Antoine BRUHIER (16ème siècle)

Antoine Bruhier est un musicien et compositeur français de la Renaissance, actif au début du xvie siècle. Il est l'auteur de nombreuses chansons profanes et d’œuvres religieuses - notamment un motet composé à l'occasion de l'entrevue de Bologne entre le roi de France François Ier et le pape Léon X, Vivite felices.

Il serait né entre 1460 et 1470 et mort après 1521.

Sa première composition connue est un Latura tu, publiée en 1501 par Petrucci.
Hormis le fait probable qu'il est né à Noyon, dans le nord de la France, on ignore tout de son lieu de résidence ou de son évolution en tant que musicien avant 1504, alors qu'il aurait été maître de musique à la maîtrise de la cathédrale de Langres.
Il semble qu'il ait occupé ce poste à Langres pendant une brève période avant de s'enliser dans des difficultés financières et juridiques, et d'être finalement supplanté en novembre 1504. Des documents survivants le placent à Ferrare en 1505 au service des fils du duc Ercole I d 'Este, mais il y a des raisons de croire qu'il a peut-être composé sa Missa Hodie scietis, à la fin de 1504 dans les derniers mois du règne du duc Ercole. Une lettre de Bruhier, peut-être un hologramme, suggère également que ses employeurs ferrarais l'ont trouvé divertissant. Après avoir brièvement travaillé pour le duc d’Urbino, il est retourné à Ferrar, mais il avait vraisemblablement quitté le service d’Este en 1507 ou 1508.
En 1513 Bruhier devint membre de la chapelle privée du pape nouvellement élu, Leo X (Giovanni de Medici), premier chanteur-compositeur, semble-t-il, d'origine française ou flamande dans cette organisation. C’est probablement dans cette position qu’il a écrit quatre des chansons les plus obscènes de l’histoire de la musique. La question fondamentale posée par ces œuvres est la suivante: Pourquoi Bruhier, musicien papal, ait choisi d'écrire de tels articles en premier lieu?

Une vingtaine d'œuvres seulement de Bruhier survivent.
Parmi les quatre motets survivants de Bruhier, une partie de la séquence Ave celorum regina peut être la composition de "nostra donna" mentionnée dans une lettre et, le cas échéant, ayant été écrite avant ou pendant son séjour à Ferrare. Cependant, il y a des raisons de douter qu'il s'agisse d'une œuvre liturgique en raison de l'insertion d'une ligne superflue dans sa première strophe, qui introduit une rime sérieusement imparfaite et absurde. Les trois autres semblent avoir été composés pendant le service de Bruhier au Vatican. Le plus connu d'entre eux, Vivite Félix, loue à la fois le pape et le nouveau roi de France. Il aurait été composé pour la célèbre réunion de Léon X et de François Ier à Bologne en décembre 1515.
Ecce panis angelorum est une mise en place de vers sélectionnés, mais pas dans l'ordre, de la séquence grégorienne Lauda Sion Salvatorem, et alors que le texte de Ave color boni vini prend la forme d’une séquence, les sentiments exprimés concernent l’abus de boisson. Par conséquent, ces trois œuvres ne sont pas non plus de la musique liturgique réelle et aucune copie des motets de Bruhier n’a été incluse dans le répertoire connu du choeur de la chapelle Sixtine.




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