Johanna Marie Wieck (17 janvier 1832 à Leipzig - 2 novembre 1916 à Dresde) est une pianiste, chanteuse, professeure de piano et compositrice allemande. Elle est la fille du célèbre professeur de piano Friedrich Wieck et la demi-sœur cadette de Clara Schumann qui avait 12 ans de plus qu'elle.
Marie Wieck était le deuxième enfant de Friedrich Wieck issu de son deuxième mariage avec Clementine Wieck née Fechner et est née dans l'ancien appartement familial de la Reichsstrasse à Leipzig. Sa mère est la sœur du peintre Eduard Clemens Fechner et du pionnier de la psychologie expérimentale Gustav Fechner.
En 1840, elle s'installe à Dresde avec ses parents. Son père a fait tout ce qu'il pouvait pour faire d'elle un prodige semblable à sa fille aînée Clara. Elle a suivi des cours de piano et de chant et est devenue plus tard l'assistante de son père. À Dresde, Marie Wieck était membre de l'Académie de chant Dreyssig.
Elle donne son premier concert solo le 14 février 1844 à Bischofswerda. Au cours de sa longue activité de concertiste, elle se produit plusieurs fois avec Clara et une fois avec son beau-frère Robert Schumann lors d'un concert à Düsseldorf le 3 août 1852.
Chanteuse et pianiste éminente, Wieck chante dans des concerts avec sa demi-sœur Clara et s'est également produite avec la femme de Joseph Joachim, la chanteuse d'opéra Amalie Schneeweiss. Elle est nommée pianiste de cour pour les concerts de chambre du prince de Hohenzollern.
En 1878, elle publie le recueil d'écrits de son père Clavier und Lieder (1853), avec sa propre préface et quelques modifications et ajouts. Dans ses écrits (également au-delà du piano et du chant), Friedrich Wieck parle souvent de ses « trois filles » et désigne Cäcilie, Clara et Marie (également appelée Emma). La plus jeune, Cäcilie (1834-1893), était également une pianiste talentueuse, mais tomba gravement malade à l'âge de 15 ans et passa le reste de sa vie comme malade mentale.
À partir de 1893, Marie Wieck possédait une maison d'été à Hosterwitz.
Le 11 février 1906, elle participe au grand concert organisé à Iéna en commémoration du jubilé de Mozart.
Sa chronique familiale, publiée en 1912 avec de nombreuses lettres inédites, suscite les critiques de certains chercheurs schumanniens car elle contredit l'image commune.
Marie Wieck est restée célibataire toute sa vie. Au cours des dernières années de sa vie, elle souffrit d'une grave maladie des yeux, mais se produisit néanmoins le 15 janvier 1916 au Palmengarten de Dresde, où elle joua l'Adagio et les Variations opus 46 de Robert Schumann avec Hermann Scholtz. Peu de temps avant sa mort, elle est devenue complètement aveugle.
Marie Wieck a composé et publié plusieurs œuvres pour piano, dont des Études pour piano et des études pour voix. Elle est reconnue pour avoir travaillé à attirer l'attention du public sur la musique allemande, en particulier à Londres, où elle s'est produite en public pendant cinq saisons. Marie ne s'est jamais mariée.
Elle est enterrée au cimetière de la Trinité de Dresde, et ses biens sont déposés à la maison Robert-Schumann de Zwickau.
Œuvres
Piano seul
3 Etüden
Fantasie über skandinavische Volkslieder
Musique vocale
2 Abendlieder, pour voix élevée et piano
2 Geistliche Lieder, pour voix élevée et piano
A Maria, pour voix élevée et piano
Geistliches Lied, pour chœur d'enfants et ensemble instrumental
Traugesang, pour voix et piano