Atale Thérèse Annette Andrien, plus connue sous son nom d'épouse Thérèse Wartel, est une compositrice, pianiste et critique musicale française née le 2 juillet 1814 à Paris et morte le 6 novembre 1865 dans la même ville.
Thérèse Andrien est la fille de Martin-Joseph Andrien - ou Adrien - (1767-1822), chanteur de registre basse à l’Académie royale de musique de Paris, puis chef de chant de cette Académie et professeur de déclamation à l'École royale de chant et de déclamation. Sa mère est la baronne Gabrielle Philippy de Bucelly d'Estrées (1782-1854). Sa sœur, Rosine-Charlotte, pianiste virtuose,, épousera le chanteur François Delsarte (1811-1871).
Elle étudie la musique au conservatoire jusqu'en 1830, devient accompagnatrice et de 1831 à 1838 enseigne au conservatoire. Elle est la première soliste admise à l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire en 1838. Fondé en 1828, cet orchestre se consacra particulièrement à l'interprétation d'œuvres de Beethoven et inspira de nombreux autres orchestres à fonder en France.
En 1833, elle épouse le ténor Pierre-François Wartel (1806-1882), particulièrement connu comme interprète des mélodies de Schubert et de Beethoven ; leur fils Émile (1834-1907) chantera de nombreuses années au Théâtre-Lyrique avant de créer une école de chant.
Lors de ses concerts dans les années 1830 et 1840, elle a joué par ex. avec le célèbre violoniste Joseph Joachim et a également interprété ses propres compositions. En 1842/43, elle entreprit avec son mari une tournée de concerts à Vienne, Prague et Berlin. A Vienne, l'éditeur Carl Haslinger lui a offert l'autographe de la Sonate pour violon op.30 n°3 de Beethoven (aujourd'hui au British Museum de Londres). A Berlin, Thérèse Wartel fait la connaissance de Wilhelm et Fanny Hensel, qui lui dédient le Lied "Wer dich gesehn - Qui tu as vu". Elle a été peinte par Wilhelm Hensel, qui était alors le peintre de la cour royale de Berlin.
«En 1847, la Société de musique classique est fondée à Paris avec une participation importante» Thérèse Wartel, qui interprète de la musique de chambre en plus des concerts symphoniques du conservatoire. L'objectif était les travaux sur la musique de chambre par Beethoven et Mozart. Thérèse Wartel joue un rôle de premier plan dans l'ensemble, qui existe jusqu'en 1849, et devient l'une des plus importantes interprètes de Beethoven à Paris. À partir de 1850, elle entreprit également des tournées de concerts à Londres, Vienne et de nouveau en Allemagne. Elle a donné des concerts réguliers en France jusqu'à peu de temps avant sa mort.
Elle meurt à Paris, âgée de 51 ans.
Œuvres
Wartel a composé des caprices, des fantaisies, des études, des ballades et des romances :
Souvenirs des Huguenots, fantaisie d'après Les Huguenots de Giacomo Meyerbeer, Leipzig, 1844 Souvenir français, Caprice, Vienne, 1843 Andante, autographe, 1843 Six études de salon pour piano op. 10, Paris, 1850 Andante, op. 11, 1851 Deux chansons sans Paroles op. 12 (1852) (= Chanson du Printemps et d’Automne) Scherzo op. 13 (1852)[16] Romances sans paroles, Barcarolle op. 14 (1853), Wien, Spina[ Mosaique sur des Airs favoris de Rigoletto de Verdi op. 15 (1852) Ballade op. 17 (1852)[19] 6 Pièces de Caractère et de Rythme différentes faciles et intstructives (1853)[20] L’Eroe de Lancastro. Opéra de Westmorland. Transcription [für Klavier] op. 20, Wien, Spina (1853) Bruyère des Montagnes Romance sans Paroles op. 21, Wien (1854)
Elle a également publié des lettres et des articles sur des sujets musicaux, dont Leçons écrites sur les sonates pour piano seul de L. van Beethoven, Paris 1865.
https://www.youtube.com/watch?v=aY4qo2sSdfI
Domitille Bès, « À Thérèse », concert-conférence sur la vie de Thérèse Wartel (Saison 2021/2022)
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