Georg Friedrich Haendel / Handel / Händel (1685-1759)

A l'occasion de mon cycle "23 façons de voir les anges", J'ai réécouté les Arias pour Cléopâtre de Haendel, par la magnifique Nathalie Dessay et le Concert d'Astrée sous la direction d'Emmanuelle Haïm. Mon morceau préféré est toujours le même: "Se pieta di me non senti". J'avoue cependant avoir une légère mais assez nette préférence pour l'interprétation de Tatiana Troyanos, une voix superbe que j'ai découverte ici-même, sur le même extrait, grâce à Jean...mais, comme la plupart du temps, je privilégie les versions que j'ai en disque, même si parmi mes disques vocaux classiques, il ne fait pas partie de mes albums de chevet. C'est globalement, très bien interprété, mais il n'y a pas à mon goût suffisamment d'arias aussi belles et émouvantes que celle que je viens de mentionner quatre lignes au-dessus qui suffisent à susciter en moi un engouement exceptionnel. C'est juste un beau disque dans lequel il y a ce diamant.

Voici une autre interprétation, cette fois par Regula Mühlemann:

https://www.youtube.com/watch?v=81HGOU50wu0


Et la version que j'ai qui est quand même très belle: https://www.youtube.com/watch?v=u4vB6DaJfQw

c'est vrai très belle voix que celle de Régula Mühlemann (dont j'ai un récital Mozart!)!
Et je suis heureux de t'avoir fait découvrir Tatiana Troyanos et sa voix chaude de mezzo chantant ce rôle de soprano avec une facilité déconcertante même dans les aigus ...Quelle tristesse qu'elle soit partie si tôt vers d'autres sphères

Icare a écrit:

A l'occasion de mon cycle "23 façons de voir les anges"

Et pourquoi 23 et pas 36, 42 ou 150 ou je ne sais combien encore? Quelle science occute a déterminé ce nombre?

Snoopy a écrit:

Icare a écrit:

A l'occasion de mon cycle "23 façons de voir les anges"

Et pourquoi 23 et pas 36, 42 ou 150 ou je ne sais combien encore? Quelle science occute a déterminé ce nombre?

C'est juste le nombre d'albums qui constituent ce cycle.

https://www.youtube.com/watch?v=8_idjqwbB60

Cet extrait d'"Ariodante" m'a inspiré pour consacrer ma prochaine émission sur Haendel! Merci Snoopy!

Un de mes CD fétiches de ce compositeur:

steph-w a écrit:

Cet extrait d'"Ariodante" m'a inspiré pour consacrer ma prochaine émission sur Haendel! Merci Snoopy!

Un de mes CD fétiches de ce compositeur:

Je l'ai aussi ...et tellement d'autres!!

https://www.youtube.com/watch?v=0ui6dtITSGc

Fabuleux concert Haendel :
Nathalie Stutzmann chante en duo avec la magnifique soprano hongroise Emöke Barath et dirige également son ensemble Orfeo 55 (qui ne fonctionne plus, semsble t'il )
Superbe concert et prise de son à la hauteur..
Cerise sur le gâteau: la vidéo nous indique l'oeuvre chantée ou jouée à chaque changement!


https://www.youtube.com/watch?v=gh5ypBroIhQ

https://www.youtube.com/watch?v=5Xw68126EKE

https://www.youtube.com/watch?v=9o4SRsdJpo0

https://www.youtube.com/watch?v=1F2zvH7g0g4

merci ...un des tout grand oratorio de Haendel (mais ils le sont quasiment tous! ) celui-ci ayant la particularité de comporter beaucoup de choeurs...(ce qui n'est pas pour me déplaire dont certains assez ...spectaculaires lorsqu'ils évoquent "les plaies d'Egypte"...

Une œuvre assez peu connue : son concerto pour cor en fa majeur (HWV 331) ; il est basé en partie sur la Suite en ré du Water Music HWV 349. Plus exactement, le concerto, de 1715, a ensuite été intégré dans la Water Music en 1717.



https://www.youtube.com/watch?v=n9n98qw0cac

Je recopie le commentaire biographique :

Le père de Haendel, Georg Händel (1622-1697), voulait que son fils étudie le droit, mais Herr Händel était aussi le barbier-chirurgien du duc de Saxe-Weissenfels, qui avait déjà entendu le garçon jouer. Le duc a fait changer d'avis Georg Händel.

Puis il étudie le clavecin, l'orgue et la composition avec Friedrich Zachow. La future carrière de Haendel a peut-être été stimulée par une visite à Berlin en 1702, où il rencontra le compositeur d'opéra Giovanni Bononcini et entendit son Cefalo et Polifemo. À l'été 1703, il quitte Halle pour Hambourg et y rejoint l'orchestre de l'opéra en tant que second violon et claveciniste continuo. Pendant l'absence fortuite de Reinhard Keiser, principal compositeur du théâtre de Hambourg, Haendel compose ses premiers opéras en 1705, Almira et Nero. Dans la seconde moitié de 1706, Haendel se rendit en Italie, visitant probablement Florence mais certainement Rome au début de 1707, où il gagna rapidement le patronage du cardinal Carlo Colonna et du cardinal Benedetto Pamphili.

Haendel a composé plusieurs motets, deux oratorios à l'italienne et une cantate dramatique. Travailler dans ces genres, dérivés de l'opéra, a aiguisé les compétences musicales et dramatiques de Haendel. Enfin, à Venise, son long opéra Agrippina ouvre la saison du Carnaval le 26 décembre 1709, avec un grand succès.
En 1710, Haendel retourna en Allemagne. L'électeur de Hanovre, futur roi George Ier, a commencé la longue association de sa famille avec Haendel en le nommant court Kapellmeister. Mais Haendel, autorisé à voyager selon les termes de sa nomination, se rendit à Londres avant l'électeur à l'automne 1710. Bien que plus tard que la plupart des villes du continent, Londres tombait sous le charme de l'opéra italien importé. Des arrangements et des extraits avaient été entendus depuis 1705, mais Rinaldo de Haendel de 1711 était le premier opéra italien complet original pour Londres avec une distribution italienne.

En mai 1719, Haendel fut chargé par le lord chambellan d'aller sur le continent et d'engager des chanteurs d'opéra pour créer la Royal Academy of Music, une société par actions soutenue par le roi George Ier et financée par des abonnés qui espéraient en tirer profit. L'Académie royale, avec des contributions d'opéra de Giovanni Porta, Bononcini et Attilio Ariosti, a fourni toute l'activité lyrique de Haendel jusqu'à sa fermeture en 1728. Haendel a été chargé par le lord chambellan d'aller sur le continent et d'engager des chanteurs d'opéra pour créer la Royal Academy of Music, une société par actions soutenue par le roi George I et financée par des abonnés qui espéraient en tirer profit. L'Académie royale, avec des contributions d'opéra de Giovanni Porta, Bononcini et Attilio Ariosti, a fourni toute l'activité lyrique de Haendel jusqu'à sa fermeture en 1728.

Le 29 janvier 1728, The Beggar's Opera de John Gay ouvre ses portes au Lincoln's Inn Fields Theatre. Son succès populaire, avec ses chansons anglaises simples et satire de la Royal Academy, est parfois considéré comme le début de la fin de la carrière lyrique de Haendel en Angleterre. Mais Haendel retourna en Europe de février à juillet 1729 et engagea de nouveaux chanteurs pour chanter dans une Royal Academy reconstituée.
Au cours des 12 années suivantes, il persévéra sous divers auspices et lieux avec 17 autres opéras italiens malgré l'opposition politique, la compétition lyrique alimentée par une querelle entre le roi George II et Frederick Prince of Wales et une maladie débilitante en avril 1737.

Beaucoup de ces opéras n'ont pas eu de succès et ont dû fermer après quelques représentations, malgré l'excellence de la musique. Mais en 1741, il composa son œuvre la plus célèbre, Le Messie, un oratorio de langue anglaise, créé à Dublin en avril 1742. Après un accueil public initialement modeste, l'oratorio gagna en popularité, devenant finalement l'une des œuvres chorales les plus connues et les plus jouées de la musique occidentale. Le 21 janvier 1751, Haendel commença à composer un oratorio sur la même histoire que l'œuvre de Giacomo Carissimi qu'il connaissait bien, Jephtha. Mais le travail a été interrompu par une détérioration rapide de la vue et il n'a terminé la partition que le 30 août. Il n'a composé aucune nouvelle grande pièce par la suite, bien que, grâce à l'aide de son assistant, John Christopher Smith, il ait réussi à effectuer des révisions et à contribuer de nouvelles chansons et arias aux reprises. William Blomfield, chirurgien royal, opéra sans succès l'œil de Haendel en novembre 1752, tout comme John Taylor en août 1758. Haendel a continué à participer à des représentations et à réviser et faire revivre son travail tout au long des années 1750, terminant en 1759 avec une révision de son oratorio de 1749 Solomon. Le 6 avril, il assiste à une dernière représentation du Messie et meurt le 14 avril. À sa propre demande, il a été enterré à l'abbaye de Westminster et on rapporte que 3 000 personnes ont assisté au service funéraire.

Merci Joachim pour cet envoi et ces infos.

Ce fut une véritable découverte, cette fois, car jamais écouté auparavant: Giulio Cesare, bon juste des extraits mais pour une durée de presque 80 minutes de musique, ce qui n'est déjà pas rien pour un modeste amateur de grandes oeuvres opératiques comme moi! Les solistes sont
Jennifer Larmore
Barbara Schlick
Bernarda Fink
Marianne Rorholm
Derek Lee ragin
Furio Zanasi
Olivier Lallouette
Dominique Visse
et c'est joué par le "Concerto Köln" sous la direction de René Jacobs. Je pense que Jean ne me contredira pas si je dis qu'il s'agit là d'une brillante distribution.



J'ai aussitôt été saisi par le tempérament de cette oeuvre, son caractère dramatique fort bien exploité: c'est nerveux, c'est concis. J'adore les interprétations nerveuses, c'est d'ailleurs sans aucun doute pourquoi j'aime aussi La Flûte Enchantée selon Hervé Niquet, bien que mon appréciation n'est pas encore nuancée ou bouleversée - faut voir - par d'autres interprétations pouvant jouer sur des tempi un peu plus lents ou moins rapides et qui, peut-être, pour d'autres raisons, me plairaient autant, voire davantage... Il faut consacrer beaucoup de temps pour apprécier un opéra dans différentes interprétations, et cette observation est bien sûr tout autant valable pour Giulio Cesare de Haendel qui doit être un opéra assez long pour le coup. Ayant en matière de musique différents pôles d'attraction, je suis tout-à-fait capable de me contenter d'un opéra incomplet comme celui-ci. Un point culminant sur cet album? Certainement la Plage 11, l'aria de "Cléopâtre" avec la soprano Barbara Schlick: en un mot, magnifique! Toutefois, c'est un album que j'aime en entier, certes je cite un aria, c'est-à-dire un morceau lent comme point culminant, parce qu'il me fut particulièrement émouvant, or les morceaux plus animés me captivent suffisamment pour considérer cette découverte comme un coup de coeur du jour et du moment.

Ah oui! très belle distribution que ta version de Giulio Cesare...un (sinon le?) des tout grands opéras de Haendel qui dure environ 3h40 (dans la version "baroqueuse" de Marc Minkowski...qui n'est pas du genre à musarder dans la campagne coté "tempi" !)
J'ai racheté en cd ma version "découverte " datant de 1970...mais que j'aime toujours beaucoup (bien que non "baroqueuse" ) par Karl Richter et son orchestre et choeur Bach de Munich et de super chanteurs dont la Cléopâtre fantastique de Tatiana Troyanos qui m'a complètement envouté avec sa voix de mezzo d'une beauté de timbre exceptionnelle même dans les aïgus (alors que le rôle est écrit pour une soprano!)

J'aime beaucoup, mais je n'ai écouté récemment que des extraits avec la fabuleuse Sabine Piau , direction René Jacobs (sur Mezzo et fréquemment rediffusé).

Après une incursion dans son oeuvre vocale, je me suis permis de découvrir un peu mieux son oeuvre instrumentale, car, outre des Sonates pour flûte à bec et basse continue, je ne connaissais encore pratiquement rien de cette partie-là de sa production, une production plutôt prolixe soit dit en passant. Parmi les compositeurs baroques, Haendel fait partie de ces grands noms que je n'ai pas encore suffisamment approfondis, contrairement à Vivaldi et surtout J. S. Bach qui est le compositeur classique qui occupe le plus grand espace dans ma cédéthèque. Désormais, je connais même bien mieux l'oeuvre de Joseph Haydn que j'ai finalement approfondi dans un délai relativement court. Haendel est un compositeur qui m'intéresse pourtant depuis des lustres et je devais bien avoir au moins une oeuvre en cassette-audio ou en 33tours, sauf que je me souviens plus laquelle. En tout cas, les quelques albums que je possède de lui, les fameuses Sonates pour flûte à bec, une compilation d'arias avec Nathalie Dessay, l'intégrale de Israel in Egypt et un disque contenant de larges extraits de Giulio Cesare, ce qui correspond à une acquisition très récente, me procurent beaucoup de satisfaction. Il y a de beaux diamants dans chacun de ces albums. Il était donc normal que je me tourne, un jour ou l'autre, vers un nouvel album, cette fois entièrement dédié à son oeuvre instrumentale:

__Solomon - Arrival of the Queen of Sheba
__Concerti a due cori n°1 in B flat
__Concerto a due cori n°2 in F
__Concerti a due cori n°3 in F
__Ouverture in D
__Concerto Grosso in C "Alexander's Feast"
avec l'"Academy of St Martin in the Fields"
Iona Brown & Hugh Bean: violons/Denis Vigay: violoncelle/John Toll: clavecin
Sir Neville Marriner: direction



Dans l'ensemble c'est plutôt fort sympathique, à partir du moment où, comme moi, on est particulièrement sensible au style baroque. C'est sans aucun doute cette période musicale qui revient le plus souvent dans mon lecteur après les différentes expressions du vingtième et vingt-et-unième siècles. De cette première écoute, il m'a quand même manqué la perle rare, ce moment musical qui suscite l'Emotion, l'Emotion avec un grand E, le fameux "point culminant" que je recherche continuellement dans la musique. Peut-être se révèlera-t-il lors de futures écoutes. Peut-être l'ai-je effleuré dans l'adagio du troisième concerto...?..., néanmoins il très court, une miniature d'1' 19"! Une affaire à suivre. L'interprétation me semble impeccable.

Tu ne connais pas le Messie?... Saül, Solomon, Samson, Juda Maccabaeus, et tous ses oratorios en fait pour mois supérieurs à la plupart de ses opéras (plus de choeurs surtout!)
Si tu ne connais pas et aime l'orgue, ses 16 concertos pour orgue sont largement au sommet de ce genre

Hé ben non, mais ça va venir, crois-moi jean, je vais m'y mettre doucement mais sûrement, et comme tu m'offres des pistes à suivre...

Veinard!!! ...C'est un tel bonheur de découvrir des oeuvres pareilles...je suis presque jaloux!