Girolamo Michelangiolo Chiti (né le 19 janvier 1679 à Sienne; mort le 4 septembre 1759 à Rome) est un compositeur italien.
Après une formation de base musicale et théologique chez les jésuites, et alors qu'il était encore adolescent, il commença ses études musicales à Sienne sous la direction de Giuseppe Ottavio Cini et de son neveu Tommaso Redi. À partir de 1708, il fut maître de chapelle du collège Tolomei. En 1712 il est allé à Rome où il a étudié avec Giuseppe Ottavio Pitoni et Antonio Caldara. il a été organiste à l'église Santa Maria di Provenzano à Sienne. Au plus tard en 1713, il s'est fixé à Rome et a gagné sa vie en tant que musicien et compositeur avec un contrat de travail temporaire. En 1717 il est devenu maître de chapelle de la Pia casa degli Orfani di Santa Maria à Aquiro à Rome. En 1726, Chiti est allé au Latran et a été nommé ajoint au maître de chapelle de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, Francesco Gasparini, puis titulaire à la mort de Gasparini en avril 1727.
Grâce à ses contacts avec la famille Corsini, Chiti a occupé un peu plus tard, en 1735, également le poste de maître de chapelle de la Capella Corsini, alors construite par Clement XII dans la basilique.
Chiti a écrit de 1703 à 1748 une série d'articles de théorie musicale et est à côté de Giuseppe Ottavio Pitoni et Giovanni Battista Martini un grand spécialiste de la musique de son temps. Tout au long de sa vie, il s'est occupé d'étudier et de copier des partitions anciennes. En 1750, il a donné toute sa collection au cardinal Neri Maria Corsini. Ce legs forme sous le nom de "Fondo Chiti" la base de la "Bibliothèque Corsini".
En tant que directeur de la musique de Saint-Jean-de-Latran, Chiti a continué à écrire de nouvelles œuvres de musique sacrée. Il est mort à Rome le 4 septembre 1759.
Plus de 3000 compositions, uniquement d'église, subsistent de Chiti, dont la plupart sont conservées dans les archives de la basilique du Latran, à la fois dans le style a cappella et de manière concertée, avec et sans instruments. On y trouve antifone, graduali, inni, introiti, lamentazioni, litanie, Magnificat, messe, mottetti, offertori, responsori, salmi, Te Deum, Tantum Ergo.
Il a souvent ajouté des instruments d'accompagnement au chant, qui non seulement servent à renforcer la voix, mais sont également menés de manière indépendante. Pour les formes plus grandes, comme les Messes, un petit ensemble instrumental prend en charge l'accompagnement. Une curiosité est le "Te Deum mit Böllerschüssen" (coups de canon).
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