Fernando Obradors (1897-1945)

Ferran (Fernando) Obradors de son nom complet Ferran Jaumandreu Obradors (né le 17 octobre à Barcelone et décédé dans la même ville le 9 octobre 1945) est un compositeur espagnol d'origine catalane. Beaucoup de ses contemporains ont quitté l’Espagne pour se faire connaître en France, mais Obradors est resté fidèle à ses racines catalanes. Son prénom est parfois divisé en deux noms catalans – Jaume Andreu.

Fils de Lluís Juameandreu i Miralles et de la pianiste Júlia Obradors i Martínez, il apprend le piano avec sa mère, mais il est autodidacte pour la composition, l'harmonie et le contrepoint. Plus tard, il étudie avec Joan Lamote de Grignon et Antonio Nicoláu.
Il a dirigé pendant quelque temps l'Orchestre du Liceo de Barcelone et le groupe orchestral de Radio Barcelone avant de prendre la direction de l'Orchestre Philharmonique de Gran Canaria et enseigne ensuite au Conservatoire de Las Palmas.

Il essaya de composer des zarzuelas sans grand succès, parmi lesquelles La Campana Rota (1929) et La Maja de los Lunas. Il se fait cependant remarquer par ses œuvres symphoniques, notamment Répliica a la Farandola de Bizet.

Entre 1921 et 1941, il écrit quatre volumes d'arrangements de poésie classique espagnole, dont le poème La casada infiel, écrit par son ami Federico García Lorca.

Bien qu'ayant écrit plusieurs œuvres pour le théâtre, aucune ne trouve sa place au répertoire. Il est surtout connu pour le cycle de chansons Canciones clásicas españolas.

Son œuvre orchestrale 'El Poema de la Jungla', en 3 mouvements (1938) est inspirée des histoires du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling.

El Poema de la Jungla (1938)



https://www.youtube.com/watch?v=MRR6-GKrjoI

El Poema de la Jungla

#1. Lento misterioso. 00:00
#2. Nocturno. 9:24
#3. Maestoso. 17:06

Orquesta Filarmónica de Gran Canaria
Adrian Leaper (Conductor)

Le premier mouvement donne l'impression d'une procession tranquille et paisible des personnages de Kipling. Le deuxième mouvement, un Nocturne, a eu une existence mineure en dehors de l'œuvre plus vaste. C’est une magnifique pièce d’impressionnisme musical, orchestrée avec amour et d’une sobriété révélatrice, qui évoque les nuits chaudes et parfumées. Le mouvement le plus important est le troisième et dernier. Marqué Maestoso, il est plus lourd dans le ton et dans la voix plus énergique – sans jamais être autoritaire – que les deux précédents. Quiconque aime Ravel ou Debussy devrait répondre au séduisant El Poema de la Jungla d'Obradors.