Juan Bautista PLAZA (1898-1965)

Juan Bautista Plaza Alfonso (né à Caracas le 19 juin 1898 où il est mort le 1 janvier 1965) était un compositeur venezuelien.

Juan Bautista Plaza était l'un des musiciens les plus importants de l'histoire du Venezuela. En plus de composer dans une variété de genres et de styles, il était la figure principale de l'éducation musicale et de la musicologie au Venezuela à une époque où ses compatriotes cherchaient à consolider leur identité culturelle. Les compositions de Plaza dans le style nationaliste émergent et ses efforts pour améliorer les institutions musicales dans son pays natal sont similaires à ceux de musiciens latino-américains contemporains, dont Carlos Chavez de Mexico, Amadeo Roldan de Cuba et Camargo Guarnieri du Brésil. Plaza remplit de nombreux rôles dans l'infrastructure musicale du Venezuela, notamment chercheur, interprète, enseignant, compositeur, promoteur, critique, maître de chapelle et directeur de la culture nationale.

Il a commencé des études en médecine à l'Université centrale du Venezuela mais dès 1916, il commence à étudier afin de se consacrer à la musique. Son premier professeur était Jesus Maria Suárez.
Il étudia à Rome entre 1920 et 1923 et obtint le titre de professeur de composition "sagrada" (sacrée). Après son retour au Venezuela, il fut nommé maître de chapelle à la cathédrale de Caracas et occupa ce poste jusqu'en 1948. À l'école supérieure de musique de Caracas, il enseigna l'histoire de la musique et rencontra le compositeur Antonio Lauro et à la chanteuse Morella Muñoz.

Les plus importantes compositions de Juan Bautista Plaza étaient El Picacho abrupto, poema Sinfónico, Cantata de Navidad, Las Campanas de Pascua, Las horas, La fuente abandonada para soprano y orquesta, Poema de Vigilia, Fuga criolla y Fuga romantica, Elegía para Orquesta y timbal, et Elegía para corno inglés et cuarteto de arcos. Il a également écrit des musiques religieuses notables (par exemple, Misa en fa, Misa de la esperanza, Requiem à la memoria de su madre) et de la musique pour piano (p. ex. Sonatina venezolana, Cuatro ritmos de danza). Sa chanson populaire El Curruchá est un exemple bien connu de joropo. Les élèves de Plaza incluent Alba Quintanilla.

La Bibliothèque nationale du Venezuela a une salle qui porte son nom.


Orchestre

Elégie pour cor anglais et cordes (1923)
El Picacho Abrupto, poème symphonique (1926)
Vigilia, poème symphonique (1928)
Campanas de Pascua, poème symphonique (1930)
Fugue créole pour orchestre à cordes (1931)
Elégie pour cordes et timbales (1953)
Fugue vénézuelienne romantique pour cordes (1950)
Marche nuptiale (1959)


Musique sacrée

Messe 'Brève' : TB-orchestre-orgue (1924)
Messe 'En l'honneur de Sainte Ines' : choeur-orgue (1925)
Requiem en memoria de Susana Plaza de Gutiérrez : chœur et orgue (1926)
Messe 'En l'honneur de l'Apôtre Jacques' : STB-orchestre (1926)
Requiem : TTBB-orchestre (1933)
Messe : TTB (1936)
Messe 'Popule meus' : TTB-orchestre (1937)
Messe 'En l'honneur de Saint Jean de la Croix' : 2 voix-orgue (1947)
Messe 'Liturgique de l'Espérance' : TB-orgue (1962)
Ave Maria (1959)
Offertoires
Psaumes


Musique vocale

Canto a Bolívar pour chœur et orchestre pour le centenaire de la mort de Simon Bolivar (1930)
Las Horas, petit poème symphonique pour chœur et orchestre, texte de Fernando Paz Castillo, pour le centenaire de Bolivar (1930)
7 Chansons vénézueliennes pour voix et piano (1932)
Chœurs et Mélodies


Guitare

Homenaje a los vihuelistas (1937)
Sonata a la antigua (1945?)
Cortejo de sombras (1954)
Lejanías (1954)


Piano

Teresitas, vals (1921)
Gino, l'enfant terrible dans la suite Alma de niños (1922)
Tres piezas sobre temas de L.E.B (Reverie, Meditando y Follaje) (1926)
Minué melancólico (1926),
Romanza en fa (1926),
Preludio (1927)
Estudio (1927)
El Curruchá, version piano (1928)
Sonatina venezolana (1934)
Cuatro ritmos de danza (1952)
Soanata par dos pianos (1954)
Contrapunto Tuyero


Musique de chambre

Divertimento en fa pour flûte, violon, violoncelle et piano




https://www.youtube.com/watch?v=fxbEvmXXpr4



Le 22 mars 1928, le compositeur vénézuélien Juan Bautista Plaza (1898-1965) termine son poème symphonique "Vigilia", dont le titre original est "Poema lírico sobre el soneto Vigilia de Juan Ramón Jiménez" (Poème lyrique sur le sonnet Vigilia de Juan Ramón Jiménez". Il l'a composé un mois après sa rencontre et son amour pour Nolita Pietersz, sa future femme et compagne de longue date. "Vigilia" est êut-être l’œuvre symphonique de Plaza qui exprime le mieux les sentiments contradictoires liés à l’amour. Avec ses moments éblouissants et magnifiques, c’est un travail bouleversant qui invite à écouter les merveilles de sa musique. Il a été créé par l'Orchestre symphonique du Venezuela au théâtre municipal de Caracas le 4 octobre 1938.



Fugue romantique et Fugue créole

https://www.youtube.com/watch?v=sA9zEAtOjiU

https://www.youtube.com/watch?v=H1aGqALjxRM

En 1931, le compositeur vénézuélien Juan Bautista Plaza a écrit sa célèbre "Fuga Criolla" pour cordes. À cette époque, l'auteur cherchait à s'inspirer des éléments rythmiques et mélodiques de la musique folklorique vénézuélienne et de son intérêt pour la création d'une musique académique nationaliste. Ainsi, le thème de la Fugue Criolla associe de manière stylisée quelques personnages des harpistes populaires à la nature contrapuntique de la fugue. D'une grande vivacité et de grâce, le thème de la Fuga Criolla est principalement inspiré du joropo vénézuélien, devenant l'un des exemples les plus clairs et les plus représentatifs du nationalisme musical vénézuélien.
Dix-neuf ans plus tard, en 1950, il écrivit une autre fugue qu'il baptisa "Fuga romantique". À la fin de ce second travail, il le joignit avec la première, en diptyque, notant que les deux devaient être interprétés comme une unité dont la première partie était la "Fuga romantique", pour conclure avec la plus vivante "Fuga Criolla". Ces deux fugues constituent l’une des expressions symphoniques maximales de sa musique nationaliste. Parue le 15 décembre 1950, il a consacré la "Fuga romantique" à Jean-Sébastien Bach, à l'occasion du bicentenaire de sa mort. Le thème s'inspire du style de la chanson vénézuélienne ou de la sérénade sentimentale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Avec un tempo tranquille, la fugue se déroule dans un climat méditatif, mélancolique et nostalgique, avec un contenu poétique et un lyrisme inspiré qui nous entraîne dans un néoromanticisme sobre et profond.


Requiem (1926)

https://www.youtube.com/watch?v=pJbnhgnsm0s