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Sujet: Asger Hamerik 1843-1923 2011-11-19, 13:02
Asger Hamerik (né à 8 avril 1843 à Frederiksberg - mort dans la même ville le 13 juillet 1923) est un compositeur danois.
Fils d'un professeur de théologie, il quitte le Danemark pour étudier la musique en Allemagne avec Hans von Bülow, puis en France avec Hector Berlioz. En 1871, il devient directeur musical du «Peabody Institute» à Baltimore, Maryland. Revenu au Danemark en 1900, son succès est resté limité.
Œuvres
Il a écrit sept symphonies, musique de chambre et musique orchestrale populaire basée sur des airs folkloriques scandinaves.
Orchestre
Når bøgen springer ud (1860) op. 3 Symfoni i c-mol (1860, forsvundet) op. 7 Gurre (ouverture 1862) op. 19 Jødisk trilogi (1868) op. 22 Nordisk Suite nr. 1 i C-dur (1871/72) op. 23 Nordisk Suite nr. 2 i g-mol (ca. 1872) op. 24 Nordisk Suite nr. 3 i a-mol (1873/74) op. 25 Nordisk Suite nr. 4 i D-dur (ca. 1875) op. 26 Nordisk Suite nr. 5 i A-dur (ca. 1876) op. 29 Symfoni nr. 1 i F-dur "Symphonie poètique" (1879/80) op. 32 Symfoni nr. 2 i c-mol "Symphonie tragique" (1882/83) op. 33 Symfoni nr. 3 i E-dur "Symphonie lyrique" (1883/84) op. 35 Symfoni nr. 4 i C-dur "Symphonie majestueuse" (1888/89) op. 36 Symfoni nr. 5 i g-mol "Symphonie sérieuse" (1889-91) op. 38 Symfoni nr. 6 i G-dur "Symphonie spirituelle" for strygeorkester (1897) op. 40 Symfoni nr. 7 "Korsymfoni" for mezzosopran, kor og orkester (1898, rev.1901-06) op. 41 Folkevise med Variatio¬ner "Jeg gik mig ud en sommerdag" (1912) (strygeorkester)
Vokalmusik
op. 12 Tovelille (opera 1863-65) op. 14 Ave Maria pour mezzo soprano et orgue (1900) op. 17 Hymne à la Paix (soli, kor og stort orkester - 1867) op. 18 Hjalmar og Ingeborg (opera 1868) op. 20 La vendetta (opera 1870) op. 21 Den rejsende (opera 1871) op. 31 Kristelig trilogi (baryton, kor og orkester - 1882) op. 34 Requiem pour solistes, choeur mixte et orchestre (1886/87) op. 37 Emtetanz, pour choeur de femmes et orchestre op. 39 Kristelig trilogi (1881)
Kammermusik
op. 6 Klaverkvintet i c-mol (1862) op. 27 Romance for cello og klaver (eller orkester - 1878) op. 39a Fire præludier for orgel (ca. 1905)
Sans opus
Nocturne "Da giovine regina la luna maestosa", pour mezzo-soprano et orchestre Ballade Roland Hymne à la paix, pour grande harmonie, chœur mixte, deux orgues, et 12 harpes (1867)
Dernière édition par joachim le 2013-03-04, 11:11, édité 1 fois
shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
Je viens d'écouter des extraits de ses 7 symphonies, très variées, même chantées (la 7e) à la fois très austères, très luthérien, avec des moments de fanfares délirantes inspirées par Berlioz, rarement gaies..... c'est le sujet qui le veut. Ce n'est pas génial mais agréable et c'est ce que j'aime dans la musique.
Comme il y a aussi le Requiem, je me réjouis de l'entendre.
Voilà ce qu'en dit Jean-Luc Caron, dans Res Musica Le Requiem pour orchestre, chœur et contralto, op. 34, en la majeur, date des années 1886-1887 et se compose des parties suivantes : Requiem et Kyrie ; Dies irae ; Offertorium ; Sanctus ; Agnus Dei. Il dure environ 43 minutes.
A l’occasion des cérémonies organisées en l’honneur du 100e anniversaire du fondateur du conservatoire de Baltimore (USA) en 1895, il fut décidé de donner la création du Requiem d’Hamerik composé un peu moins de dix ans auparavant à une époque où il avait séjourné dans un petit village de pêcheurs de Chester, sur la côte atlantique du Nova Scotia (Canada) exactement. Hamerik de confession luthérienne avait longtemps discuté avec un prêtre catholique de Chester mais aussi avec le cardinal Gibbons à Baltimore. Ces confrontations théologiques sans doute intéressantes ont laissé des traces dans l’œuvre mais l’influence principale provient du Requiem qu’Hector Berlioz avait composé une cinquantaine d’années plus tôt.
A l’image de son ami français, Hamerik combine en un seul mouvement les deux parties : Requiem Aeternam et Kyrie Eleison. Pour le Dies irae suivant il commence par citer le début de la mélodie grégorienne en lien avec le Jugement dernier, un peu à la manière de ce que réalisa encore Berlioz dans sa Symphonie fantastique (dans la Ronde de Sabbat : Poco meno mosso du cinquième et dernier mouvement). Avec le Tuba mirum on ne peut manquer d’évoquer encore, et sans doute possible, Hector Berlioz, avec ses impressionnantes fanfares de cuivres (andante maestoso). On retrouvera des sursauts de cette fanfare dans le Sanctus (qui n’existent pas chez le Français). Moment de ferveur remarquée dans l’Offertorio qui sépare les deux sections précédentes laissant s’exprimer un solo d’alto très recueilli. L’alto, le chœur et l’orchestre se regroupent à l’occasion de la dernière section Agnus Dei confirmant la structure cyclique du Requiem. Le mouvement suivant Offertorium offre à la chanteuse une belle partie.
Dans son ensemble ce Requiem danois affiche moins de théâtralité que celui du Français.
Asger Hamerik présenta une œuvre de haute tenue que le public et la critique apprécièrent les 5 et 6 avril 1895. Le chœur comptait 300 chanteurs et il fallut une soixantaine de répétitions pour parachever la mise en place. On avait fait appel à une contralto de New York nommée Julie Wynan. Le compositeur avoua sincèrement qu’à ses yeux le Requiem était sa meilleure composition. On le donna encore avec succès quelques années plus tard à Copenhague en novembre et décembre 1908 (il semble que l’on en proposa seulement des extraits au printemps de cette même année sous la direction du chef et compositeur Victor Bendix). La seconde fois sous sa propre direction. Il l’entendra une ultime fois lors d’un concert à Copenhague en 1921.
Je pense qu'on l'a oublié en raison du grand nombre de Requiem et que quelques uns comme toujours sont restés à la mode. Bach, Brahms et Vivaldi, entre autres, ont attendu le XXe siècle pour resortir des cartons. Pourtant...
joachim Admin
Nombre de messages : 27100 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
J'ai téléchargé sans illusion, un peu au hasard, l'intégrale des symphonies plus le Requiem, en 4 CD, et je ne le regrette pas . Voici une merveilleuse musique d'un compositeur lui aussi inconnu. C'est un romantique attardé, ceci explique peut-être cela. Que de belles musiques on peut découvrir à notre époque.
shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
Tout-à-fait du même avis. Je viens d'écouter les symphonies et le requiem avec beaucoup de plaisir. Seul "bémol" peut-être, la musique n'est pas toujours très gaie, elle est parfois sinistre, ce qui n'enlève rien à la valeur que je lui donne. Merci Joachim de nous l'avoir fait découvrir.
shanessean
Nombre de messages : 815 Age : 87 Date d'inscription : 19/08/2009
Je viens de tout réécouter et je n'ai pas changé d'avis, ses symphonies sont remarquables.
La 7e symphonie, dont j'aimerais bien trouver le texte chanté, est impressionnante: parfois très (trop) doucement qu'il faut augmenter le volume, puis tout-à-coup "fortissississimo" qui nous fait sursauter sur notre siège. Le Requiem illustre parfaitement le texte, à la fois musique douce, tendre, puis effroyable, comme pour la 7è symphonie... . Je vous le recommande déjà comme curiosité, ensuite c'est selon votre goût. Et c'est le mien.
joachim Admin
Nombre de messages : 27100 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006