Girolamo Sertori est un compositeur italien, originaire de Parme (?) dont ne connaissons pratiquement rien, sinon qu'il a probablement effectué un séjour à Pampelune, en Espagne, vers 1758.
On connaît quelques œuvres
Six Sonates pour le clavecin publiées à Pampelune en 1758 Six Sonates pour le Clavecin: Une collection de six sonates pour clavecin publiée en 1766. Six Sonates pour le Clavecin: Une autre collection de six sonates pour clavecin publiée en 1770. Sonate pour violon et basse continue en sol majeu publiée en 1745. Sonate pour violon et basse continue en ré majeur publiée en 1745
(Remarque : dans le manuscrit original, aucune indication de tempo n'est donnée pour aucun des quatre mouvements de cette sonate ; les indications données ci-dessus sont mes « meilleures suppositions » quant au tempo de chaque morceau.)
Note de David Bolton, le claveciniste :
Nous avons ici un compositeur extrêmement obscur dont nous ne savons presque rien. Tout ce que nous savons, en fait, c'est qu'il existe un manuscrit contenant six sonates pour clavecin datées de 1758, et qui dit qu'elles ont été composées à Pampelune (Espagne). Voici le premier petit mystère : le nom du compositeur, indiqué dans le manuscrit comme « Signor Abbate Girolamo Sertori, Maestro di Capella Parmiggiano ». De là, nous pouvons déduire que Sertori devait être un abbé (ecclésiastique des ordres mineurs). Mais pourquoi un « Maître de la Chapelle du Parmesan » se trouverait-il à Pampelune, en Espagne ? Eh bien, en italien, « Parmiggiano » fait référence à deux régions adjacentes du nord de l'Italie, Parme et Reggio Emilia. On sait qu'un certain Don Carlos, fils du roi Philippe V d'Espagne et d'Elizabeth Farnèse d'Italie, devint en 1731 « Charles Ier duc de Parme ». Il n'y vécut pas longtemps, mais il passa bientôt le pouvoir sur cette région à son frère Philippe. Ainsi, Charles était espagnol, mais dirigeait des régions d'Italie. Serait-ce la raison pour laquelle, au moins en 1758, un abbé-musicien travaillant pour la cour du Parmesan séjournait quelque temps en Espagne (Pampelune) ? Tout cela n’est que spéculation de ma part ; il se pourrait simplement que ses supérieurs religieux en Italie l'aient envoyé dans une abbaye de Pampelune pour une raison ou une autre. Compte tenu de la rareté des données sur ce musicien, nous ne le saurons probablement jamais. Les six sonates du manuscrit de Sertori sont, je trouve, des plus délicieuses et valent bien une écoute ! – David Bolton, « Le claveciniste numérique »