Bertus Van LIER (1906-1972)

Lambertus (Bertus) van Lierre (Utrecht, le 10 Septembre, 1906 - Roden 14 Février 1972) était un compositeur hollandais, chef d'orchestre, musicologue, journaliste et traducteur.

Bertus van Lier a reçu sa première éducation musicale en théorie et en violoncelle à l'âge de huit ans. En tant qu'élève du Gymnasium d'Utrecht, il s'est impliqué dans des représentations de tragédies grecques. Pour l'une d'entre elles, Willem Pijper avait composé de la musique dramatique. Après ses examens finaux, Van Lier étudie le violoncelle avec Max Oróbio de Castro au Conservatoire d'Amsterdam et de 1926 à 1932, la composition avec Willem Pijper. En 1933 il termine ses études pour des leçons de direction d'orchestre avec Hermann Scherchen à Strasbourg.

En 1938, il est devenu professeur de composition au Conservatoire de musique d'Utrecht, en 1945 au Conservatoire de Rotterdam et en 1953 à Amsterdam Musique Lyceum. Parmi ses étudiants étaient Robert Heppener et Bart Berman.

À cause de son père juif, Van Lier a dû se retirer du monde de la musique peu après l'occupation allemande de mai 1940. Plus tard, il s'est caché pour échapper à la persécution des Juifs.

Après la libération, il est régulièrement chef invité, notamment avec l'Orchestre du Concertgebouw et avec divers orchestres radiophoniques. En tant que chef d'orchestre, il était surtout connu pour ses interprétations annuelles de la Matthäus Passion de Bach avec un orchestre spécial, dans lequel le célèbre ténor Peter Pears agissait en tant qu'évangéliste. A l'invitation de Benjamin Britten il portait ceci aussi au Festival d'Aldeburgh en 1950. Van Lier a été parmi les premiers qui ont effectué cette musique dans un petit ensemble et donc a été un pionnier de la pratique authentique de l'interprétation. Au Holland Festival en 1956, il dirigea l'orchestre de chambre hollandais.

Pendant de nombreuses années Van Lier a écrit des ouvrages sur la guerre pour le Utrechts Nieuwsblad et le NRC Handelsblad et après la guerre, jusqu'en 1960, pour Het Parool. En outre, il a traduit deux tragédies de Sophocle, Aias et Antigone. Pour ce dernier, il a reçu le Prix Martinus Nijhoff de la meilleure traduction d'une œuvre littéraire en néerlandais en 1955, dans ce cas, sa traduction d'Antigone de Sophocle.

En 1960, Van Lier a accepté la nomination de haut responsable académique de l'histoire de l'art à l'Université de Groningue, où il a enseigné la musicologie. En 1964, il a reçu un doctorat honorifique et en 1966, il a été nommé conférencier. De 1961 à 1971, il dirigea l'orchestre étudiant Bragi et le réalisa.

À partir de 1968, il était malade et il n'a plus pu composer. Il est mort à l'âge de 65 ans dans sa maison de Roden à Drenthe. Son ancien élève Robert Heppener a parlé dans son discours commémoratif de l'Université de Groningue d'un "uomo universale".

Musique

Les compositions de Van Lier sont caractérisées par un idiome très personnel, qui s'exprime à travers des lignes polyphoniques et un jeu avec le rythme et le mètre. Son allocution inaugurale dans sa nomination comme professeur à l'Université de Groningue (1966) était donc intitulée Ritme en Metrum. S'il y eut une influence, c'est principalement de Johann Sebastian Bach, dont il connaissait très bien le travail. Cette influence se reflète entre autres dans le Cantique des Cantiques (1948) Texte de la Bible: Il cite la Passion selon saint Matthieu de Bach.

Van Lier montre un grand intérêt pour la voix chantée. Il compose des chansons (avec piano, petit ensemble ou orchestre) et de la musique chorale (a capella ou avec orchestre). En outre, il a composé d'autres musiques de chambre, musique de théâtre, trois symphonies, une Symfonia (qu'il n'a pas a^ppelée 4ème symphonie), un Divertimento facile (facile fait ici référence à l'accessibilité au public, mais pas pour les artistes) et Intrada reale e sinfonia festiva, musique occasionnelle pour la visite de la reine Juliana à l'occasion du 350e anniversaire de l'université de Groningue (l'événement au cours duquel Van Lier a reçu son doctorat honorifique).

Une période précoce et tardive peut également être reconnue dans ses travaux. Les compositions d'après-guerre de Van Lier ont été internalisées et contiennent souvent une composante mystique.

Œuvres

Orchestre

Symfonie nr. 1 (1928)
Symfonie nr. 2 (1930)
Symfonie nr. 3 (in één deel) (1939, herzien 1945)
Katharsis, symfonische balletmuziek (1945), voor Sonia Gaskell
Concert voor fagot en orkest (1950)
Symfonia (1954)
Divertimento facile (1957)
Concertante Muziek voor viool en hobo met orkest (1959)
Intrada reale e Sinfonia festiva (1964)


Autres œuvres

Sonate pour une poupée voor piano (1925)
Strijkkwartet (1928-29)
Sonatine nr. 2 voor piano (1929-30)
Sonate voor violoncello (1930)
Deux poésies de Ronsard: Cependant que ce beau mois dure, Épitaphe voor koor (1931)
Toneelmuziek bij Sofokles’ Aias (1932)
Vier Liederen op gedichten van J.H. Leopold (1933)
Kleine Suite voor viool en piano (1935)
De Dijk, declamatorium op tekst van Jan Engelman (1937)
A tfile fun a ghettojid (Jiddisch: Gebed van een ghettojood) op tekst van Kwiattkowska (1948)
“Het Hooglied” voor solisten (sopr, tenor, bas), koor en orkest (1949)
Toneelmuziek bij Sofokles’ Antigone (1952)
Vier Hollandse Kwatrijnen op tekst van P.C. Boutens voor gemengd koor a capella (1956)
Drie Oud-Perzische Kwatrijnen op teksten van P.C. Boutens voor sopraan, ob-a, fl-a, pf (1958)
Eens voor zangstem en piano (1966); bewerkt door Hans Henkemans voor zangstem en 8 instrumenten (1972)





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