Hélas! Nous avons ici un compositeur dont la « renommée » se situe juste en deçà de l’anonymat complet, c’est-à-dire qu’il est presque totalement oublié. La seule information que j'ai pu trouver sur Camille Montèze est qu'il a fait publier à Paris son « Opus 1 », un recueil de six sonates pour clavecin ou piano, en 1778, ou peut-être en 1781. Il a également publié quelques transcriptions qu'il avait faites. de morceaux de l'opéra « Armide » de Gluck. Montèze a dédié ses sonates à Mélanie de Rochechouart, marquise d'Aumont, duchesse de Piennes. (La célèbre portraitiste Élisabeth-Louise Vigée-Lebrun a peint en 1789 le portrait de cette noble, décédée en 1790, mais je n'ai trouvé aucune preuve qu'elle ait été assassinée pendant la Révolution française.) Cette dame aristocratique était-elle une élève de Camille Montèze, ou lui a-t-il dédié son Opus I dans l'espoir qu'elle lui ferait un généreux don financier ? Nous ne le savons pas, tout comme nous ne connaissons pas les dates de naissance et de décès de Montèze. Ainsi, les quelques compositions de Camille Montèze qui nous sont parvenues sont la seule preuve de son existence.