Benoît MERNIER (1964)

Benoît Mernier est né en Belgique en 1964. C’est par l’orgue qu’il aborde la musique avec Firmin Decerf pour étudier ensuite au Conservatoire Royal de Liège où il a remporté de nombreux Premiers prix et le Diplôme supérieur d’orgue dans la classe de Jean Ferrard dont il fut l’assistant pendant plusieurs années aux Conservatoires de Liège et de Bruxelles. Il a également étudié avec Jean Boyer au Conservatoire de Lille, où il a obtenu le Diplôme de Perfectionnement. Il découvre la musique d’aujourd’hui à Liège, au contact de Claude Ledoux, Henri Pousseur, Bernard Foccroulle, Célestin Deliège et Philippe Boesmans avec qui il travaille ensuite la composition. En 1995, il suit un stage à l’IRCAM sous la direction d’Emmanuel Nunes et Luca Francesconi. Benoît Mernier consacre une grande partie de son temps à l’orgue en tant qu’interprète et pédagogue. Il se produit comme soliste en Belgique et à l’étranger. Il a enregistré plusieurs disques dont l’un s’est vu décerner le Grand Prix de l’Académie du disque Charles Cros. Il est professeur d’analyse musicale au Conservatoire Royal de Musique de Liège et enseigne l’orgue à l’IMEP à Namur. Artifices pour orgue a remporté, en 1990, le Premier Prix de La Tribune Internationale des Compositeurs patronnée par l’UNESCO. L’Académie Royale de Belgique (classe des Beaux-Arts) lui a décerné en 1995, un prix pour ses Blake Songs (œuvre pour voix et orchestre de chambre). Il est également lauréat de la Fondation Spes. Benoît Mernier a été sollicité en 1996 par le festival Ars Musica pour écrire "l’Oeuvre du Public". En 1999, son Quintette avec clarinette a reçu le Prix Gilson de la CRPLF dans le cadre d’une émission radiophonique de Michel Debrocq. Benoît Mernier est en résidence à la Société Philharmonique de Bruxelles pour la saison 2002-2003. Plusieurs créations de ses œuvres auront lieu dans ce cadre. Sa musique évolue souvent à travers une rhétorique du mouvement et de la légèreté. Elle se définit par une volonté expressive et discursive et un souci constant d’une perception à la fois gestuelle et temporelle. Ses activités de compositeur s’inscrivent dans une démarche qui associe de manière très étroite une pratique instrumentale et un travail de composition. C’est pourquoi, il est très attaché à l’idée d’un artisanat qui, à travers la composition, l’analyse et l’interprétation de différents types de musique, lui permet de mieux approcher le phénomène musical de façon globale et naturelle. Depuis l’an 2000, Benoît Mernier a enrichi son catalogue d’œuvres d’une messe pour chœur mixte et orgue, la Missa Christi Regis Gentium, créée à la Cathédrale de Bruxelles. S’ajouteront à cette page sacrée An die Nacht pour soprano et orchestre d’après un poème de Novalis et, en 2002, le Trio pour harpe, flûte et alto. Benoît Mernier, en réponse à une commande du Théâtre Royal de la Monnaie, s’est attelé depuis 2004 à la composition d’un opéra d’après la pièce de Frank Wedekind Frühlings Erwachen. La création de cet opéra en trois actes aura lieu à la Monnaie en mars 2007.

Texte : D'après Ars Musica et Anne Genette ici

A propos de Frühlings Erwachen de Benoît Mernier

Pour son premier opéra, Benoît Mernier a choisi de conserver le découpage en trois actes de la pièce de Frank Wedekind et d’en suivre la trame générale. Il ne s’agit nullement d’une adaptation littérale mais d’une interprétation personnelle dans le respect de l’œuvre originale.

Le livret élaboré par Jacques De Decker préserve le style allusif si caractéristique de la langue de Wedekind, lui permettant de suggérer l’indicible sans appuyer le trait.

La musique de Benoît Mernier renforce ce pouvoir de la suggestion dans les moments où les affects doivent se comprendre à demi-mot.

Nous sommes dans le domaine du fragile, du délicat, du fugace. Ce temps qui marque le passage de l’enfance à l’âge adulte et que l’on nomme adolescence. Frühlings Erwachen nous débarque dans un autre monde, un monde peuplé d’êtres « qui ne sont plus tout à fait mais ne sont pas encore ». Cet état intermédiaire génère, on s’en doute, bien des interrogations, bien des incertitudes, bien des angoisses. Que se passe-t-il lorsque cet univers clos sur lui-même est confronté à des adultes ayant leurs certitudes, leurs normes, leurs opinions ? Comment s’adaptent les uns et les autres ? Et au-dessus de tout, comment se vivent les premiers émois amoureux ? Voici tracées dans les grandes lignes les thématiques qui traversent l’opéra au rythme ô combien variable des adolescents, à leur gré, devrait-on dire.

Anne Genette

La Médiathèque > article très complet

il me semblait bien que ce nom d'opéra me disait quelque chose.

Quand j'ai présenté les candidats à la finale du Reine Elisabeth, j'ai trouvé cette video : Thomas Blondelle (Bele, deuxième lauréat) a participé à la création à la Monnaie.

Un autre CD en lien avec ce compositeur :

Icare, je viens d'écouter l'extrait de la video ... et je dois t'avouer que j'ai bien du mal !
Ce qui ne veut pas dire que je n'apprécierais pas sur scène mais seulement au CD, je ne pourrais guère plus que ces quelques minutes.
Mais merci, j'aime beaucoup découvrir de nouvelles choses.

C'est limite pour mes oreilles mais pour un contemporain, ça va encore

Super chouette d'avoir fait une biographie du compositeur. Je lui trouve beaucoup de talent. Je l'ai découvert par Le CD cité ci-dessus avec le magnifique QUINTET pour clarinette et quatuor à cordes que je conseille à Stadler. Il fut imaginé sur un court-métrage particulier où sont mis en scène les pieds d'acteurs et actrices. Par le jeu des pieds on devine l'histoire,etc...

Icare a écrit:

Je l'ai découvert par Le CD cité ci-dessus avec le magnifique QUINTET pour clarinette et quatuor à cordes que je conseille à Stadler.

Coooooooooooool

Je vais essayer de trouver ça

Stadler a écrit:

Icare a écrit:

Je l'ai découvert par Le CD cité ci-dessus avec le magnifique QUINTET pour clarinette et quatuor à cordes que je conseille à Stadler.

Coooooooooooool

Je vais essayer de trouver ça

Surtout que c'est du "contemporain" qui te paraîtra abordable. C'est bien plus sensuel comme type de musique que franchement intellectuel.

Bel Canto a écrit:

il me semblait bien que ce nom d'opéra me disait quelque chose.

Quand j'ai présenté les candidats à la finale du Reine Elisabeth, j'ai trouvé cette video : Thomas Blondelle (Bele, deuxième lauréat) a participé à la création à la Monnaie.

Il y a une violence viscérale dans cet extrait de l'opéra qui m'est bouleversante.

J'adore en tout cas ce concept de sortir un opéra sous les formes réunies du dvd et du cd,et voilà une oeuvre que j'adore autant en écoute abstraite qu'en visuel. En fait,j'ai une très piètre culture visuelle de l'opéra. Les deux seuls opéras que j'ai eu la chance de découvrir autant avec l'oeil qu'avec l'oreille,furent justement FRÜHLINGS ERWACHEN de BENOÎT MERNIER puis LA MOUCHE de
HOWARD SHORE qui a par ailleurs composé de la très bonne musique pour les films de CRONENBERG. Si LA MOUCHE,découverte à Chatelet,me parut décevante sans être forcément un opéra raté...les interprètes y étaient magnifiques...l'Opéra de Mernier, découvert pour la première fois en DVD,fut pour moi une réussite totale,la musique,les chants,les interprètes,les décors,le sujet,la mise en scène,mais surtout la musique que je continue de trouver fabuleuse! Dire qu'il n'y a pas si longtemps encore,quelques années seulement,je croyais détester l'opéra!! Qui aurait imaginé,surtout pas moi,que le déclic se ferait justement pas un opéra du XXème siècle; LA NOCHE TRISTE de JEAN PRODROMIDES que je ne connais d'ailleurs que dans une écoute abstraite? En fait,si aujourd'hui je connais un plus grand nombre d'opéras c'est non seulement grâce à PRODROMIDES,mais ils sont pour la plupart contemporains,du moins du XXème Siècle! Je n'ai,néanmoins,Bel canto,absolument pas ta culture classique. Je fais le chemin à l'envers,à la manière de TAKEMITSU,et il va bien falloir un jour que j'apprivoise ceux de PUCCINI,VERDI,WAGNER,MOZART. J'ai failli tenter celui de BEETHOVEN,il n'y a pas si longtemps. Mais j'ai hésité,n'étais pas sûr de la qualité de cette version.

Bah, je crois qu'il faut aller vers ce que l'on aime, en prêtant l'oreille régulièrement sur ce qu'on ne connaît pas !

Depuis quelques jours, j'ai écouté tout ce que je possède de ce talentueux compositeur belge d'un an plus jeune que moi. Aujourd'hui, par exemple, j'ai réécouté les oeuvres par lesquelles je l'avais découvert...du moins sur cd car la première oeuvre que j'ai écoutée de Benoît Mernier était lors d'un concert de Radio-France, une pièce intense pour soprano et orchestre qui s'intitule an die nacht...J'y reviendrai furtivement...Ce qui m'épata dans un premier temps fut un délicieux Quintette pour clarinette et quatuor à cordes. Ce fut un coup de coeur et encore une fois pour de la "musique appliquée", terme employé par Ennio Morricone pour désigner une musique écrite pour l'image: celle-ci fut composée pour un film muet Amore Pedestre (1914) de Marcel Fabre, une mise en scène comique du trio amoureux classique: la femme, l'amant et le mari jaloux. L'originalité se situe ailleurs: le spectateur ne voit que les pieds des trois protagonistes, et doit reconstituer lui-même l'action et la psychologie. Il en fut de même pour le compositeur qui dut en imaginer la partition adéquate. J'ignore encore si l'aspect musico-filmique est une réussite - j'espère voir ce film avec la musique de Benoît Mernier un jour - mais sur disque, pour un amoureux de la clarinette comme moi, surtout dans un contexte chambriste comme celui-ci, c'est du pur bonheur. La clarinette, jouée ici par Jean-Michel Charlier, y est fortement bien mise en valeur avec souvent des sons très arrondis, une grande liberté d'expression dans la narration. L'oeuvre se suffit à elle-même. Mon entrée dans l'univers de Mernier commençait à un très bon niveau. Il y eut sur le même cd Les niais de Sologne pour huit musiciens, Les idées heureuses pour 2 pianos et 2 percussions à clavier, deux oeuvres qui révèlent un musicien truculent, imaginatif et assez original, puis Intonazione pour me démontrer brillamment une formidable maîtrise de la matière orchestrale. Je la revivrai avec enthousiasme et même frissons avec son Ouverture pour orchestre et ses deux concertos pour violon et piano qui m'étaient encore inédits avant-hier! Fantastique écriture orchestrale avec beaucoup de finesse et de raffinement dans un registre fort expressionniste. Je retrouverai sur cd l'oeuvre pour soprano et orchestre que j'avais découverte en concert, an die nacht, un superbe Trio à clavier pour piano, violon et violoncelle que j'ai omis de mentionner dans le fil approprié - pourtant, il le mériterait à mon goût - et Black Songs pour soprano et ensemble qui m'impressionne encore plus que an die nacht. Je fus également comblé d'émotions en réécoutant son opéra Frühlings erwachen. Bien sûr, j'espère revenir dans un avenir plus ou moins proche sur chacune de ces oeuvres avec plus de détails, mais j'ai senti dès le départ que ce compositeur allait se frayer une petite place de choix dans mon coeur.

Pour en revenir au film muet Amore Pedestre de Marcel Fabre qui ne filme que les pieds de la femme, l'amant et du mari jaloux, j'imagine avec un certain amusement les différentes actions du trio ainsi suggérées. Peut-on alors, par le jeu et les diverses positions des pieds, deviner ce qui s'y trame: ainsi la position des pieds de la femme face à ceux d'un des deux hommes peut nous laisser supposer qu'ils s'embrassent langoureusement. Il s'agirait alors de l'amant. Suivant un jeu plus brouillon et nerveux des pieds, peut-on imaginer aisément une dispute entre la femme et son mari, voire, dans une confrontation pédestre plus virulente, une lutte entre le mari et l'amant, avec peut-être la mort de l'un ou l'autre au bout. Bien sûr, il y a un autre acteur, sans doute aussi important que ces trois paires de pieds; la musique de Benoît Mernier. En est-elle le guide? Plante-t-elle des indices ci et là? Néanmoins, ne nous y trompons pas; elle n'accumule aucun cliché du genre, comme une violonade bien sucrée afin de désigner du doigt trop grossier un baiser langoureux entre les deux amants, ni par exemple une clarinette stridente qui décrirait une altercation ou un meurtre. Non, la musique de Mernier est bien plus subtile pour se réduire à une succession de balises un peu grossières, juste là pour détruire l'imagination du spectateur. Elle semble avoir, au contraire, ses propres codes, ses codes secrets, mystérieuse et énigmatique elle aussi.

Benoît Mernier est un compositeur que j'aime beaucoup. J'aime beaucoup sa musique, qu'elle soit vocale, instrumentale, pour orchestre ou petit ensemble. Je me rappelle d'une oeuvre pour soprano et orchestre que j'avais entendue dans une salle de concert avec un ami. Lui n'avait pas trop aimé, ne trouvant la pièce pas suffisamment expressionniste à son goût. Moi, j'étais aux anges. Je retrouvais cette beauté, ce raffinement qui caractérise sa musique. De ce compositeur, je possède plusieurs oeuvres pour différentes formations et dans les genres les plus divers, dont un opéra. Dans la même période, me semble-t-il, je m'étais intéressé à un autre compositeur belge; Philippe Boesmans, et bien que j'avais apprécié les oeuvres que je m'étais procurées, je n'avais pas cherché à en connaître davantage, ne l'avais pas placé parmi mes priorités. Toutefois, il n'est jamais trop tard pour combler cette lacune. Il fait toujours partie des compositeurs que j'ai dans le collimateur. Pour en revenir à Benoît Mernier, j'ai réécouté trois oeuvres réunies sous le titre La grâce exilée:
___Concerto pour violon et orchestre, par Lorenzo Gatto et l'Orchestre National de Belgique sous la baguette de Andrey Boreyko
___Vi(v)a! - Ouverture pour orchestre, par l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège sous la direction de Paul Daniel
___Concerto pour piano et orchestre, par David Lively et l'Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon sous la baguette d'Ernest Martinez Izquierdo.



Le concerto pour violon est finalement un "chant" d'espoir, le violon la voix d'une terre meurtrie, ensanglantée, recouvrant les hommes morts au combat, les victimes d'une guerre désormais enfouie dans la mémoire collective, même si pour la plupart des gens comme moi, tout ce que l'on retient de la dite Grande Guerre provient de plaques commémoratives, livres et films: documentaires & fictions. J'aime beaucoup le jeu du violon au sein d'un orchestre touffu, passionné, intense,. Si je devais rapprocher la musique de Mernier à un autre compositeur, je pense que je pourrais citer plusieurs noms, mais Alban Berg est celui qui me vient en premier, une même sinuosité, un même lyrisme tourmenté, parfois déchirant mais sans stridence, comme un cri qui chante la douleur et finalement l'espoir que la haine de la guerre ne s'émousse pas avec le temps...et pourtant!...Le concerto pour piano me fascine pratiquement autant sinon plus encore, cette fois à la manière d'un chant qui ressemble à un cri...un cri d'amour tant la passion hante chaque mesure, chaque respiration de l'orchestre, chaque attaque du pianiste...

Biographie d'après Wiki et ircam

Benoît Mernier est un organiste et compositeur belge, né à Bastogne le 16 décembre 1964.

Benoît Mernier commencer à étudier l’orgue avec Firmin Decerf avant d’intégrer le Conservatoire royal de Liège, où il remporte de nombreux Premiers Prix et le Diplôme Supérieur d’orgue dans la classe de Jean Ferrard — dont il est plusieurs années l’assistant aux Conservatoires de Liège et de Bruxelles. Après deux ans de perfectionnement avec Jean Boyer, il découvre la musique contemporaine avec Claude Ledoux, Henri Pousseur, Bernard Foucroulle, Célestin Deliège et Philippe Boesmans, avec qui il étudie par la suite la composition.

En 2002-2003, il est compositeur en résidence au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et au festival autrichien Carinthischer Sommer.

Il est également professeur d'orgue et d'improvisation à l'Institut supérieur de musique et de pédagogie à Namur (IMEP). En 2019, il succède à Bernard Foccroulle comme professeur d'orgue au Conservatoire Royal de Bruxelles.

Son premier opéra Frühlings Erwachen d'après Frank Wedekind a été créé en mars 2007 à La Monnaie de Bruxelles puis repris en septembre 2008 à l'Opéra national du Rhin à Strasbourg. Ses œuvres font l'objet d'une série de productions discographiques dont un coffret CD/DVD de Frühings erwachen (Cypres), qui a reçu un Diapason d'or (2009). Son deuxième opéra La Dispute d'après la pièce éponyme de Marivaux est créé le 5 mars 2013 à La Monnaie de Bruxelles.

Benoît Mernier a créé son premier concerto pour piano a été créé à l'occasion de l'ouverture du Festival de Wallonie 2008 par le pianiste français Cédric Tiberghien avec l'Orchestre Philharmonique de Liège. Il a été repris ensuite par David Lively et l'Orchestre National de Montpellier en 2014. En 2015, son premier concerto pour violon et orchestre - dédicacé au violoniste Lorenzo Gatto - est créé par le célèbre violoniste belge et l'Orchestre national de Belgique, au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, en commémoration de la Grande Guerre 1914-1918 (concertos à paraître en 2016 chez Cypres Records).

Benoît Mernier est membre de l'Académie Royale de Belgique.

En 2019, il se voit décerner l'octave "musique contemporaine" lors des Octaves de la musique pour sa prouesse technique de composition, inaugurant le nouvel orgue de Bozar, dans l’album « A Wake of Music ».

Le catalogue de Benoît Mernier fait évidemment la part belle à l’orgue (Artifices (1989), Cinq Inventions (1998-2001), Toccata (2004), Missa Christi Regis Gentium (2000)) — ainsi qu’au piano (Esquisse (2002), Les ombres errantes (2004), Couleurs astrales (1986), Les Idées heureuses (1997-2000)) — en explorant entre autres la technique du contrepoint, que le compositeur envisage de façon « oblique », c’est-à-dire tourné vers l’exploration du jeu de textures plutôt que construit sur une écriture par blocs, dont Frühlings Erwachen fournit un exemple. N’étant, selon Jean-Luc Fafchamps, d’aucune école, sa recherche, moins portée par une volonté de rupture que de confrontation à la tradition (sa démarche d’écriture en est une de compréhension, de connaissance de la musique qui le précède) expliquent la présence majoritaire de formes traditionnelles dans son catalogue (concerto pour piano, messe, opéra).

Ses œuvres sont publiées par Durand, Billaudot et XXI Music Publishing et enregistrées par le label Cyprès.


Orchestre ou ensemble

Revenir pour dix instruments (1990-1991), 14 mn
Intonazione pour orchestre (1995), 17 mn, Billaudot
Les Niais de Sologne pour huit instruments (1999), 13 mn, Billaudot
After Images pour harpe solo, flûte, clarinette et quatuor à cordes (2002), 3 mn 30 s
Nachfrühling pour orchestre de chambre (2007), 12 mn
Concerto pour piano et orchestre (2008), 28 mn
Vi(v)a! pour orchestre symphonique (2010), 9 mn
Cependant... nano-pièce pour douze musiciens (2012), 50 s
Concerto pour violon et orchestre (2014), 30 mn, Durand
Comme d'autres esprits pour orchestre symphonique (2019), 15 mn, XXI Music Publishing
Ustica pour ensemble (2019), 15 mn, XXI Music Publishing
Orchestration du Choral n°2 en si mineur, FWV 39 de César Franck pour orgue et orchestre symphonique (2020), 12 mn, XXI Music Publishing


Musique de chambre

Couleurs astrales pour deux pianos (1986)
Hexagones pour six instruments (1987)
Musique pour piano et percussion None (1987)
Ecarts pour piano et marimba (1988), 12 mn
Ensemble pour piano et percussion (1989)
Taloum pour violon et alto (1990), 10 mn
Stream pour quatuor à cordes (1991), 12 mn
Amore pedestre musique pour le film Amore pedestre de M. Fabre (1914) pour quintette pour clarinette et cordes (1998), 6 mn, Billaudot
Quintette pour clarinette et cordes, version de concert (1999), 10 mn
Les Idées Heureuses pour deux pianos et deux percussions à clavier (1997-2000), 25 mn, Billaudot
Esquisse Ia pour deux trompettes (2002), 2 mn
Esquisse Ib pour deux hautbois (2002), 2 mn
Esquisse Ic pour deux flûtes (2002), 2 mn
Esquisse IIa pour piano et violon (2002), 4 mn
Esquisse IIb pour clarinette en sib et piano (2002), 4 mn
Images Hommage à la Sonate de Debussy, pour flûte, alto et harpe (2002), 15 mn, Billaudot
Upon Teares 5 pièces autour des Lachrimae de John Dowland, pour consort de cinq violes (2002), 45 mn
Trio pour violon, violoncelle et piano (2003), 15 mn
La guêpe et l'orchidée pour quatuor à cordes (2010), 20 mn
String Quartet n°3 quatuor à cordes en neuf mouvements (2013), 25 mn


Orgue ou autre instrument seul

Artifices pour orgue (1989), 10 mn
Cinq Inventions pour orgue (1998-2001), 22 mn, Billaudot
Esquisse pour piano (2002), 4 mn 30 s
Les ombres errantes pour piano (2004), 6 mn
Toccata pour orgue (2004), 4 mn, Billaudot
Cadenza pour harpe (2009), 4 mn
Choral "Le don des larmes" pour grand orgue symphonique (2009), 14 mn
GO! miniatures pour organistes débutants (2013), 10 mn
Pange lingua 4 versets en contrepoint à l'Hymne Pange lingua de Nicolas de Grigny, pour orgue (2013), 14 mn



Opéras

Frühlings Erwachen opéra d'après la pièce homonyme de Frank Wedekind, pour 12 chanteurs, chœur de jeunes et orchestre symphonique (2004-2006), 2 h 30 mn
La Dispute comédie en un acte, en prose et en musique, d'après l'œuvre de Marivaux, pour sept chanteurs, une actrice et orchestre (2012), 1 h 50 mn, Durand
Frühlings Erwachen opéra d'après la pièce homonyme de Frank Wedekind, version pour orchestre de chambre (16 instruments) (2014), 2 h 30 mn


Musique vocale avec instruments

Blake songs cycle en six parties pour soprano et 13 instrumentistes (1992-1994), 27 mn, Billaudot
Missa Christi Regis Gentium pour chœur mixte et grand orgue (2000), 37 mn
An die Nacht pour soprano et orchestre (2001-2002), 20 mn
Verklärter Herbst pour voix (plusieurs versions) et piano (2003), 5 mn
Stille Feste pour choeur mixte et instruments anciens (2004), 12 mn
Begräbnis von Moritz pour choeur de jeunes et piano (2009), 5 mn
Un hémisphère dans une chevelure pour soprano et piano (2009), 10 mn
Deux mélodies pour soprano et piano (2010), 9 mn
Arie Wendla pour soprano et orgue (2011), 6 mn
Heine-Lieder pour voix de femme et quatuor à cordes (2015), 20 mn
Wolf Lieder instrumentation de 9 Lieder de Hugo Wolf, pour voix, clarinette, quatuor à cordes et piano (2015), 25 mn
Chant d'exil pour voix de femme, piano et violoncelle (2018), 13 mn, XXI Music Publishing





https://www.youtube.com/watch?v=JU8ejQCU7Rc

Trio pour violon, violoncelle et piano (2003)

Marion Borgel, violon
Gian Ponte, piano
Diego Coutinho, violoncelle


C'est tout de même assez "contemporain" ça passe tout juste pour moi