BAYLE François (né en 1932)

François Bayle, né en 1932 à Tamatave sur l'ile de Madagascar, est un compositeur français de musique électroacoustique. Il intègre le Groupe de recherches musicales (GRM) en 1959.

François Bayle naît le 27 avril 1932 à Tamatave, sur l'île de Madagascar. Son père est fonctionnaire colonial. Le jeune garçon restera là-bas jusqu'à l'âge de 14 ans. Il se fixe en France en 1946 et s'établit à Bordeaux pour y suivre un cursus scientifique et littéraire. Il s'installe à Paris en 1954 pour y suivre les cours du Conservatoire sous la direction d'Olivier Messiaen et de Pierre Schaeffer, puis se rend à Darmstadt en 1960 pour étudier la composition avec Karlheinz Stockhausen.

François Bayle rejoint le GRM de Pierre Schaeffer en 1958. Il y étudie pendant plus de deux ans, puis y poursuit sa collaboration avant de s'en voir confier la responsabilité en 1966. En 1975, le GRM est intégré au sein du tout nouveau Institut National de l'Audiovisuel (INA). François Bayle prend la tête de ce département, qu'il dirige jusqu'en 1997. Sa contribution technique majeure restera sans doute la création de l'Acousmonium, orchestre de haut-parleurs associé à des instruments de pilotage performants permettant de régler finement la spatialisation des sons. Cet instrument offrira une grande liberté d'expression et de réalisation aux artistes travaillant sur la musique électroacoustique et sera à l'origine de nombreuses œuvres publiées dans la Collection Ina-Grm, également créée par François Bayle.

En 1997, François Bayle quitte le GRM et fonde son propre studio et le label Magison, où il publiera essentiellement ses propres œuvres. Il préside la Commission Musique Symphonique de la SACEM depuis 2001.

Discographie

Plus de 100 opus recensés à ce jour, parmi lesquels...

Couleurs inventées
Grandeur nature
Inventions
L'infini du bruit
Le sommeil d'Euclide
Métaphore
Toupie dans le ciel
Tremblement de terre très doux
1961 Ereignis, pour 7 instruments
1962 Trois portraits d’un oiseau qui n’existe pas
1963 L'Archipel
1963 Pluriel, pour 19 instruments et haut-parleurs
1967 Espaces inhabitables, d'après Bataille et Jules Vernes
1969 Jeïta ou murmure des eaux, d'après une grotte du Liban
1971 Trois rêves d'oiseaux
1972 L'expérience acoustique
1972 Purgatoire et paradis terrestre, partition chorégraphique d'après La Divine Comédie, de Dante
1973 Vibrations composées
1974 Grande polyphonie
1976 Camera oscura
1980 Erosphère, reprise de Tremblement de terre très doux
1982 Les couleurs de la nuit, pour bande et ordinateur
1983 Son Vitesse-Lumière
1984 Aéroformes
1986 Motion-Emotion
1989 Théâtre d'Ombres
1989 Mimameta
1991 Fabulae
1995 La main vide
1996 Morceaux de ciels
1999 Jeîta-retours
1999 Arc (pour Gérard Grisey)
2001 La forme du temps est un cercle
2004 La forme de l'esprit est un papillon

Bibliographie

18 CDs monographiques (Cycle Bayle, Magison)
Musique acousmatique : propositions... positions (Buchet/Chastel, Paris, 1993)
Parcours d'un compositeur (M.Chion/Musiques et recherches, Bruxelles, 1994)
L'image de son, technique de mon écoute / Klangbilder (Imke Misch-Ch. v. Blumröder/Lit Verlag, Münster, 2003)
François Bayle, portrait polychrome (M. de Maule/Ina, Paris, 2004)

Récompenses

1966 Grand Prix de la Musique de la Ville de Paris
1978 Grand Prix des compositeurs, SACEM
1981 Grand Prix National du disque
1989 Prix Ars Electronica, Linz
1997 Hommage du CIME de Sao Paulo
1999 Grand Prix Charles Cros du Président de la République
2006 Nommé Doctor honoris causa par l'Université de Cologne

Très étonnant que tu parles de lui Ludwig, à mon avis ce monsieur n'est pas du tout pour toi !!

tu as déjà entendu sa musique ou pas ?

kfigaro a écrit:

Très étonnant que tu parles de lui Ludwig, à mon avis ce monsieur n'est pas du tout pour toi !!

tu as déjà entendu sa musique ou pas ?

Bonjour Kfigaro, non je n'ai jamais entendu sa musique, donc je ne peux pas donner de jugement, mais compte tenu de ce que j'en ai lu, il est fort probable que j'aurais des réticences, mais d'autres membres de ceforum peuvent peut-être apprécier

Rien qu'à voir le titre des oeuvres, je suis persuadé que Cécile n'aimera pas

Moi non plus, probablement, mais je ne connais pas, je n'en dirai donc pas plus, car je ne suis pas complètement fermé aux contemporains : ça dépend lesquels.

Toi, tu connais, Kfigaro ?

joachim a écrit:

Rien qu'à voir le titre des oeuvres, je suis persuadé que Cécile n'aimera pas

Moi non plus, probablement, mais je ne connais pas, je n'en dirai donc pas plus, car je ne suis pas complètement fermé aux contemporains : ça dépend lesquels.

Toi, tu connais, Kfigaro ?

Je ne connais pas, et je ne crois pas que j'aimerais, il faut écouter avant ?

joachim a écrit:

Rien qu'à voir le titre des oeuvres, je suis persuadé que Cécile n'aimera pas

Moi non plus, probablement, mais je ne connais pas, je n'en dirai donc pas plus, car je ne suis pas complètement fermé aux contemporains : ça dépend lesquels.

?

j'ai des souvenirs assez pénibles...enfin je n'ai pas fait durer le suplice très longtemps

Jean a écrit:

joachim a écrit:

Rien qu'à voir le titre des oeuvres, je suis persuadé que Cécile n'aimera pas

Moi non plus, probablement, mais je ne connais pas, je n'en dirai donc pas plus, car je ne suis pas complètement fermé aux contemporains : ça dépend lesquels.

?

j'ai des souvenirs assez pénibles...enfin je n'ai pas fait durer le suplice très longtemps

Enfin, il aura son côté positif, faire faire des échanges d'idées, je n'ai pas pu écouter le lien qui m'a été envoyé, donc je ne regrette rien, si quand même une curiosité non satisfaite, j'aime écouter pour me faire une idée.

« Processus et pression, mémoire et impression, l'émotion traverse l'instant, prolonge ce point d'ouïe, cet "œil" du sablier d'où s'écoule la mystérieuse matière : le temps. (...) Temps traversant-traversé. Si écouter, c'est donner forme, celle-ci s'installe toujours dans une perspective temporelle, perçue à partir d'une unité-étalon, d'un point de fuite du temps. Alors on entendra que mon objet fut d'étudier mes propres réactions d'écoute selon plusieurs registres temporels, parfois mêlés, chacun déterminé par son calibre ou par son grain : pulsations épaisses, éclats de foule, chocs, chuintements de l'eau, rythmes dansés. Cloches proches ou lointaines (le bruit du temps par excellence.) Jusqu'à finir avec les scintillements, grésillements de vents circulaires. Le temps dans ses états, en cinq passages. »

François Bayle.

Un entretien + extraits musicaux:

Tout comme les autres intervenants, ci-dessus, je ne connais François Bayle surtout de nom, sans jamais avoir accordé une oreille à ses expériences sonores, si ce n'est furtive, ce dernier ayant visiblement évolué sur les traces de Pierre Schaeffer, dans les domaines avant-gardistes de la musique concrète, acousmatique et électroacoustique. A vrai dire, lorsque j'essaie de m'y intéresser, je me sens pas du tout concerné par ce genre d'approche sonore. Autant ses témoignages et ses explications sur les expériences qu'il a faites tout au long de sa carrière peuvent susciter ma curiosité et une forme d'intérêt purement intellectuel. C'est plus scientifique que musical et dès que je me penche en auditeur sur leurs créations, mon intérêt s'estompe aussitôt car je suis bien incapable d'écouter ces "magmas" sonores à la manière d'un scientifique ou d'un ingénieur des sons. Ces recherches peuvent devenir intéressantes seulement quand des compositeurs arrivent à les exploiter et les transcender musicalement, afin de produire des formes sonores qui ont le pouvoir salvateur de créer des émotions et procurer du plaisir aux mélomanes, peut-être pas tous les auditeurs car il est toujours très difficile de faire l'unanimité, mais au moins à des auditeurs comme moi qui demeurent sensibles aux différentes expressions de la musique savante dite moderne, contemporaine... Ce n'est pas le cas avec ce que j'entends des créations de François Bayle qui s'inscrivent inéluctablement à l'état d'expérimentations sonores froides et hermétiques. Enfin, c'est mon humble avis et c'est toujours intéressant d'en parler et d'écouter la démarche de ces musiciens en blouse blanche, ces chimistes du son.