Antonio Lucio Vivaldi (1678-1741)

Anouchka a écrit:

Tu n'es pas tenté par le "visuel" des opéras et l'achat des DVD ?

Pas particulièrement, mais j'en ai quelques-uns.

Me voila revenu, après Ercole sul Termodonte (Vivaldi) et la Messe en Si de J. S. Bach, à des oeuvres instrumentales, à commencer par les 5 Concertos pour violon d'Antonio Vivaldi avec Giuliano Carmignola et le "Venise Baroque Orchestra" sous la direction d'Andrea Marcon. il s'agit, pour être plus précis, des:

__Concerto en Sol Mineur, RV 331
__Concerto en Ut Majeur, RV 190
__Concerto en Sol Mineur, RV 325
__Concerto en Ré Majeur, RV 217
__Concerto en Sol Majeur, RV 303



Je me souviens que la première écoute fut positive mais d'un enthousiasme modéré. La seconde écoute fut, en revanche, formidable. La troisième se situerait entre la première et la seconde, un peu plus enthousiaste que la première et un peu moins que la seconde. J'aime néanmoins ces cinq concertos, autant pour la dynamique des mouvements rapides que pour la douceur des mouvements lents. Le violon y est exquis et fut mon guide tout au long des cinq concertos. A aucun moment je n'ai détaché mon attention de son jeu. Le violoniste Giuliano Carmignola m'impressionne beaucoup par son style à la fois tranché et limpide. Le résultat est une musique vivifiante et gracieuse sublimée par une interprétation de qualité, même si j'ai bien conscience qu'il en existe d'autres qui pourraient sûrement me plaire autant, voire plus, qui sait?

Tout super ! Je les ai aussi, les écoute de temps en temps...
On les joue assez peu sur les chaînes, on joue "les tubes" (rires).
Les concertos de Vivaldi, un peu "à la chaîne", pour moi ça devient aussi un peu lassant.
Un musicologue , Luigi Dallapicola (pianiste et musicien du XXème siècle), a dit : "Auteur, non de six cents concertos, mais de six cent fois le même concerto"... ...!

La Silvia - Drame Pastoral milanais de 1721 en 3 actes:

Après ses concertos pour violon, je suis revenu à une oeuvre vocale du compositeur avecLa Silvia, une fille bien! Je me comprends... C'est très beau dans l'ensemble avec les voix de:
__Roberta Invernizzi (soprano)
__Gloria Banditelli (mezzo-soprano)
__John Elwes (ténor)
__Philippe Cantor (basse)
Par l'Ensemble Baroque de Nice sous la direction de Gilbert Bezzina



Vivaldi, c'est vraiment Le compositeur que j'aime en général écouter au matin naissant, mais, cette fois-ci, ce fut à la nuit naissante, lorsque la lune se sentait seule dans un ciel obscurci, sans étoile. J'accroche vraiment à partir du premier morceau vocal après la partie instrumentale en trois mouvements du Second Acte, désignée sous le titre de "Concerto en Si Bémol majeur (RV 162)". L'extrait s'intitule "Quell'augellin che canta". Il est particulièrement vivifiant grâce à cette flûte piccolo aérienne et virevoltante, interprétée par Christophe Mazeaud, qui gesticule gracieusement et nerveusement autour de la voix de Roberta Invernizzi.

A propos de Vivaldi, tu devrais voir le film sur la fin de sa vie avec Michel Serrault dans le rôle du prêtre roux très ambigu et qui hélas, aura une mort triste, solitaire, et dramatique après avoir été adulé toute sa vie !
C'est mystérieux, car on ne sait pas pourquoi il a disparu ainsi ses deux (ou trois) dernières années...

J'ai découvert, à l'occasion de mon nouveau cycle entièrement consacré aux compositeurs italiens toutes périodes confondues, les Six Concertos pour Flûte, opus 10 de ce cher Vivaldi, oeuvres que que les habitués de ces lieux connaissent forcément par coeur dans différentes interprétations. Pour ma part, j'avais déjà dû les écouter il y a longtemps, fort longtemps je suppose...sans en être sûr pour autant. Découverte ou redécouverte, je les ai appréciés par Stephen Preston et "The Academy of Ancient Music" sous une direction de Christopher Hogwood. De cette "première" écoute en album, je retiens un disque agréable dans son ensemble mais qui ne me mène pas jusqu'au Nirvana. Le Concerto n°3 est celui qui m'a laissé la meilleure impression, principalement pour ses deux premiers mouvements; "Allegro" et un attendrissant "Cantabile".

Dommage  , la vidéo n'a pas l'air de fonctionner . Ou ce n'était que la photo de la pochette de ton album ?

ben oui, chez moi il n'y a pas de vidéo mais uniquement la photo du disque

Comme l'a si justement fait remarquer Jean - il faut dire que ses lunettes ne quittent jamais son nez - il s'agissait d'une simple photo du disque. Voici désormais la vidéo de mon concerto préféré de cette série de Six:

Icare a écrit:

Comme l'a si justement fait remarquer Jean - il faut dire que ses lunettes ne quittent jamais son nez - il s'agissait d'une simple photo du disque. Voici désormais la vidéo de mon concerto préféré de cette série de Six:

c'est vrai! un bon moyen de ne pas les chercher

J'ai ces concertos. "Il Gardellino" signifie "Le chardonneret". C'est ravissant . Merci.

Jean a écrit:

Icare a écrit:

Comme l'a si justement fait remarquer Jean - il faut dire que ses lunettes ne quittent jamais son nez - il s'agissait d'une simple photo du disque. Voici désormais la vidéo de mon concerto préféré de cette série de Six:

c'est vrai! un bon moyen de ne pas les chercher

Quoique...Je les mets effectivement pour lire de près correctement - eh oui Anouchka, on n'y échappe pas...et même sur mon nez il m'arrive de les chercher...

J'ai beaucoup de CD de lui et je les écoute toujours avec ravissement, souvent !
Il a un don d'apaisement....magnifique.

Concerti per due Corni dà Caccia en fa majeur RV 538 (c.1730)



https://www.youtube.com/watch?v=3v1z9HT3u7s

Concerti (in Fa maggiore) per due Corni dà Caccia (c.1730), RV 538

Performers: Michael Thοmpsοn (horn); Richard Wаtkins (horn);

Philharmonia Orchestra;

Christopher Warren-Grееn (conductor)


Commentaire

Antonio Lucio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 - Vienne, 28 juillet 1741) est un violoniste et compositeur italien.

Il est né l'aîné des neuf enfants de Giovanni Battista Vivaldi (1655-1736), violoniste de la basilique Saint-Marc de Venise. Il prit la tonsure le 18 septembre 1693, fut formé pour le sacerdoce catholique romain et fut ordonné le 23 mars 1703. Cependant, une condition que Vivaldi lui-même décrit comme strettezza di petto (« oppression thoracique »), probablement un asthme bronchique, avait le curieux effet de l'empêcher de célébrer la messe à partir de 1706 tout en lui permettant d'enseigner, de publier et de voyager à travers l'Italie pour superviser ses productions d'opéra.

Lors de sa formation sacerdotale, il a probablement appris les bases du violon auprès de son père et l'a parfois remplacé à San Marco. La performance de Son Antonio en tant que violoniste supplémentaire à la basilique pour Noël 1696 est sa première apparition publique documentée. Par la suite, il est devenu un violoniste de réputation internationale, dont les capacités techniques ont fondé une grande partie de l’innovation de ses concertos pour violon solo.
Les revenus de Vivaldi en tant que musicien provenaient de trois types d'activités différentes, qui s'entrelacent constamment chronologiquement : comme professeur de violon salarié au célèbre Pio Ospedale de la Pietà, comme compositeur et imprésario d'opéra indépendant et comme compositeur de publications instrumentales à vendre. Il fut nommé maître de l'enseignement du violon della Pieta en 1703 par Francesco Gasparini, et sa relation intermittente et parfois tumultueuse avec les gouverneurs de la Pietà durera presque jusqu'à la fin de sa vie. Ses tâches consistaient notamment à enseigner aux jeunes filles divers instruments à cordes, à entretenir les instruments, à diriger des ensembles et à composer de la musique pour elles.

En avril 1718, il ne demanda pas à être reconduit à la Pietà, peut-être parce qu'il avait été invité à Mantoue pour composer des opéras. De 1723 à 1729, Vivaldi compose sur commande environ 140 concertos pour la Pietà et les répète avec les jeunes filles lorsqu'il est à Venise. Les gouverneurs l'engagent à nouveau, cette fois comme maestro di cappella en 1735 mais, fatigués de ses nombreux voyages, le licencient en mars 1738.

La dernière transaction entre Vivaldi et la Pietà fut la vente de 20 concertos en mai 1740. Son premier opéra connu , Ottone in Villa, ouvert dans la ville de Vicence en mai 1713. Par la suite, il fut associé au théâtre public de Sant'Angelo à Venise. Le gouverneur des Habsbourg de Mantoue, le prince Philippe de Hesse-Darmstadt, le nomma maestro di cappella di camera. De 1733 à 1735, il compose des opéras pour le Teatro Sant' Angelo et pour une autre salle vénitienne, le Teatro San Samuele, en collaboration avec le brillant jeune poète vénitien Carlo Goldoni (1707-1793). On lui offre la possibilité de composer des opéras pour les carnavals de 1737, 1738 et 1739 à Ferrare, mais le cardinal archevêque Tommaso Ruffo interdit à Vivaldi d'entrer dans la ville, peut-être à cause d'Anna Girò.

L'occasion de se produire au Kärntnertortheater de Vienne semble avoir inspiré le dernier voyage de Vivaldi en 1740, mais la mort de l'empereur Charles VI en octobre ferma tous les théâtres pendant toute la période du carnaval de 1741. Vivaldi y resta, peut-être trop malade ou trop pauvre pour retourner à Venise. Son dernier acte professionnel documenté fut la vente de quelques concertos au comte Antonio Vinciguerra de Collalto. Le 27 ou 28 juillet, il mourut et fut enterré comme pauvre au Spittaler Gottsacker, un cimetière hospitalier de Vienne.

Magnifique, j'ai écouté cela il y a quinze jours.