André François d'AGINCOURT ou Dagincourt (1684 -1758)

Jacques-André-François d'Agincourt est un musicien français, claveciniste et organiste, né et mort à Rouen (1684 - 30 avril 1758). Son nom s'écrit aussi d'Agincour, Dagincourt, Dagincour.

Il a été élève de Jacques Boyvin et de Nicolas Lebègue ; organiste de l'église Sainte-Madeleine-en-la-Cité à Paris, il est à compter de 1706, titulaire des orgues de la cathédrale de Rouen en succession de Boyvin. Il tient aussi l'orgue de l'abbatiale Saint-Ouen, dans cette même ville, et devient en 1714 l'un des quatre organistes de la Chapelle royale (il fut alors préféré à Louis-Claude Daquin, plus jeune que lui et qui devait être nommé plus tard). Un de ses élèves est Jacques Duphly.

Son œuvre écrite comprend :

un recueil de pièces de clavecin paru en 1733, qui témoigne de son admiration pour Couperin (décédé la même année) : comme lui, il appelle « ordres » ses 4 suites et privilégie les portraits et pièces de caractère par rapport aux danses traditionnelles ; toutefois, son style est moins mélancolique, plus extérieur.

un livre de 46 pièces pour orgue (groupées par « ton »), resté à l'état de manuscrit.

deux livres d'airs avec basse continue.



Pièces de Clavecin (1733)

Premier ordre en ré mineur
Allemande La Sincopée
Allemande La Couronne
Courante
Sarabande La Magnifique
Le Pattelin, rondeau
Gigue La Bléville
La Sensible, rondeau
Les Dances Provençales
La Caressante
La Sautillante
Menuet
Double du menuet précédant
Autre menuet

Second ordre en Fa Majeur
La Pigou
Le Colin Mailliard, rondeau
La Pressante Angélique
Le Précieux, rondeau
Les deux Cousines
Menuet
Chaconne La Sonning

Troisième ordre en Ré Majeur
L'Ingénieuse
La Villerey ou les deux Sœurs
L'Agréable, rondeau
La Fauvette
La Misterieuse
Le Val Joyeux, vaudeville
Le Moulin à vent
La Minerve, rondeau
L'Etourdie, rondeau
Le presque rien, rondeau
La Courtisane, gavotte

Quatrième ordre en mi mineur
Allemande La Couperin
Les Violettes fleuries, rondeau
La Tendre Lisette, rondeau
L'Empressée
La Janneton, rondeau
La Princesse de Conti, rondeau
L'Harmonieuse, rondeau
Les Tourtelles, rondeau
La Badine, rondeau
La D'houdemare
La Moderne
Menuet


Enregistrements
Hervé Niquet u. A., François d’Agincour: Pièces d’Orgue. Glossa 921701, 2000
Hervé Niquet u. A., François d’Agincour: Pièces de clavecin. Glossa 921702, 2001
Rebecca Pechefsky, D’Agincour: Complete Works for Harpsichord, Vol. 1. Quill Classics QC1002, 2003
Rebecca Pechefsky, D’Agincour: Complete Works for Harpsichord, Vol. 2. Quill Classics QC1004, 2005
Jean-Patrice Brosse : Pièces d'Orgue in Messe de l'Assomption. Verany

les grands motets de cette période tout comme sa musique d'orgue...un de mes répertoires préférés

François Dagincourt [d'Agincourt] (Rouen, 1684 - Rouen, 30 avril 1758) est un organiste et compositeur français.

Après son apprentissage à Rouen, il poursuit sa formation à Paris, probablement chez Lebègue. De 1701 à 1706, il fut organiste de Ste Madeleine-en-la-Cité, Paris ; il succède ensuite à Jacques Boyvin à la cathédrale de Rouen, poste qu'il occupera, avec celui d'organiste de St Herbland et de l'abbaye de St Ouen, jusqu'à sa mort.
En 1714, il est également nommé l'un des quatre organistes de la chapelle royale et en 1726 organiste de St Jean, Rouen.

Son Premier livre de clavecin, qui contient 43 pièces, est la plus remarquable de ses œuvres. Elle se rapproche des œuvres de François Couperin, que Dagincourt admirait, notamment par son organisation en ordres (d, F, D et E), ses structures formelles, l'usage de l'ornementation et la présence de pièces-caractères, y compris personnelles voire doubles. portraits (ex. Les deux cousines, La villerey ou les deux soeurs), scènes de genre (Le colin maillard) et tableaux de nature (Le val joyeux, Le moulin à vent, Les violettes fleuries). Parmi les pièces notables figurent La Couperin, une allemande en hommage à Couperin, La sincopée, une exploration séduisante du rythme, et La moderne, que Dagincourt jugeait «d'un goût très différent des autres» ; il comprend des indications pour les changements de manuel, et a été écrit pour répondre à la demande de nouveauté des amateurs.

Ses pièces pour orgue, composées de versets courts à usage ecclésiastique, sont classées selon les six premiers modes d'église (hors mode 3). Leur style, plus avancé que celui des œuvres similaires de Couperin, suggère une date de composition tardive ; ils présentent des caractéristiques galantes et utilisent fréquemment l'accord de 7ème diminué. Les trois premières suites (sur les modes 1, 2 et 4) consistent chacune en trois courts couplets avec un plein jeu introductif de pas plus de 20 mesures et un court dialogue final. Les pièces restantes, cependant, sont un peu plus développées et utilisent avec satisfaction des techniques déjà employées expérimentalement par Boyvin, comme dans les Concerts pour les flûtes avec leurs lignes fleuries et leurs triolets gracieux. Il fait un usage sensible de la basse de cromorne et du récit de nasard (généralement en 6/8 ou 3/8), et dans la suite sur mode 5 Dagincourt est particulièrement ambitieux, dans sa mise en musique du deuxième Plein jeu à la manière de un récitatif très ornemental et dans son traitement de la Fugue et du Cornet qui s'ensuivent.



https://www.youtube.com/watch?v=vzx6U81QdiQ

Missa in assumptione beata Mariae Virginis
1. Kyrie 1er ton 0:00
2. Gloria 5ème ton 5:53
3. Alleluia 16:41
4. Sequentia 18:35
5. Credo 21:11
6. Offertorium 24:23
7. Sanctus 6ème ton 25:56
8. Agnus Dei 30:02
9. Ite Missa est 33:19