Acario Cotapos Baeza (Valdivia, 30 avril 1889 - Santiago, 22 novembre 1969) était un compositeur chilien
Né à Valdivia (région de Los Rios, Chili) en 1889, en 1891 sa famille s'installe en Argentine, et en 1902 il retourne avec sa famille à Santiago.
Dans les années 1910, il commence à participer à la vie artistique nationale. Il se lie d'amitié avec des personnages du monde musical, dont Alfonso Leng, Alberto García Guerrero et Carlos Lavín. Du premier, il reçoit des conseils techniques pour approfondir ses rudiments de composition et, des deux autres, un élan vers la connaissance des musiques d'avant-garde de l'époque.
Il a assisté aux rencontres musicales chez les frères García Guerrero et José Miguel Besoaín, ainsi qu'à celles tenues chez Luis Arrieta Cañas. Chez ce dernier, l'un des premiers espaces publics de musique de chambre chilienne, il fait connaissance avec la musique de compositeurs russes, austro-allemands et français. À cette date, il a également rejoint le groupe Los Diez, où il a rencontré d'importantes personnalités des médias nationaux, telles que Pedro Humberto Allende, Alberto Ried, Enrique Soro, Armando Carvajal et Eustaquio Guzmán, entre autres. Il a vécu en Argentine entre 1945 et 1947, et dans des villes comme New York (1916-1925), Paris (1925-1934) et Madrid (1934-1938), retournant toujours dans son pays natal, où il a reçu la dix-septième Premio Nacional de Arte mención Música en 1960.
Sa formation est autodidacte, bien qu'il reçoive des cours particuliers de piano et de basson, ainsi que de multiples conseils de ses amis compositeurs et artistes, dont Edgar Varèse, H. Honneger, André Jolivet, Olivier Messiaen, E. Klaiber et Celibidache. Il s'insère dans le cercle artistique-littéraire de l'époque, faisant preuve d'un cabotinage surprenant et établissant des relations avec des personnalités telles que Federico García Lorca, Vicente Huidobro, Pablo Neruda, Pablo Picasso, Tristan Tzara et Ramón del Valle-Inclán, avec lesquels il nourrit son d'esprit libertaire d'expérimentalisme, il laisse libre cours à son imagination débordante et pratique une composition transcendantale et expressive basée sur le sujet et non sur le style. Sa forme de création a nié toutes les écoles stylistiques et ne reconnaissait que le travail de l'individu, comme on peut le voir dans nombre de ses œuvres, par exemple dans Soledad del hombre (1930) et, surtout, dans le Quatuor à cordes Dionisyos (vers 1925).
La mise en œuvre de tous ces points de vue radicaux a fait de ce compositeur un des fondateurs de l'avant-garde musicale chilienne. Le catalogue Cotapos comprend au total plus de 40 œuvres dont seule une infime partie a été enregistrée sous forme de phonogrammes. La majeure partie de son travail créatif peut être consultée dans la salle Arnaldo Tapia Caballero, un lieu où les archives musicales de la Bibliothèque nationale conservent ses manuscrits sous forme de brouillons (annotations semi-définies), d'esquisses (annotations indéfinies), d'esquisses (annotations ambiguës ) et des éléments non concluants ou incomplets.
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