Hamilton Harty (1879-1941)

Sir Hamilton Harty est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste-accompagnateur britannique, d'originaire irlandaise, né Herbert Hamilton Harty à Hillsborough (Irlande) le 4 décembre 1879, décédé à Hove (Angleterre) le 19 février 1941.

Son père, organiste de la paroisse, lui donne ses premières formations, à la suite desquelles il est nommé organiste de l'église de Magheragall puis à Belfast et à Bray, près de Dublin.
Enfant, il apprend l'alto, l'orgue, le piano et le contrepoint. En 1901, il s'établit en Angleterre, à Londres, où il fait d'abord une carrière de pianiste-accompagnateur de grands solistes, tels les violonistes Joseph Szigeti (qui créera en 1909 son concerto pour violon, écrit pour lui) et Fritz Kreisler, ou encore la soprano britannique Agnes Nicholls qu'il épousera en 1904 (et pour laquelle il composera Ode to a Nightingale, créée par elle en 1907). Par l'intermédiaire de son épouse, il rencontre bientôt le chef d'orchestre Hans Richter, alors titulaire (de 1904 à 1911) de l'Orchestre symphonique de Londres, ce qui l'amène à diriger cet orchestre une première fois en 1911, pour la création de son poème symphonique With the Wild Geese, puis durant la saison 1912-1913. Au début de cette dernière année, il dirige la création d'une autre de ses œuvres, Variations on a Dublin Air. En 1914, il dirige pour la première fois un autre orchestre britannique, le Hallé Orchestra de Manchester qu'il retrouve fin 1918 et début 1919 (après la Première Guerre mondiale, durant laquelle il sert dans la Royal Navy). Il en devient le chef titulaire en 1920, poste qu'il conservera jusqu'en 1934. Dans l'intervalle, en 1925, il est anobli pour services rendus au Royaume-Uni et à la musique. Sous son impulsion, le Hallé Orchestra deviendra un des grands orchestres du pays, de niveau international (et qui donnera notamment les créations britanniques de la symphonie n° 9 de Gustav Mahler en 1930 ou encore de la symphonie n° 1 de Dimitri Chostakovitch en 1932). Notons encore qu'en 1929, il tient la partie de piano pour l'une des premières exécutions de The Rio Grande, cantate de son collègue Constant Lambert qui, pour l'occasion, dirige le Hallé Orchestra.
De 1931 à 1936, Sir Hamilton Harty fait également des tournées régulières, comme chef d'orchestre, dans plusieurs grandes villes des États-Unis, ainsi qu'à Sydney en Australie. Il devient aussi le chef titulaire, entre 1932 et 1935, de l'Orchestre symphonique de Londres (avec lequel il crée la symphonie n° 1 de William Walton en 1934). En 1936, on lui découvre une tumeur du cerveau de laquelle il est opéré. Il alterne ensuite des périodes de convalescence avec des moments de rémission, pendant lesquels il dirige à plusieurs reprises (la première fois, fin 1938) l'Orchestre symphonique de la BBC, notamment en 1939 pour la création de The Children of Lir, son ultime œuvre (composée l'année précédente, durant sa première convalescence). Mais après avoir dirigé une dernière fois cet orchestre fin 1940, la maladie reprend le dessus et il décède en février 1941.
Comme compositeur, il est l'auteur (dans un style romantique tardif) de quelques œuvres de musique de chambre, mais surtout d'œuvres avec orchestre (certaines inspirées de son Irlande natale), notamment deux concertos, une symphonie ou encore une cantate, et aussi d'arrangements de chants populaires irlandais.


Oeuvres :

Irish Symphony 1904
Comedy Overture 1906
Ode to a nightingale pour soprano et orchestre 1907
Concerto pour violon 1909
With the wild geese, poème symphonique 1910
Irish variations on a Dublin air 1912
The mystic Trumpeter pour baryton, choeur et orchestre 1913
Fantasy scenes from a eastern romance 1919
Concerto pour piano 1922
In Ireland, fantaisie pour flûte, harpe et orchestre 1935
The Children of Lir, poème symphonique 1938

joachim a écrit:

Oeuvres :

Irish Symphony 1904
Comedy Overture 1906
With the wild geese, poème symphonique 1910
Fantasy scenes from a eastern romance 1919
Concerto pour piano 1922
In Ireland, fantaisie pour flûte, harpe et orchestre 1935

Sont disponibles sur deux CDs NAXOS :

http://www.naxos.com/catalogue/item.asp?item_code=8.554732

http://www.naxos.com/catalogue/item.asp?item_code=8.557731

steph-libouton a écrit:

joachim a écrit:

Oeuvres :

Irish Symphony 1904
Comedy Overture 1906
With the wild geese, poème symphonique 1910
Fantasy scenes from a eastern romance 1919
Concerto pour piano 1922
In Ireland, fantaisie pour flûte, harpe et orchestre 1935

Sont disponibles sur deux CDs NAXOS :

http://www.naxos.com/catalogue/item.asp?item_code=8.554732

http://www.naxos.com/catalogue/item.asp?item_code=8.557731

Je possède celui qui comporte la symphonie irlandaise, la Fantaisie In Ireland et le poème symphonique With the wild greese (avec le "greese" sauvage, je ne sais pas ce qu'est un greese )

J'aime particulièrement la symphonie irlandaise, basée sur des thème populaires, très néo-romantique.

"The wild geese" sont les oies sauvages (goose au singulier).

Ici, illustrées par Ohara Koson (Shoson) (1877-1945).

Merci pour ta précision, Steph. Décidément les traducteurs en ligne sont nuls. même s'il s'agit d'un pluriel, comme le mot est différent du singulier, il pourrait être convenablement traduit, tu ne crois pas ?

Merci aussi pour l'illustration, elle est magnifique

joachim a écrit:

même s'il s'agit d'un pluriel, comme le mot est différent du singulier, il pourrait être convenablement traduit, tu ne crois pas ?

Ben si

joachim a écrit:

Merci pour ta précision, Steph. Décidément les traducteurs en ligne sont nuls.

Merci aussi pour l'illustration, elle est magnifique

Oui, rien ne vaudra jamais un humain ( Ca va faire plaisir à Coco ça, je le sens )

Oui, très jolie illu

Un catalogue plus complet :


Musique de chambre

Quatuor à cordes n° 1 en fa majeur, op. 1 (1900)
Spring Fancies, deux préludes pour harpe (1900)
2 Fantasiestücke, Trio pour piano, violon, violoncelle, op. 3 (1901)
Quatuor à cordes n° 2 en la mineur, op 5 (1902)
Fantaisie pour 2 pianos, op 6 (1902)
Romance et scherzo pour violoncelle et piano, op 8 (1903)
Idyll : Arlequin et Colombine pour piano, op. 10 (1904)
Irish Fancies pour piano (v. 1904)
Quintette pour piano et cordes en fa majeur, op 12 (1904)
Trois Miniatures pour hautbois et piano : Chansonnette, Orientale, A la campagne (1911)
Irish Fantasy pour violon et piano (1912)
Spring Fancy, 2 Préludes pour harpe (1915)
In Ireland, fantaisie pour flûte et piano ou flûte, harpe et orchestre (1918)
Fanafare pour 4 trompettes et percussions (1921)
Deux pièces pour violoncelle et piano : Silence de la Forêt, Papillon (1924)
Suite pour violoncelle et piano (1928)
Carillon : A little fantasy and fugue (for the University of Sydney, v. 1935)


Œuvres avec orchestre

An irish Symphony (1904, révisée 1915 et 1924)
A Comedy Overture, op 15 (1906)
Ode to a Nightingale, avec soprano (1907)
Concerto pour violon en ré mineur, op 17 1908)
With the Wild Geese, poème symphonique (1910)
Variations on a Dublin Air, avec violon (1912)
The Mystic Trumpeter, cantate avec baryton et chœurs (1913)
Fantasy Scenes on a Eastern Romance (1919)
Concerto pour piano en si mineur (1922)
An Irish Symphony (version révisée) (1924)
In Ireland, fantaisie avec flûte et harpe (version orchestrée de la pièce pour flûte et piano pré-citée) (1935)
The Children of Lir, poème symphonique (1938)


Musique vocale

Across the Door – song (1913)
Antrim and Donegal – four songs (1926)
Bonfires – song (1905)
By the Bivouac's Fitful Flame – song (1912)
Come, O Come, My Life’s Delight – song (1907)
A Cradle Song (1913)
The Devon Maid – song (1913)
A Drover – song (1913)
Five Irish Poems (1938)
Sea-wrack, song (1895)
Flowers Songs, 3 mélodies, op 13
6 Irish songs, op 18
An Irish Love Song (1908)
Lane o' the Thrushes – song (1907)
The Mystic Trumpeter – cantate for baritone solo, chorus, and orchestra (1913)
Now is the Month of Maying – song (1907)
Ode to a Nightingale – for soprano solo and orchestra (1907)
The Ould Lad – song (1906)
The Rachray Man – song (1913)
A Rann of Wandering – song (1914)
Rose Madness – song (1903)
Scythe Song (1910)
The Sea Gipsy – song (1912)
Sea Wrack – song for low voice and piano (1905)
Song of the Constant Lover (1909)
The Song of Glen Dun – song (1902)
Song of the Three Mariners (1907)
The Splendour Falls – part song for four voices (1901)
Stranger's Grave – song (1913)
Tell Me Not, Sweet, I am Unkind – song (1909)
Three Flower Songs (1906)
To the King – song with organ obbligato (1911)
The Wake Feast – song for contralto or baritone (1914)
When Summer Comes – song (1909)
Your Hand in Mine, Beloved – song (1908)


Traditional songs, arranged for voice and piano

Colleen's Wedding Song (1905)
Three Traditional Ulster Airs (1905)
Six songs of Ireland, op. 18 (1908)
Three Sea Prayers from the Greek Anthology (1909)
Three Irish Folk Songs (1929)
Five Irish Songs (1938)


Arrangements de Haendel

Suite from Music for the Royal Fireworks (1924)
Suite from the Water Music (1922)
Organ Concerto in D major (1934)
Polonaise, Op. 6. No. 3 (1932)
Arietta and Passacaglia from Rodrigo (1932)
Introduction and Rigaudon for orchestra (1935)


Autres arrangements

A John Field Suite – arrangements of piano music by John Field (1939)
The Londonderry Air – arranged for solo violin, string orchestra and harp (1924)

Herbert Hamilton Harty a eu une carrière réussie dans plus d'un domaine musical. Il était organiste d'église, compositeur, chef d'orchestre et accompagnateur au piano, tous ses efforts étant très respectés par ses pairs.

Harty est né à Hillsborough, dans le comté de Down, en Irlande, le quatrième des dix enfants d'un organiste de l'église anglicane (Église d'Irlande), William Michael Harty (1852-1918), et de sa femme, Annie Elizabeth, la fille de Joseph Hamilton Richards, un soldat de Bray, comté de Wicklow. Le père de Harty lui a appris l'alto, le piano et le contrepoint, et, à l'âge de 12 ans, il a suivi la profession de son père et a été nommé organiste de l'église paroissiale de Magheragall, dans le comté d'Antrim. Il a occupé d'autres postes au cours de son adolescence en tant qu'organiste d'église à Belfast et Bray. Alors qu'il est à Bray, il a rencontré pour la première fois le compositeur italien Michele Esposito, professeur de piano à la Royal Irish Academy of Music, qui a dit à Harty que ses pouces étaient trop petits pour qu'il soit un bon pianiste. Cependant, après avoir écouté jouer Harty, Esposito a changé d'avis et  l'a encouragé à poursuivre une carrière d'accompagnateur au piano. Comme Bray n'est qu'à 20 km de Dublin, Harty a pu se rendre dans la ville pour entendre un orchestre pour la première fois de sa vie.

En 1897, un festival national de musique compétitif a été lancé à Dublin, le Feis Ceoil, où Harty est devenu l'accompagnateur officiel. C'est là qu'il a d'abord accompagné et lié d'amitié avec John McCormack. Harty a créé son propre quatuor à cordes, op. 1, au concours de composition en 1900 et a reçu les éloges de la presse.

En 1900 ou 1901, Harty s'installe à Londres pour poursuivre sa carrière. Le biographe Michael Kennedy a écrit que Harty s'est rapidement fait connaître à la fois comme "un compositeur prometteur et comme un accompagnateur exceptionnel". The Musical Times l'appela plus tard "le prince des accompagnateurs". Parmi les premières compositions de Harty, Kennedy distingue le Trio (1901) et le Quatuor avec piano (1904) et l' Ouverture de Comédie, créée aux Proms en 1907. Le Times a dit de cette pièce :

Il s'est avéré être l'une des œuvres les plus réussies de la saison. La franche gaieté de ses thèmes et la clarté de leur expression, tant du point de vue de l'orchestration que de la structure formelle, en font une délicieuse pièce de "Promenade", c'est-à-dire que les gens fatigués peuvent apprécier à la première écoute et se rafraîchir à son écoute L'ouverture a été jouée avec un plaisir évident et un grand esprit par l'orchestre sous la direction de M. Wood .

Parmi ceux que Harty accompagna à ses débuts à Londres se trouvait la soprano Agnes Nicholls, qu'il épousa le 15 juillet 1904. La même année, Harty fit ses débuts comme chef d'orchestre, lors de la première exécution de son Irish Symphony par le Dublin Orchestral Society, au festival de musique Feis Ceoil à Dublin. Passant en revue la première, The Times a qualifié la pièce de "travail très prometteur ... reçu avec enthousiasme. Il a de nombreuses idées, toujours fraîchement exprimées, et les airs sont développés avec une variété et une beauté plus que communes." L'année suivante, l'arrangement de chansons irlandaises de Harty a été inclus aux côtés d'œuvres de Stanford et Vaughan Williams lors d'un récital de Harry Plunket Greene. Parmi les compositions de Harty de ces années, Kennedy mentionne une mise en musique de "Ode to a Nightingale" de Keats (1907), un Concerto pour violon (1908) dédié et créé par Joseph Szigeti, le poème symphonique With the Wild Geese (1910) et la cantate The Mystic Trumpeter sur des paroles de Walt Whitman (1913).

Grâce aux relations professionnelles de sa femme, Harty a obtenu son premier engagement important de chef d'orchestre à Londres. Il a dirigé le London Symphony Orchestra (LSO) dans une représentation de With the Wild Geese en mars 1911. La performance a été bien accueillie et Harty a été engagé pour diriger à nouveau le LSO pendant sa saison 1912–13. Espérant renouveler son succès de compositeur-chef d'orchestre, il donne la première exécution de ses Variations sur un air de Dublin en février 1913. Ses concerts cette fois ne remportent aucun succès auprès de la critique ou du public, et l'orchestre fait des pertes. Bien que le LSO ne l'ait pas invité à revenir pour la saison suivante, Harty a été invité à diriger Tristan und Isolde et Carmen à Covent Garden en 1913. Sa performance en tant que chef d'opéra était loin d'être un triomphe. Après Carmen , le critique du Times s'est plaint que "le rythme rigide et les tempi inflexibles de M. Harty pétrifiaient [les] phrases délicates et fragiles, et les faisaient sonner comme des citations d'une partition allemande oubliée". Harty a admis plus tard qu'il n'était pas très en sympathie avec l'opéra en tant que genre : "L'opéra me semble une forme d'art dans laquelle des tentatives maladroites sont faites pour définir les suggestions indéfinissables de la musique. Ou bien une dans laquelle l'auteur de une intrigue et ses acteurs sont gênés par une musique qui prolonge leurs gestes et leur action jusqu'à l'absurde et obscurcit le sens de leurs paroles."

Revenant à la musique symphonique, Harty dirigea l' Orchestre philharmonique de Liverpool en janvier 1914 et, en avril, il fit ses débuts avec l' Orchestre Hallé de Manchester. Pendant la Première Guerre mondiale, il rejoint la Royal Naval Volunteer Reserve et est affecté à des fonctions en mer du Nord. Il accède au grade de lieutenant avant d'être démobilisé en juin 1918. Il reprend son association avec le Hallé, remplaçant l'indisposé Sir Thomas Beecham pour les représentations du Messie de Haendel en décembre 1918, la Messe en si mineur de Bach, et la grande symphonie en ut majeur de Schubert en mars 1919. Dans The Manchester Guardian, Samuel Langford a écrit : "M. Harty a récemment obtenu un contrôle beaucoup plus immédiat sur l'orchestre, et son esprit, son jugement et son contrôle étaient… tout aussi admirables. "

Harty est nommé chef d'orchestre permanent de la Hallé en 1920. Sous sa baguette, la Hallé retrouve l'éminence dont elle jouissait auparavant sous la direction de son fondateur, Charles Hallé, et de son successeur, Hans Richter. Kennedy écrit que sous Harty, c'était probablement le meilleur orchestre d'Angleterre. La compétence de Harty en tant qu'accompagnateur au piano s'est développée en un talent similaire pour diriger des concertos. Écrivant ses talents d'accompagnateur en tant que pianiste ou en tant que chef d'orchestre, John F. Russell écrivait en 1941 : "Quiconque a entendu Harty en sa qualité d'accompagnateur ne pourrait jamais oublier son extraordinaire compréhension de chaque nuance et de chaque dispositif expressif. Il n'y avait pas question d'un solo avec accompagnement : à moins que le soliste ne soit un très grand artiste, il y avait de fortes chances qu'il soit submergé par le talent artistique de l'accompagnateur." Wilhelm Backhaus et d'autres souhaitaient pouvoir emmener le Hallé avec eux lors de leurs voyages internationaux. Lors d'un concerto de Brahms, Artur Schnabel a accidentellement sauté deux mesures, mais le rapport et le contrôle de Harty avec le Hallé étaient tels qu'il a suivi le soliste de manière transparente. Schnabel a déclaré par la suite qu'il n'avait jamais connu un accompagnement aussi magnifique, mais a ajouté sans tact que le Hallé était "presque aussi bon que l' Orchestre philharmonique de Berlin " ; Harty l'a corrigé : le Hallé était "meilleur de deux mesures.

Harty a présenté de nombreuses nouvelles œuvres et compositeurs au public de Hallé. Sa passion pour la musique de Berlioz se reflète dans sa programmation et il interprète régulièrement des œuvres de compositeurs contemporains tels que Bax, Moeran, Sibelius, Richard Strauss et Walton. Kennedy compte parmi les occasions exceptionnelles de la direction de Harty les premières anglaises de la Neuvième Symphonie de Mahler (1930) et de la Première Symphonie de Chostakovitch (1932), les premières représentations de Hallé de la Quatrième Symphonie de Mahler (1927) et Das Lied von der Erde(1930); et la première représentation publique du Rio Grande de Constant Lambert (1929), avec Harty comme pianiste et le compositeur à la direction. En tant que compositeur, les œuvres les plus connues de Harty de cette période sont ses somptueuses réorchestrations de la Water Music et de la Musique de Haendel pour les feux d'artifice royaux. Harty a été anobli en 1925. En 1926, il a commandé une symphonie à Moeran, dont la Symphonie en sol mineur (1937) était le résultat, mais Harty était trop malade pour diriger la première.

En 1932, Harty accepta le poste de conseiller artistique et chef d'orchestre en chef du London Symphony Orchestra. Le comité de la Hallé a estimé que cette nomination n'était "pas compatible avec le dévouement sans réserve aux intérêts de l'Orchestre Hallé", et il a décidé de ne pas renouveler le contrat de Harty lorsqu'il a pris fin en 1933.

En 1933, il a reçu un doctorat honorifique en droit de l'Université Queens de Belfast .

Le comité Hallé a rendu sa décision publique d'une manière que Harty a trouvée affligeante. Il a eu sa revanche en encourageant son nouvel orchestre à recruter huit des principaux joueurs du Hallé pour reconstituer les rangs du LSO, qui avaient récemment été épuisés par des défections au nouvel Orchestre Philharmonique de Londres de Beecham. À Londres, cependant, Harty ne s'est pas avéré être un tirage au sort au box-office, et selon un historien de l'orchestre, Richard Morrison, Harty a été "brutalement et blessant" abandonné en 1934, en tant que prédécesseur du LSO, Sir Edward Elgar, l'avait été en 1911.

Au printemps 1934, Harty a navigué pour l'Australie. Un autre passager du voyage en mer était une jeune femme, Lorie Bolland, dont Harty est rapidement tombé amoureux, bien qu'il n'y ait aucune preuve de réciprocité de sa part. Harty lui dédia deux pièces pour piano : Spring Fancy, composée pour son anniversaire le 23 avril 1934, et Portrait, écrite en mer et datée du 9 juillet 1934. Ces pièces commémorent un épisode de la vie du compositeur resté privé jusqu'à leur redécouverte dans des articles chez Bolland en 2010.

En 1935, Harty semble encore aller bien, participant à cinq concerts à la maison de convalescence de la British Musicians 'Pension Society à Holmwood, peut-être en tant que chef d'orchestre ou pianiste, son rôle n'étant pas enregistré. En 1936, sa santé a commencé à se détériorer : on lui a diagnostiqué une tumeur maligne au cerveau. Il était opérable, mais son œil droit a dû être enlevé avec la croissance de la tumeur. Au cours de 1937 et 1938, Harty est en convalescence en Irlande et en Jamaïque, utilisant le temps pour reprendre la composition. Il a mis cinq chansons irlandaises et a écrit sa dernière composition originale, le poème symphonique The Children of Lir. Il revient à la direction d'orchestre en mai 1938 au Morecambe Music Festival et en décembre 1938, il dirige un concert en studio avec l' Orchestre symphonique de la BBC. Il se produit à un concert à Londres pour la première fois depuis l'opération, en mars 1939, dirigeant le BBC Symphony Orchestra lors de la première de The Children of Lir. Il dirigea beaucoup pendant la saison 1939-1940, mais sa santé déclina une fois de plus avec une récidive du cancer, et sa dernière apparition publique eut lieu en décembre 1940.

Harty et sa femme s'étaient séparés et il a été soigné pendant sa dernière maladie par sa secrétaire et amie intime, Olive Elfreda Baguley. Il est mort à Hove à l'âge de 61 ans. Il a été incinéré et ses cendres ont été enterrées dans le parc de l'église paroissiale de Hillsborough.

L'Irish Symphony et The Comedy Overture (1906) restent ses pièces les plus populaires et les plus fréquemment enregistrées. Il était suffisamment considéré comme musicien pour être anobli en 1925 et récompensé de la médaille d'or de la Royal Philharmonic Society de Londres en 1934.




https://www.youtube.com/watch?v=JNW03dF_-DM


An Irish Symphony (1904, révisée en 1915 et 1924)

I. On The Shores Of Lough Neagh (Allegro molto)
II. The Fair Day (Vivace ma non troppo presto)
III. In the Antrim Hills (Lento ma non  troppo)
IV. The Twelfth of July (Con molto brio).
Performed by the Ulster Orchestra conducted by Bryden Thomson.


Et ici : quand un irlandais rend hommage à un autre irlandais : La John Field Suite (1939)



https://www.youtube.com/watch?v=oTWCvrJDfBI

I. Polka (Rondo scherzando from Sonata in E-Flat Major, Op. 1, No. 1)
II. Nocturne (Nocturne No. 5 in B-Flat Major)
III. Slow Waltz ('Rememberance' Waltz in E Major)
IV. Rondo ('Midi',  Rondo in E Major)

Performed by the English Sinfonia conducted by Neville Dilkes.