Christian Flor (né en 1626 à Neukirchen (Ostholstein) où il est mort le 28 septembre 1697) était un compositeur et organiste allemand. Travaillant dans les églises de Rendsburg et de Lunebourg, il était largement connu pour ses compositions vocales et pour orgue. Il composa l'un des premiers oratorios de la Passion, en 1667.
Né à Neukirchen, Ostholstein (Holstein de l'Est), Flor venait d'une famille de pasteurs répartis dans tout le Schleswig-Holstein et est né en tant que fils du pasteur Otto Flor et de son épouse Catharina. Il a probablement reçu son éducation musicale à Hambourg et Lübeck, étudiant avec Heinrich Scheidemann et Franz Tunder. À partir de 1652, il fut organiste de St. Marien à Rendsburg.
En 1653, il épousa Margarethe Hudemann, la veuve de son prédécesseur. Leur fille Catharina fut baptisée à Rendsburg le 24 octobre 1653. Au plus tard en 1654, il devint organiste à St. Lamberti à Lunebourg. Après la mort de sa première femme en 1653, il épousa Anna Dorothea Lange (1641-1685). De 1676 jusqu'à sa mort, il fut (en tant que prédécesseur de Georg Böhm) également organiste à St. Johannis, la principale église de Lunebourg.
Flor était largement connu comme organiste et expert en orgue. Il a contribué de manière significative à faire de Lunebourg l'un des centres musicaux les plus importants de l'Allemagne du Nord de l'époque. Comme leur père, son fils Johann Georg (1679-1728) travailla comme organiste à St. Lamberti à Lunebourg, et son fils Gottfried Philipp (1682-1723) à partir de 1707 fut organiste à St. Michaelis de Lunebourg.
Flor a composé une Passion selon Saint Matthieu en 1667, qui est l'un des premiers oratorios de la passion de l'histoire de la musique. Il a inclus des chorals dans la Passion. En plus de ses quelques œuvres pour orgue et compositions indépendantes pour clavecin survivantes, Flor a également créé plusieurs recueils de musique occasionnelle et d'œuvres vocales liturgiques.
Flor est mort à Neukirchen près d'Eutin.
Héritage
Johann Sebastian Bach a probablement fait la connaissance des compositions de Flor lors de son séjour en tant qu'étudiant à Lunebourg et a peut-être été influencé par celles-ci. Selon d'autres sources, Bach aurait connu Flor personnellement et aurait apprécié ses compositions. Sa réputation est également étayée par le fait que Johann Gottfried Walther (1732) et Johann Mattheson ont écrit à son sujet dans leurs encyclopédies musicales. Ce dernier le décrit dans son Grundlage einer Ehrenpforte de 1740 comme «berühmten Lüneburgischen Organisten» (célèbre organiste de Lunebourg).
Œuvres
Vocales
Passionsoratorium, 1667
Es ist gnug, Herr, kleines geistliches Konzert
Machet die Tore weit, cantate pour chœur mixte, cordes et b.c.)
Pastores currite in Bethlehem, cantate pour chœur mixte, cordes et b.c.
Es segne dich der Gott Israels, cantate pour chœur mixte, 2 violons et b.c.
Das gläubige Senffkorn – 23 Lieder für Singstimme und Basso continuo nach Gedichten von Georg Heinrich Werbern, 1665
Instrumentales
Orgue : 2 Prealudia und eine Fuge in d, Choralprelude: Ein feste Burg "für 2 Claviere", Auf Meinen Lieben Gott (avec double contrepoint inversé)
Clavecin :
Wie schön leuchtet der Morgenstern
Zehn Suiten für Clavier
Dreizehn & Ein Choral
dans Neues Musikalisches Seelenparadis (Ancien Testament, 1660) et dans Neues Musikalisches Seelenparadis (Nouveau Testament, 1662) de Johann Rist, avec la page de titre suivante :
Nouveau paradis musical de l'âme, comprenant les paroles les plus sublimes de l'Ecriture Sainte, l'Ancien Testament, dans des chants instructifs et consolants, et des dévotions sincères (qui se réfèrent à des textes bien connus et courants dans les églises protestantes, ainsi qu'à des tout nouveaux), de l'excellent musicien, Herr Christian Flor, de l'église de S. Lambrecht, organiste bien connu à Lüneberg, afin que des mélodies artistiques et douces et respectueuses puissent être jouées et chantées, correctement expliquées et écrites mais maintenant pour la promotion de l'honneur divin et la plantation des saintes paroles et seules bénies ainsi que la réédification de notre chrétienté tristement presque entièrement fragmentée, et publié avec un triple registre ou un guide de pages par Johann Rist.
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