Pierre Maurice (1868-1936)

Pierre Maurice, né le 13 novembre 1868 à Allaman et mort le 25 décembre 1936 à Genève, est un musicien et compositeur suisse.

Issu d’une famille d’origine provençale fixée à Genève depuis le 16e siècle, Pierre Maurice naît à Allaman (canton de Vaud) le 13 novembre 1868. Il accomplit ses études au Collège de Genève, ville où il s’initie aux bases de la formation musicale, notamment l’harmonie avec Hugo de Senger. Après une année passée à Stuttgart, il entreprend, pour satisfaire à la volonté paternelle, une formation de banquier, tout en poursuivant avec Jaques-Dalcroze l’étude de l’harmonie et du contrepoint. Peu motivé pour les métiers de la finance, il parvient à convaincre son père qui l’autorise, en 1891, à s’inscrire au Conservatoire de Paris. Il y travaille avec Lavignac, Gédalge, et Massenet, qui lui enseigne la composition. Il étudie aussi l'orchestration avec Gabriel Fauré.  Il retourne en Suisse en 1899.

À l’issue de ses études, Maurice est déjà l’auteur de plusieurs mélodies, et de la suite symphonique Pêcheurs d’Islande d’après Pierre Loti, qui sera une de ses œuvres les plus fréquemment jouées. De plus en plus attiré par le théâtre lyrique, il entreprend un drame biblique, La fille de Jephté (1899), puis il achève en 1903 Le drapeau blanc, bref opéra en un acte créé au théâtre de Cassel. Fervent admirateur de Wagner, le compositeur s’installe en 1900 à Munich.

Sa musique rencontre un accueil très favorable en Allemagne, où ses pages scéniques sont à l’affiche dans plusieurs villes, telle Misé Brun, crée à Stuttgart (1908), puis redonné à Weimar, Cobourg et au Théâtre allemand de Prague, qui connut un vif succès et sera repris en Suisse. Lanval, créé à Weimar en 1913, connaît moins de succès: il disparaît de l’affiche après quelques représentations. Andromède, achevé en 1913, ne sera monté qu’après la guerre, en 1923, à Bâle.

Les conditions de vie devenant de plus en plus difficiles en Allemagne, Pierre Maurice regagne la Suisse et s’installe dans sa propriété de La Pêcherie à Allaman. Il y écrit notamment deux ballets, des mélodies, ainsi qu’un ravissant opéra-comique intitulé La nuit tous les chats sont gris (1923) et une opérette, La vengeance du Pharaon (1935).

Miné par la maladie depuis plusieurs années, il s’éteint à Allaman le 25 décembre 1936.


Jacques Tchamkerten https://www.compositeursgenevois.ch/?p=151


Œuvres principales

Œuvre lyrique

Le Calife Cigogne (1886)
Le Drapeau Blanc, op. 8 (1902)
Misé-Brun, op. 9 (1908)
Lanval, op. 24 (1912)
Arambel, ballet pantomime, op. 31 (1920)
La nuit tous les chats sont gris, opéra-comique, op. 35 (1921)
Andromède, drame lyrique, op. 32 (1923)
Das Tanzlegendchen, mimodrame, op. 37 (1929)
La Vengeance du Pharaon, opérette, op. 45 (1934/35)


Musique orchestrale

Lénore (1889)
Pêcheurs d'Islande, suite symphonique, op. 8 (1895)
Daphné, prélude symphonique, op. 2b (v. 1894)
Francesca da Rimini, poème symphonique d'après Dante, op. 6 (1899)
Fugue pour instruments à cordes, op. 20 (1901)
Gorme Grymme, ballade, op. 23 (1912)
Perséphone, suite orchestrale, op. 38 (1930)


Musique de chambre

Deux petites pièces en style fugué pour 2 pianos, op. 19


Œuvres chorales

La Fille de Jephté, oratorio, op. 5 (1898)
Chanson du Vent de Mer pour chœur et orchestre, op. 21 (1911)
Les Chansons, pour chœur a cappella, op. 33 (1921)
La Nativité, oratorio, op. 43 (1933)
Noël pour chœur a cappella, op. 44 (1933)


Mélodies

Cinq Mélodies avec piano et quintette à cordes, op. 2
Huit Mélodies avec piano
La Flûte de Jade, Sept poésies chinoises, op. 36 (1925/26)




Fugue pour Instruments a Cordes, Op. 20 ·

Moscow Symphony Orchestra

Dir. Adriano