti a 1–4 et 6 voci, per concertarli nel basso per l'organo" (Venice, 1620). L'influence de son frère est évidente dans une certaine mesure, comme on peut le voir dans un madrigal à trois voix et continuo (Occhi nidi d'amore, 1605), ainsi que deux autres pièces, que l'on trouve en n° 16 et 17 (1) des 18 Scherzi Musicali à 3 voix de son frère (1607). Stylistiquement, ils ressemblent au reste des pièces du volume, chacune avec une ritournelle en trois parties, l'écriture pour les voix suggère une manière concertato, nonobstant le caractère mélodieux. Néanmoins, sa contribution la plus notable est son édition du volume, ainsi que y compris un Dichiaratione, où les idées de Claudio sont discutés en détail. Cette Dichiaratione se trouve dans la préface du cinquième livre de madrigaux de Claudio, écrite en réponse aux attaques d'Artusi sur lui.

(1) Deh chi tace il bel pensiero et Dispiegate guance amate, ajoutés aux 16 scherzi musicali de Claudio.