Das Jahr (Fanny Mendelssohn)

Das Jahr. 12 Charakterstücke (no 385) est une œuvre pour piano de Fanny Mendelssohn composée en 1841.

L'Andante con moto correspondant au mois de septembre (no 9) a été publié dans l'opus 2 4 Lieder for Piano.

Fanny Mendelssohn commence à composer Das Jahr (L'Année) en 1841. Ce long cycle pour le piano d'une quarantaine de minutes est divisé en douze sections, suivant les douze mois de l'année.

Il est dédié à son époux, le peintre Wilhelm Hensel. La partition est illustrée de vignettes par ce dernier.

Ce cycle a été vu comme le journal intime rétrospectif du séjour de Fanny Mendelssohn en Italie en 1839-1840.

Il précède de trente-cinq ans le cycle par mois Les Saisons de Piotr Ilitch Tchaïkovski.

Structure

Januar. Ein traum. Adagio, quasi una fantasia, presto
Februar. Scherzo. Presto
März. Agitato. Andante, allegro moderato ma con fuoco
April. Capriccioso. Allegretto, allegro
Mai. Frühlingslied. Allegro vivace e gioioso
Juni. Serenade. Largo, andante
Juli. Serenade. Larghetto
August. Allegro, tempo di marcia, allegro assai
September. Am flusse. Andante con moto
Oktober. Allegro con spirituo, poco più presto
November. Mesto, allegro molto
Dezember. Allegro molto, andante, allegro
Nachspiel. Choral

Dans un tempo beaucoup plus rapide (et c'est fou comme ça change la "couleur" de l'oeuvre)

Par contre est étrange, c'est que selon les interprètes, on a pas du tout les mêmes morceaux pour la même saison

Pour Juin par exemple, ici c'est les mêmes morceaux pour ces deux vidéos:





Là c'est totalement différent

Je viens de retrouver l' explication de la différence de texte musical pour le mois de " juin " =

" En 1997, la bibliothèque d' Etat de Berlin récupérait le manuscrit original de Das Jahr; il s' agit de la version finalisée de 1842, qui apporte des modifications importantes à la pièce appelée " Juin" ainsi que d' autres petits détails; (le) manuscrit a également été agrémenté de poésie en vers de l' auteur et de miniatures de la main de son mari, au début de chacun des mois."
(source : Olivier-Georges Moglia dans Répertoire N°120-janvier 1999)

On peut voir un aperçu de ces miniatures dans le joli documentaire passé sur Arte récemment et déjà cité par Snoopy le 16 mars dernier, qui montre bien la difficulté d' être une femme " hors  des conventions  sociales du temps" au XIXème siècle et dans ce cas particulier d' être la soeur de son frère Félix ; ce cycle de pièces mérite d' être découvert, écouté et apprécié, tout comme son Trio, plusieurs lieder et pourquoi pas son quatuor qui présentent une certaine originalité ; mais le style de Félix reste quand même prégnant dans maintes pièces , au point de ne pas reconnaître dans maints lieder qui a écrit quoi.

Le livre de Françoise Tillard, présente dans le documentaire , et que j' ai acquis et lu il y a plusieurs années, approfondit notre connaissance de " l 'autre Mendelssohn"



C' est très à la mode en ce moment de revaloriser les femmes compositrices ( phénomène post-Metoo), de les sortir de l' ombre et cela fait de jolies et intéressantes découvertes parfois mais avec une certaine tendance souvent , je trouve , à les surestimer ; à mon avis , il faut raison garder ( sans vouloir ouvrir une discussion polémique )

Merci pour ces précisions, Benoit

Tu écris :

Citation :

C' est très à la mode en ce moment de revaloriser les femmes compositrices ( phénomène post-Metoo), de les sortir de l' ombre et cela fait de jolies et intéressantes découvertes parfois mais avec une certaine tendance souvent , je trouve , à les surestimer ; à mon avis , il faut raison garder Das Jahr (Fanny Mendelssohn) 1521897346 ( sans vouloir ouvrir une discussion polémique )

et je suis bien d'accord. Entre Fanny et Félix, ya pas photo comme on dit De même entre Clara et Robert Schumann...

Mais des femmes compositeurs comme par exemple Louise Farrenc (ses symphonies, sa musique de chambre...) ou encore Emilie Mayer (ses symphonies aussi), il conviendrait bien de les jouer en concert au lieu de les ignorer. Elles en valent la peine.

Le pire c'est que j'ai aussi ce livre! (ma femme me l'a offert pour mon dernier anniversaire) mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire! (Disons que j'en avais d'autres plus urgents à lire)

Du coup, merci pour l'explication en attendant que je me plonge aussi dans ce bouquin!

Par contre je suis moins d'accord avec vous sur ce point:

Citation :

C' est très à la mode en ce moment de revaloriser les femmes compositrices ( phénomène post-Metoo), de les sortir de l' ombre et cela fait de jolies et intéressantes découvertes parfois mais avec une certaine tendance souvent , je trouve , à les surestimer ; à mon avis , il faut raison garder Das Jahr (Fanny Mendelssohn)

Je ne conteste pas la mode actuelle où il est en effet de bon ton de ressortir du placard toutes les femmes qui ont fait quelque chose jadis, mais je pense que c'est aussi un peu réducteur en même temps de dire que cela ne tient qu'à un effet de mode, ou une prise de pouvoir des femmes où elles se défendent plus à notre époque pour occuper le devant de la scène et s'affirmer, qu'auparavant.

Sans crier au génie non plus, ni les surestimer, on peut simplement leur accorder la place qu'elles méritent, c'est à dire, être sorties de l'oubli dans lequel elles étaient, tout simplement.

Après, il faut voir aussi la valeur que l'on leur accorde comme mélomane et comme musicien. Perso, sur les deux plans, à mes yeux, leurs oeuvres ne sont pas dénuées d'intérêts, il y a aussi une touche féminine bien audible qui fait son charme (moins chez Emilie Mayer mais qui est compensé par son talent. Ses symphonies n'ont pas à rougir avec ce qui se faisait à l'époque, loin de là).

Je ne sais plus où je l'avais écrit sur le forum, mais sur le cas de Fanny par exemple, si on est soi même musicien (en particulier pianiste) on peut quand même aussi se rendre compte de la qualité de certaines de ses compositions. C'est quand même très bien équilibré, très subtil. Grosso modo, c'est l'osmose de la technique et de la beauté. Voilà, donc il n'y a pas que le côté "c'est agréable à l'oreille". Il y a aussi la valeur de l'écriture musicale. Et ça je le ressens vraiment chez Fanny par exemple. Et donc, elle ne démérite pas.

Donc pour ma part, au lieu de dire "les hommes font mieux" ou "les femmes font moins bien", je dirai qu'elles font simplement différemment. Et c'est là toute la nuance qui fait le charme de leurs compositions  

(Avis qui n'engage que moi)