Très beaux morceaux, en effet
Le détail
Clarinet Quintet in E-Flat Major, Op. 23:
0:00:00 I. Allegro non troppo
0:08:16 II. Adagio
0:13:37 III. Rondo allegro
Clarinet Quintet in E-Flat Major, Op. 19:
0:17:49 I. Allegro moderato
0:28:22 II. Andante
0:31:21 III. Menuetto-trio
0:34:46 IV. Rondo allegro
Clarinet Quintet in F Minor, Op. 22:
0:40:06 I. Allegro non troppo
0:48:17 II. Adagio non troppo
0:54:15 III. Menuetto-trio 1-trio 2
0:58:01 IV. Rondo allegro molto
L'adagio de l'opus 23 est celui qui avait été attribué à Wagner (j'en parle page précédente)
Traduction du commentaire
Heinrich Baermann a suivi les traces de son père en tant que musicien militaire dans l'Allemagne prussienne, mais sa carrière a décollé lorsqu'il a rencontré Carl Maria von Weber en 1811. Weber a été immédiatement séduit par l'éclat de l'accent français et la richesse du ton allemand que Baermann a tiré de son instrument, et commença à écrire une série d'œuvres - dont deux concertos et un concertino - qui comptent toujours parmi ses pièces instrumentales les plus inspirées, tout en définissant un nouveau son et une nouvelle portée pour la clarinette en tant qu'instrument soliste. Mozart avait fait un poète de la clarinette, avec ses pièces pour Anton Stadler ; maintenant, grâce à Baermann, il pourrait assumer plusieurs rôles, en tant que leader, bouffon et figure semblable à un mage pour compléter Paganini au violon et Giuliani à la guitare.
Weber a poussé la technique de Baermann vers de nouveaux sommets de facilité et d'éloquence, ce qui en retour a infléchi les propres œuvres de Baermann pour son instrument avec une ambition comparable. Il a écrit trois quintettes pour clarinette et ensemble à cordes, le premier ayant un caractère plus proche d'un concerto, les deux derniers étant des œuvres de chambre à grande échelle. Ils n'ont été enregistrés qu'une seule fois auparavant, ce qui rend ce nouvel album d'une fine équipe de musiciens néerlandais d'autant plus bienvenu.
Les mouvements lents des quintettes sont particulièrement impressionnants, interprétés comme des airs sans paroles afin de capitaliser sur le legato fluide du jeu de Baermann, mais formés avec une économie de moyens qui laisse leurs thèmes persister dans l'oreille de l'esprit. L'Adagio du Quintette Op. 23 a été attribué à tort à Richard Wagner pendant de nombreuses années, ce qui témoigne du savoir-faire de Baermann, même si son langage harmonique appartient évidemment à une génération ou deux après Mozart. Aujourd'hui restauré à sa juste place, l'Adagio est le joyau de la couronne, mais les quintettes de clarinettes de Baermann recèlent des trésors.