Forum sur la musique classique
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

 

 Bertran de Born (v. 1140 v.1215)

Aller en bas 
AuteurMessage
joachim
Admin
joachim

Nombre de messages : 27146
Age : 77
Date d'inscription : 19/08/2006

Bertran de Born (v. 1140  v.1215) Empty
MessageSujet: Bertran de Born (v. 1140 v.1215)   Bertran de Born (v. 1140  v.1215) Empty2021-01-29, 16:58

Bertran de Born (v. 1140 – v. 1215) était un baron du Limousin en France, et l'un des principaux troubadours occitans du XIIe siècle. C'est un troubadour qui célèbre l'amour et la guerre. Il fut mêlé aux luttes des fils d'Henri II Plantagenet, et prit parti contre Richard pour Henri le Jeune. À la mort de celui-ci, il se réconcilia avec Richard, qu'il soutint à son tour contre Philippe-Auguste. Ses plus belles poésies en langue occitane sont des sirventes à l'accent satirique très violent.


Il serait né au château de Born, aujourd'hui disparu, sur la commune de Salagnac (Dordogne), seigneur d'Hautefort, à la frontière entre Limousin et Périgord. Bertran de Born était le fils aîné de Bertran de Born, seigneur de Hautefort (occitan : Autafòrt), et de sa femme Ermengardis. Il avait deux frères plus jeunes, Constantin et Itier. Son père mourut en 1178, et Bertran lui succéda comme seigneur de Hautefort. À cette époque, il était déjà marié à sa première femme, Raimonda, et avait deux fils et une fille : Bertran, Itier et Aimelina. Par sa seconde épouse, Philippa, il eut deux autres fils : Constanti, et Bertran le Jeune

La vie de Bertran de Born a été décrite dans l'édition de ses poèmes qu'a faite Gérard Gouiran, professeur à l'université de Montpellier. Jean-Pierre Thuillat a également fait de nombreuses recherches sur ce troubadour singulier et les a regroupées dans sa biographie.

Bertran de Born étant vavasseur, sa seigneurie n'était pas divisible. Il était donc conjointement seigneur d'Hautefort avec son frère, Constantin, lequel avait comme lui épousé une Lastours.

On trouve d'autres cas de coseigneuries parmi les troubadours, le plus célèbre étant celui des "quatre troubadours d'Ussel", trois frères et un cousin et celui de Raimon de Miraval et ses frères. Le xiie siècle a été marqué par ce que les historiens du Moyen Âge considèrent comme un "renouveau de l'État", du moins de l'idée princière. Les seigneuries qui s'étaient rendues indépendantes dans le passé entrèrent en concurrence avec des principautés territoriales — le duché d'Aquitaine, le comté de Barcelone et de Provence, le comté de Toulouse, puis la royauté française après la croisade albigeoise du xiiie siècle — qui leur contestaient leur "mini-États". Un des moyens employés par les principautés territoriales pour diminuer l'influence des châtelains locaux fut de recourir aux luttes féodales internes de leurs familles.

C'est ainsi que Bertran de Born entra en conflit avec son propre frère, passé sous le giron des Plantagenêt — devenus après 1154 et le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II suzerains du Limousin. Dès lors, Bertran de Born eut toutes les difficultés pour faire valoir son droit à être seigneur indépendant d'Hautefort. Cette lutte pour l'indépendance est au cœur de la poésie de Bertran de Born, qui aborde quasiment exclusivement des thèmes politiques. Gérard Gouiran a retracé les allées et venues du pouvoir du troubadour sur son bout de territoire.

Il suffit de dire que Bertran de Born chercha lui-même à jouer sur les dissensions à l'intérieur de la famille des Plantagenêt afin de garder son indépendance, mais qu'il fut contraint finalement d'aller s'humilier publiquement devant la famille de ses suzerains lorsqu'elle fut réconciliée. Il incita les fils de Henri II à lutter contre leur père, soit parce qu'il les considérait comme des chefs nationaux, à cause du sang aquitain que leur avait transmis leur mère, soit parce qu'il voulait perdre ces princes en les dressant les uns contre les autres. Il fut lié surtout avec l'aîné Henri le Jeune. Étant tombé entre les mains du roi d'Angleterre Henri II, il n'avait eu pour obtenir son pardon qu'à éveiller le souvenir de ce jeune prince. Henri II lui rendit son château.

Veuf pour la deuxième fois vers 1196, Bertran devient moine et entre à l' abbaye cistercienne de Dalon à Sainte-Trie en Dordogne. Il avait accordé de nombreuses subventions à l'abbaye au fil des ans. Sa dernière chanson datable a été écrite en 1198. Il cesse d'apparaître dans les chartes après 1202, et était certainement mort en 1215, quand il y a un enregistrement d'un paiement pour une bougie pour sa tombe.

Après la mort de Richard Cœur de Lion, il renonça aux intrigues politiques ainsi qu'à la guerre, et finit par se retirer à l'abbaye de Dalon — fondée au xiie siècle à Sainte-Trie (Dordogne) par Géraud de Salles et que son beau-père, le grand Gouffier de Lastours, avait contribué à fonder. Il y termina sa vie.


Œuvres

Son œuvre restante se compose d'environ 47 œuvres, 36 qui lui sont attribuées sans ambiguïté dans les manuscrits, et 11 attributions incertaines. Plusieurs mélodies survivent, et certaines de ses chansons ont été enregistrées par Sequentia, Gérard Zuchetto et son Troubadours Art Ensemble, et le Martin Best Mediæval Ensemble , qui a sorti un album de chansons de "Dante Troubadours".


Rassa, tant creis e mont'e poia
Ges de disnar no·n fora oi mais maitis
Casutz sui de mal en pena
A! Lemozin, francha terra cortesa
Sel qui camja bon per meillor
Eu m'escondisc, dompna, que mal non mier
Dompna, puois de mi no·us cal
S'abrils e foillas e flors
Lo coms m'a mandat e mogut
Pois Ventadorns e Comborns ab Segur
D'un sirventes no·m cal far loignor ganda
Ieu chan, que·l reys m'en a preguat
Mon chan fenis ab dol et ab maltraire
Si tut li doil e·il plor e·il marrimen
Cortz e gestas e joi d'amor
Un sirventes que motz no·ill faill
Ges no mi desconort
Ges de far sirventes no·m tartz
Seigner En coms, a blasmar
Rassa, mes si son primier
Qan la novella flors par el vergan
A totz dic qe ja mais non voil
Pois lo gens terminis floritz
Cant vei pels vergiers desplegar
Molt m'es descendre car col
Al nou doutz termini blanc
S'ieu fos aissi senher e poderos
Non puosc mudar mon chantar non esparga
Pois als baros enoia e lor pesa
Volontiers fera sirventes
Anc no·s poc far maior anta
Miei-sirventes vueilh far dels reis amdos
Nostre seigner somonis el meteis
Ara sai eu de prez qals l'a plus gran
Be·m platz car trega ni fis
Ar ven la coindeta sazos
Be·m platz lo gais temps de pascor
Belh m'es quan vey camjar lo senhoratge
Un sirventes fatz dels malvatz barons
Er ai ieu tendut mon trabuc
Mailolin, joglar malastruc
Fuilhetas, ges autres vergiers
Fuilheta, vos mi preiatz qe ieu chan
Can mi perpens ni m'arbire
Gent part nostre reis liouranda
Guerr'e pantais veg et affan
Mal o fai domna cant d'amar s'atarja
Mout mi plai quan vey dolenta
Ben grans avoleza intra




https://www.youtube.com/watch?v=tqT23Pqi_HU
Revenir en haut Aller en bas
 
Bertran de Born (v. 1140 v.1215)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Bernat BERTRAN (1774-1815)
» Guiraut de BORNELH (1138-1215)
» Giraut de Bornelh (1138-1215)
» Beatriz de Dia, comtesse de DIE (v.1140-v.1175)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les musiques du monde :: Musique classique :: Les compositeurs-
Sauter vers: