Robert Ward (1917-2013)

Robert Eugene Ward (né à Cleveland le 13 septembre 1917 - mort à Durham le 3 avril 2013) était un compositeur américain.

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Bon, la biographie :

Ward est né à Cleveland, Ohio, l'un des cinq enfants du propriétaire d'une entreprise de déménagement et d'entreposage. Il a chanté dans des chorales d'église et des théâtres d'opéra locaux lorsqu'il était enfant. Ses premières compositions existantes datent de 1934, à un moment où il assistait au lycée John Adams, dont il a obtenu son diplôme en 1935. Après cela, Ward a assisté à la Eastman School of Music à Rochester, New York, où ses les professeurs de composition étaient Bernard Rogers, Howard Hanson et Edward Royce. Ward a reçu une bourse et a fréquenté la Juilliard School of Music à New York de 1939 à 1942, où il a étudié la composition avec Frederick Jacobi, l'orchestration avec Bernard Wagenaar et la direction avec Albert Stoessel et Edgar Schenkman. À l'été de 1941, il étudie auprès d'Aaron Copland au Berkshire Music Center dans le Massachusetts.

De ses années d’études à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ward signe une quarantaine de compositions, qu'il retire par la suite. La plupart de ces premières œuvres sont de petite taille, des chansons et des pièces pour piano ou ensembles de chambre. Il termine sa première symphonie en 1941, qui remporte le prix Juilliard Publication Award l'année suivante. À peu près à la même époque, Ward rédigea plusieurs revues et autres articles pour le magazine Modern Music et fit partie du corps professoral du Queens College.

En février 1942, Ward rejoignit l'armée américaine et fréquenta l'école de musique de l'armée à Fort Myer, où il fut nommé directeur de bande. À Fort Riley, au Kansas, il a écrit une grande partie de la partition dans une revue musicale intitulée The Life of Riley. Ward fut assigné au 7th Infantry et envoyé dans le Pacifique. Pour le 7th Infantry Band, il a écrit une marche et pour son groupe de danse, il a écrit au moins deux compositions de jazz.

Au cours de son service militaire, Ward a rencontré Mary Raymond Benedict, une employée de la Croix-Rouge dans le domaine des loisirs. Ils se sont mariés le 19 juin 1944 et ont eu cinq enfants. Melinda, Jonathon, Mark, Johanna et Tim.

Ward a obtenu une étoile de bronze pour service méritoire dans les îles Aléoutiennes. Durant son service militaire, Ward parvint à composer deux compositions orchestrales sérieuses, Adagio et Allegro, jouées pour la première fois à New York en 1944, et Jubilation: An Overture, principalement écrite à Okinawa (Japon) en 1945, et créée à Carnegie Hall par l’Association orchestrale nationale au printemps suivant.

Après avoir été libéré de son service militaire à la fin de la guerre, Ward retourna à Juilliard. Après avoir obtenu son diplôme de troisième cycle en 1946, il rejoignit immédiatement la faculté et y enseigna jusqu'en 1956. Il fut associé en musique à l'université de Columbia de 1946 à 1948.

Ward a écrit sa deuxième symphonie, dédiée à sa femme, en 1947, alors qu'il vivait à Nyack, New York. Elle a été créée par le National Symphony Orchestra dirigé par Hans Kindler. Cette symphonie a été très populaire pendant quelques années, en partie grâce à Eugene Ormandy qui l'a jouée à plusieurs reprises avec le Philadelphia Orchestra et même en tournée avec Carnegie Hall à New York et Constitution Hall à Washington.

Andrew Stiller, dans son article sur Ward pour le New Grove Dictionnaire de musique et musiciens, décrit le style musical de Ward comme dérivé "en grande partie de Hindemith, mais montre également l'influence considérable de Gershwin".

Ward dirigea la Doctors Orchestral Society de New York de 1949 à 1955, composa sa troisième symphonie et sa première sonate pour violon et piano en 1950, les Sacred Songs for Pantheists en 1951 et fut directeur musical de la Third Street Music School School Settlement à partir de 1952 et jusqu'en 1955 et a écrit Euphony for Orchestra en 1954. Il a quitté Juilliard en 1956 pour devenir vice-président exécutif de Galaxy Music Corporation et directeur de la rédaction de High Gate Press à New York, postes qu'il a conservés jusqu'en 1967. Ward a écrit sa quatrième symphonie en 1958, l’ouverture des Prairies en 1957, la cantate Earth Shall Be Fair et le Divertimento en 1960.

Ward composa son premier opéra sur un livret de Bernard Stambler, He Who Gets Slapped, qui fut créé pour la première fois en 1956. Son prochain opéra, The Crucible, inspiré de la pièce de théâtre d' Arthur Miller créée en 1961, devint l'œuvre la plus connue de Ward. Pour cela, Ward a reçu le Prix ​​Pulitzer de musique de 1962. Il est fréquemment produit dans le monde entier.

Après le succès de The Crucible, Ward reçut plusieurs commandes d'œuvres cérémonielles, telles que Hymn and Celebration en 1962, Music for a Celebration en 1963, Festive Ode en 1966, Fiesta Processional en 1966 et Music for a Great Occasion en 1970. Ces années-là, il a également écrit le cantate Sweet Freedom Song, en 1965; la cinquième symphonie en 1976; un concerto pour piano en 1968, commandé par la Powder River Foundation pour la soliste Marjorie Mitchell; un concerto pour saxophone en 1984; et les opéras The Lady from Colorado en 1964, Claudia Leqare en 1977, Abelard and Heloise en 1981, Minutes till Midnight en 1982 et Roman Fever en 1993 (d'après le récit éponyme d'Edith Wharton). Il a également écrit de la musique de chambre, comme le premier quatuor à cordes de 1966 et le Raleigh Divertimento de 1985.

Son travail a été défendu par des chefs tels que Igor Buketoff, qui a enregistré les 3ème et 6ème symphonies.

En 1967, Ward est devenu chancelier de la North Carolina School of the Arts à Winston-Salem. Il a occupé ce poste jusqu'en 1975, date à laquelle il a quitté la faculté de composition pendant cinq ans. En 1978, il est venu à la Duke University en tant que professeur invité, où il est resté professeur de musique du Mary Duke Biddle de 1979 à 1987. Ses élèves comprenaient Michael Penny et Michael Ching.

À l’automne 1987, il s’est retiré de l’Université Duke en tant que professeur émérite et a continué à vivre et à composer à Durham, en Caroline du Nord. Sa composition la plus récente est "In Praise of Science", présentée lors de la cérémonie d'inauguration du complexe des sciences de la vie de l'Université de Syracuse le 7 novembre 2008.

Après une période de mauvaise santé, Ward est décédé dans une maison de retraite à Durham le 3 avril 2013, à l'âge de 95 ans.


Œuvres

Opéras

He Who Gets Slapped, titre original: Pantaloon, opéra en 3 actes (1955); livret de Bernard Stambler après la pièce de Leonid Andreyev
The Crucible, opéra en 4 actes (1961); livret de Bernard Stambler après la pièce d' Arthur Miller ; récipiendaire du prix Pulitzer de musique de 1962
La dame du Colorado (1964); révisé en 1993 sous le nom de Lady Kate ; livret de Bernard Stambler d'après le roman de Homer Croy
Claudia Legare, opéra en 4 actes (1977); livret de Bernard Stambler après la pièce Hedda Gabler de Henrik Ibsen
Abelard et Heloise, Théâtre musical en 3 actes (1981); livret de Jan Hartman
Minutes jusqu'à minuit, opéra en 3 actes (1982); livret de Daniel Lang
Lady Kate, opéra en 2 actes (1964, 1993); 2ème version de The Lady from Colorado ; livret de Bernard Stambler d'après le roman de Homer Croy
Fièvre romaine, opéra en 1 acte (1993); livret de Roger Brunyate d' après le récit d' Edith Wharton
Un ami de Napoléon, opérette en 2 actes (2005); livret de James Stuart


Orchestre

Slow Music (1937)
Symphonie n° 1 (1941-1942)
Adagio et Allegro (1944)
Jubilation, une ouverture (1946); aussi pour orchestre d'harmonie
Symphonie n° 2 (1947)
Symphonie n° 3 (1950)
Euphonie (1954)
Prairie Overture (1957); version originale pour orchestre d'harmonie
Symphonie n° 4 (1958)
Divertimento (1966)
Ode festive (1966)
Hymne et célébration (1962)
Invocation et Toccata (1975)
Structure sonore (1980)
Au chemin des mémoires, nocturne (1987)
Symphonie n° 6 (1988)
Andante et Scherzo pour orchestre à cordes
Concertino pour orchestre à cordes


Concert Band (pour vents)

Jubilatio , une ouverture (1946); version originale pour orchestre
Prairie Overture (1957); aussi pour orchestre
Fantaisie nocturne (1962)
Fiesta Processional (1966)
Antiphony (1973)
Quatre abstractions (1981) : Rythmes déchiquetés dans le tempo rapide, Masses de couleurs et lignes lumineuses bleu foncé, Courbes et points de lumière en mouvement, Lignes d'imbrication


Concertos

Concerto pour piano et orchestre (1968)
Concerto pour saxophone ténor et orchestre (1984)
Concerto pour violon et orchestre (1993, révisé en 1994)
Dialogues, un triple concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre (1986-2002)


Musique de chambre

Sonate n° 1 pour violon et piano (1950)
Arioso et Tarantelle pour violoncelle ou alto et piano (1954)
Fantasia pour 3 trompettes, 4 cors, 2 trombones ténor, trombone basse, tuba et timbales (1957)
Raleigh Divertimento, quintette à vent (1986)
Sonate n° 2 pour violon et piano (1990)
Appalachian Ditties and Dances pour violon et piano (1991)
Rhapsody du comté de Bath, quintette avec piano (1991)
Sérénade pour Mallarmé pour flûte, alto, violoncelle et piano (1991)
Night under the Big Sky, nocturne basée sur des thèmes de Lady Kate pour flûte, hautbois, clarinette, cor, basson et piano (1998)
Quintette pour hautbois et quatuor à cordes (2006)
Quatuor à cordes n° 1
Echoes of America, trio pour clarinette, violoncelle et piano


Clavier

La terre promise (sur les bancs assourdissants de Jordanie), prélude de choral pour orgue, avec participation facultative de la congrégation (1977)
Célébration de Dieu dans la nature, suite pour orgue (1979)
Lamentation et Scherzo pour piano (1984)


Musique vocale

Le chagrin de Mydath pour voix et piano (1940); paroles de John Masefield
Jonathon et le piège Gingery pour narrateur et orchestre (1949); paroles de Bernard Stambler
Comme j'ai regardé le laboureur labourant pour voix et piano (1951); paroles de Walt Whitman
La pluie est tombée toute la journée pour voix et piano (1951); paroles de James Joyce
Disparu pour voix et piano (1951); paroles d' Emily Dickinson
Sacred Songs for Pantheists pour soprano et piano ou orchestre (1951); paroles de Gerard Manley Hopkins, James Stephens et Emily Dickinson
Love's Seasons, cycle de chant pour voix haute et piano (1994); paroles de Fatal Interview d'Edna St Vincent Millay
Dans Éloge de la science pour soprano, cuivres et percussions (2008); paroles de Anne Lynch Botta


Musique chorale

Hush'd Be the Camps Today (4 mai 1865) pour choeur mixte et orchestre (1938); paroles de Walt Whitman
Avec rue mon coeur est chargé de choeur mixte a cappella (1949); paroles de AE Housman
Concord Hymne pour choeur mixte et piano (1949) ou pour choeur mixte a cappella (1979); paroles de Ralph Waldo Emerson
Earth Shall Be Fair , cantate pour choeur mixte (ou double choeur), choeur d'enfants (ou soprano solo) et orchestre (ou orgue) (1960); Texte biblique
Let the Word Go Forth pour choeur mixte, cuivres, harpe et orchestre à cordes (1965); mots du discours inaugural de John F. Kennedy
Sweet Freedom's Song: une chronique de la Nouvelle-Angleterre, cantate pour soprano, baryton, narrateur, choeur mixte et orchestre (1965)
Canticles of America: Un psaume de la vie, Symphonie n° 5 pour soprano, baryton, narrateur, choeur mixte et orchestre (1976); paroles de Walt Whitman et Henry Wadsworth Longfellow
Voici l'Amérique
Un psaume de la vie
Hymne à la nuit
Tous les peuples du monde réunis à la voile
Images of God, un service sacré comprenant un jeu de mystère pour pasteur, soprano, baryton, choeur mixte, orgue et joueurs (1988-1989)




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