Trond H.F. Kverno est né à Oslo en 1945. Il a obtenu en 1967 son diplôme de musique liturgique au Conservatoire d’Oslo. Une année plus tard, il obtient un diplôme de théorie musicale et de direction chorale. Ordonné diacre musicien en 1975, il officie depuis comme organiste dans de nombreuses églises d’Oslo et d’ailleurs.
Après avoir entamé une carrière d’enseignant au Conservatoire d’Oslo en 1971, Trond H. F. Kverno passe à l’Académie nationale norvégienne de musique l’année même de sa fondation, en 1973. Il y devient une figure importante de l’enseignement de la théorie musicale. Depuis 1979, il est lecteur de musique liturgique et de composition. Il est tout particulièrement impliqué dans l’aspect créatif et interprétatif de la composition, et ses activités sont avant tout orientées vers l’interprétation de l’orgue liturgique, de l’improvisation et de la composition à usage liturgique. Depuis l’introduction d’un cursus universitaire en musique liturgique à l’Académie en 1983, il enseigne également la prosodie et la liturgie. En 1994, il est nommé professeur de musique d’église, avec la composition de musique liturgique comme point fort.
Actuellement domicilié à Gran (Norvège), Trond H. F. Kverno a acquis une réputation nationale dans le domaine de la musique liturgique. Membre de la commission de musique liturgique de 1976 à 1978, il œuvre à la réforme des livres de cantiques de l’Eglise de Norvège. Cette expérience lui a valu des postes à la cathédrale et à l’église Gamle Aker d’Oslo. La Norsk Høymesse 1977 (service norvégien du matin) comprend de nombreuses mélodies composées par Trond H. F. Kverno.
La commission de musique liturgique a également assumé la responsabilité d’éditer le Norsk Salmebok (psautier norvégien), terminé en 1983. Trond H. F. Kverno a participé à ce travail, qu’il a trouvé particulièrement exigeant : il s’agissait pour lui de composer des pièces pour des foules qui n’ont pas d’expérience poussée en musique. Partant, chaque mélodie publiée dans ce psautier lui paraît un vrai triomphe. Il y a de quoi être fier : le psautier en question comprend 27 hymnes composés par lui ; certaines de ses compositions se retrouvent du reste dans des ouvrages similaires, en Suède, en Finlande, au Danemark et en Allemagne.
Quand il considère sa carrière, Trond H. F. Kverno pense avant tout à sa musique d’église. De son point de vue, la musique pure est quelque chose de rare : la plupart des œuvres sont issues d’un contexte précis, qu’il soit idéologique ou esthétique, sans compter que l’œuvre d’une personne peut être le reflet de son commanditaire, de ses interprètes ou de son auditoire. De l’avis de Trond H. F. Kverno, la musique interprétée dans une église est foncièrement différente de celle qu’on joue dans les salles de concerts : « L’assemblée des fidèles, où tout le monde chante ou où certains chantent pendant que d’autres prient, constitue l’interprète. Il s’agit donc d’un instrument. La musique reflète donc la foi de l’église, perçue comme un sacrifice à la Sainte Trinité. L’objectif est de faire prier l’assemblée, plutôt que la jouissance esthétique. Le point essentiel est que la musique soit notre ambassadrice face à Dieu, non face à l’auditoire. C’est sur ces bases que j’ai bâti mon œuvre. Je la compare à celle des iconographes : pour eux, chaque création est une fenêtre ouverte sur une réalité différente de celle qui nous entoure. »
Œuvres :
Ave Maris Stella (1976) pour chœur mixte
Corpus Christi
Four Religious Folk Tunes from Nord-Møre pour hautbois
Passion selon Saint Matthieu
Stabat Mater
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