GIUSEPPE GIORDANI (1751-1798)

Giuseppe Giordani dit Giordanello, né à Naples le 19 décembre 1751 et mort à Fermo le 4 janvier 1798, est un compositeur italien.

Son frère, Tommaso Giordani, (1730 ; † 1806) est également compositeur.


Sa vie
Né à Naples le 19 décembre 1751, fils de Domenico Giordani et d’Anna Maria Tosato, il y étudie la musique au conservatoire de Santa Maria di Loreto. Il reçoit l’enseignement de Gennaro Manna(it), Antonio Sacchini, Pietro Antonio Gallo et Fedele Fenaroli(it). Parmi ses compagnons d’études, il côtoie Domenico Cimarosa et Niccolò Antonio Zingarelli. En 1774, il est nommé maestro soprannumerario della cappella de la cathédrale de Naples[1] en remplacement de Manna. Dans cette période, en sus de la composition de musique sacrée, il s’occupe aussi d’enseigner. Il épouse la chanteuse Emanuela Cosmi le 25 mai 1779, et à l’automne de cette même année, il crée son premier opéra avec le drame L’Epponina qui inaugure le Teatro della Palla a Corda, à Florence. Dès lors et jusqu’en 1796, il écrit quelque quarante œuvres, parmi lesquelles des operas serias, opéras-bouffes et oratorios. En 1780, Giordani entre à l’Académie philarmonique de Modène, et par la suite dans celle de Parme.

La distruzione di Gerusalemme (La Destruction de Jérusalem), sur un livret de Carlo Sernicola, est en 1787 la première œuvre sacrée à être représentée dans un théâtre : le Teatro San Carlo de Naples.

Le succès est grand, et l’écrivain Johann Wolfgang von Goethe qui a assiste à la représentation, mentionne l’opéra dans son essai Voyage en Italie[2]. L’année suivante, il inaugure le théâtre municipal de Faenza avec l’œuvre Cajo Ostilio.

Après le succès remporté par La disfatta di Diaro (La Défaite de Diarus) donnée au théâtre de la Scala à Milan, il devient maestro di cappella de la cathédrale de Fermo, le 14 février 1789. Le 4 août, il obtient également le poste d’organiste et le 4 novembre 1791, il occupe ces deux fonctions à la fois aussi pour l’église du Saint-Esprit.


Intérieur du théâtre de l’Aquila, FermoAvec la représentation de La morte di Abele (La Mort d’Abel) et de La distruzione di Gerusalemme, il inaugure le théâtre de l’Aquila(it) de Fermo. Son opéra Ines de Castro, joué à Venise en 1793, comporte déjà les canons des operas serias de la fin du XVIIe siècle, que caractérisent l’unité scénique plus articulée et complexe et l’introduction des passages choraux. Ses dernières années passées dans la région des Marches, Giordani s’attache principalement à la composition de musique sacrée et d’oratorios.

En son temps, Giordani jouit d’une réputation élevée. Ses œuvres sont représentées, outre les théâtres italiens, à Lisbonne, Dresde et Madrid.

Le célèbre aria Caro mio ben, est généralement attribué à Giordani, à tort, celui-ci lui étant antérieur de près de cinquante ans.

Le frère de Tommaso dont on a déja parlé...(Peut être Joachim trouvera t'il une liste des ses oeuvres? )
Comme enregistrement on trouve peu de chose et surtout de la musique religieuse:
"Les Tre Ore di Agonia di N.S. Gesù Cristo" aurait pu s'intituler comme ches beaucoup d'autres compositeurs: "Les 7 dernières paroles du Christ en Croix": c'est en effet bien de clà qu'il s'agit (avec une introduction et conclusion ) pour trois solistes (soprano, alto basse) et petit ensemble instrumental....Pour moi il manque un choeur ...Belle oeuvre cependant sans atteindre celle de Haydn!
Quant aux " 2 Canzoncine per I Venerdi di Marzo"...si je les avais entendues à la radio sans l'annonce je me serais dit:" Tiens je ne connaissais ces charmantes oeuvres de Mozart!!


Quant à la Passion pour le Vendredi Saint...je l'avais sous-estimée, l'oubliant dans ma cdthèque, avec le souvenir sans doute d'une oeuvre un peu ennuyeuse ...ce que je ne trouve pas du tout maintenant et la considère plutôt comme un chef d'oeuvre assez...original.

Tout d'abord elle n'est que le récit exact et sans "rajout" (aria et choral et choeurs commentant la passion, d'où sans doute une certaine austérité) du texte de Saint Jean.
Le role de "l'évangéliste", est tenu par une voix d'alto (dans le cd superbe voix de Marie Josée TRULLU)...et le récit de l'évangéliste n'est pas loin s'en faut qu'un "récitatif" comme pour les passions baroques et encore utilisé à la période classique:...Il s'agit en fait d'un subtile mélange d'aria, arioso et récitatif, selon le texte dit...très poignant!
Curieusement les intervention de Jésus sont confiées à une soprano!
très belle redécouverte...même si elle n'est pas d'époque

Oeuvres

Opéras (32)

L'Epponina (P. Giovanni/G. Sertor), dramma giocoso 3 Akte (Herbst 1779 Florenz, Palla a Corda)
Il Demetrio (P. Metastasio), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1780 Modena, Corte)
Erifile (G. De Gamerra), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1780 Genua, S. Agostino)
La Nitteti (Metastasio), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1780 Livorno, S. Sebastiano)
Gl'inganni scambievoli intermezzo 2 Akte (Karneval 1781 Rom, Valle)
La fiera di Brindisi (G. Palomba), commedia per musica 3 Akte (Sommer 1781 Neapel, Fondo)
Lo sposo di tre, e marito di nessuna (A. Palomba), commedia per musica 3 Akte (Sommer 1781 Neapel, Fondo) (revidiert von Anfossi und Guglielmi 1763)
Il convito (G. Palomba), farsa 2 Akte (Karneval 1782 Neapel, Fondo)
La principessa di Tingi (P. Franchi/G. Traffieri), ballo eroico-pantomimico (30. Mai 1782 Neapel, S. Carlo)
La vendemmia, ossia La contadina impertinente (P. Franchi/G. Traffieri), ballo comico (30. Mai 1782 Neapel, S. Carlo)
Pizzarro nelle Indie o sia La distruzione del Perù, dramma per musica 3 Akte (Herbst 1783 Livorno, Armeni)
Osmane (G. Sertor), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1784 Venedig, S. Benedetto)
Tito Manlio (G. Roccaforte oder M. Noris), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1784 Genua, S. Agostino)
La vestale (L. Romanelli?), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1785 Bologna, Zagnoni)
Ifigenia in Aulide (L. Serio?), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1786 Rom, Argentina)
L'impegno o sia Chi la fa l'aspetti, farsa 2 Akte (Karneval 1786 Rom, Capranica)
Alciade e Telesia (E. Manfredi), dramma per musica 2 Akte (Karneval 1787 Bologna, Zagnoni)
Fernando nel Messico (F. Tarducci), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1787 Rom, Argentina)
Li ripieghi fortunati farsetta 2 Akte (Karneval 1787 Rom, Capranica)
Il corrivo (G. M. Diodati), commedia per musica 2 Akte (Frühjahr 1787 Neapel, Nuovo)
Li tre fratelli ridicoli, farsa 2 Akte (1788 Rom, Capranica)
Cajo Ostilio (E. Manfredi), dramma per musica 3 Akte (Frühjahr 1788 Faenza, Comunale)
Scipione (E. Giusti), dramma per musica 2 Akte (Herbst 1788 Rovigo)
Ariarte (F. Moretti), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1789 Turin, Regio)
Cajo Mario (G. Roccaforte), dramma per musica 3 Akte (Herbst 1789 Lodi, Nuovo)
La disfatta di Dario (N. Morbilli), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1789 Mailand, Scala)
Aspasia (G. Sertor), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1790 Venedig, S. Benedetto)
Nicomede (E. Manfredi), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1790 Genua, S. Agostino)
Medonte, re d'Epiro (de Ghamerra), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1791 Rom, Argentina)
Don Mirtillo contrastato, dramma giocoso 2 Akte (Herbst 1791 Venedig, S. Cassiano)
Atalanta (C. Olivieri), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1792 Turin, Regio)
Ines de Castro (C. Giotti), dramma per musica 3 Akte (Karneval 1793 Venedig, Fenice)


Oratorios

Betulie
L'Enfant prodigue
La Fuga in Egitto (1775)
La Morte di Abelle (1786)
Saul
Passion pour le Vendredi Saint (1776)
Trois heures d'agonie de Notre Seigneur Jesus Christ


Autres oeuvres vocales

Credo
Miserere
Lamentations
Canzioncine per i venerdi di marzo
Duetti
Arias


Musique instrumentale

Divertimento en fa majeur pour clavecin et flûte ou violon
Tre Sonate pour clavecin et violon (v. 1787)
Quattro Notturni pour violon, alto et violoncello
Concerto pour clavecin et orchestre

Giuseppe Giordani est né à Naples le 9 décembre 1743 - là il y a une énigme sur la date, selon les sources : 9 décembre 1743 1744 ou 1751- principalement compositeur de 30 opéras, oratorios et musique religieuse, a étudié la musique dans sa ville natale conjointement avec Cimarosa. Il n'a pas eu beaucoup de succès même de son vivant, ses opéras étant qualifiés de "médiocres" (je n'en sais pas plus :livrets ou musique?). Il faut croire qu'il n'était pas si médiocre que cela puisqu'il a terminé sa carrière comme maître de chapelle à la cathédrale de Fermo. Il y est mort le 4 janvier 1798.

C'est bien Giuseppe et non Tommaso qui aurait composé la mélodie pour voix et basse continue intitulée "caro mio ben" mais qui a aussi été arrangée pour soprano et orchestre (comme le célèbre Ave Maria de Giulio Caccini).

Par ailleurs, il ne semble pas que ce soit ce Giuseppe là qui soit le frère de Tommaso. Mais un autre Giuseppe serait le père de Tommaso... Compliqué chez les Giordani

Voici un CD qui reprend l'intégrale (?) de sa musique instrumentale, magnifique, en particulier les quatre nocturnes !

Un Miserere qui devrait plaire à Jean



https://www.youtube.com/watch?v=1YoxdGCguE8