Eléments biographiques:
José Padilla Sánchez, né à Almería le 28 mai 1889, s'est formé à la musique dans sa ville natale, et plus précisément au Conservatoire de Madrid et en Italie avant de commencer une carrière musicale. Il a été rapidement intégré à la vie madrilène du théâtre. Son premier succès fut
La mala hembra (1906), une saynète en un acte sur un livret de
Ventura de la Vega, petit-fils de l'illustre écrivain du même nom. Ventura fut le collaborateur régulier des jeunes années de Padilla. Une série de saynètes à un acte et de revistas (revues) suivent, parmi lesquelles
Juan Miguel (1909),
Los viejos verdes (1909, avec Quinito Valverde) et
Luzbel (1917, avec Miguel Nieto).
Il y a aussi eu un opéra,
La Faraona, sur un livret de
Mantilla de los Rios.
Plus tard,
José Padilla consacre du temps à Paris où il écrit les partitions de deux opérettes,
Pépète (1924) et
Symphonie portugaise (1949), ainsi que de nombreuses chansons populaires insérées dans des revues du Moulin Rouge et d'ailleurs. Ces chansons, qui comprennent
El Relicario, La Violetera et
le paso doble Valencia, lui ont apporté une célébrité internationale et lui ont assuré un souvenir posthume. Une autre d'entre elles,
My Spanish Rose, a été interpolée par
Jerome Kern dans sa partition
The Night Boat, jouée à Broadway.
Malgré son succès à l'étranger, José Padilla Sanchez continue à écrire pour les scènes espagnoles. Ses chansons les plus connues sont en fait des adaptations de numéros tirés de zarzuelas.
Valencia vient tout droit de sa délicieuse
La bien amada (1924), qui a connu un succès notable à Barcelone. Les pièces espagnoles plus tardives comprennent l'insolente revue
Mucho ciudado con la Lola (1935),
La Giralda (1939, sur un livret des frères Quintero) et
La Violetera de la prada (1941). L'oeuvre de longue haleine qui a connu la meilleure audience est peut-être
La Hechichera en Palacio (1950). Il est crédité à la musique du film de
Roger Richebé,
Les Amants de Minuit (1953) aux côtés du compositeur français
Henri Verdun (1895-1977).
José Padilla Sanchez décéda à Madrid le 25 octobre 1960, sur ses 71 ans.
De nombreuses personnes qui disent ne pas connaître Padilla reconnaîtront certainement ses mélodies. Les meilleures d'entre elles gardent leur fraîcheur malgré un traitement parfois nuisible par des quatuors de salon et des orchestres de danse de banlieue.
El Relicario, par exemple, pièce gracieuse, rythmée et baignée de soleil, refuse de mourir. L'irrésistible
Valencia est même devenu, en quelque sorte, un hymne national non officiel. Ses qualités de mélodiste doux et d'orchestrateur lui permettent de communiquer une atmosphère réjouissante de délices détendues, et bien que toutes ses zarzuelas sont incapables de revenir dans le répertoire actif, ses chansons vont rester dans les mémoires pour les années à venir.