Augustin Barié, né à Paris le 15 novembre 1883, décédé à Antony, près de Paris, le 22 août 1915, est un organiste et un compositeur français.
Aveugle de naissance, il étudie l’orgue avec Adolphe Marty à l’Institut national des jeunes aveugles, puis avec Alexandre Guilmant et Louis Vierne au Conservatoire national de Paris, où il obtient un Premier Prix en 1906. Il sera nommé titulaire des grandes orgues de l’église de Saint-Germain-des-Prés à Paris et professeur à l’Institut national des jeunes aveugles. Sa carrière comme interprète fut brillante et démontra un grand talent comme improvisateur. Il a peu composé car il est mort prématurément d’une congestion cérébrale, à l’âge de 31 ans, peu de temps après son mariage.
Œuvres
Ses principales œuvres sont :
Élégie en la mineur pour orgue ou harmonium, publiée dans le vol. 1 de l’anthologie Les Maîtres Contemporains de l’Orgue de l’abbé Joseph Joubert, parue à Paris en 1912.
Symphonie pour orgue en si bémol mineur opus 5, composée en 1907 et publiée en 1911, dédiée à Louis Vierne. Elle fut créée à Paris par André Marchal en 1922.
Trois Pièces pour orgue (Marche, Lamento, Toccata) opus 7, publiées en 1911 et dédiées respectivement à son ami Marcel Dupré, à son maître Alexandre Guilmant, et à son ami Joseph Bonnet.
Poème élégiaque pour violoncelle et piano. Scherzo, légende pour flûte et cordes 2 Mélodies : La Voix des Cloches - Ballade
https://www.youtube.com/watch?v=SaalbiOg5rE
La dernière pièce du recueil op. 7 est une Toccata en si mineur, maintes fois jouée et appréciée des organistes, connue communément sous le nom de « toccata de Barié ». Elle témoigne d’une extraordinaire inventivité et d’un génie musical qui fait d'autant plus regretter sa disparition prématurée.
Bâtie sur un tempo empressé Allegro vivace, elle mêle avec subtilité le classicisme du xixe siècle et le modernisme du xxe siècle naissant. Débutant sur un carillon classique avec un thème mineur assez dramatique (néo-romantique), le mouvement s’arrête brusquement pour laisser place à un récitatif qui théâtralise le discours, comprime le temps et reprend le thème initial. Exposé deux fois dans deux tonalités relatives, la toccata s’achève sur un nouveau récitatif exposé cette fois-ci exclusivement à la pédale, avant de revenir une dernière fois sur le thème déclamé sur le tutti de l’orgue, et concluant par une série de modulations uniques en leur genre, constituant de fait la signature musicale du compositeur (on retrouve en effet un enchaînement similaire dans le Final de sa symphonie).
Jean
Nombre de messages : 8784 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Je peux me tromper mais il me semble qu'il est venu jouer aussi sur les orgues de la Collégiale de Douai. Son nom ne m'est pas inconnu et c'est le détail qu'il était aveugle qui me fait souvenir de cela. Mais encore une fois, je n'en suis pas sûr à 100%.
En tout cas, il est mort jeune
joachim Admin
Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006