Je confirme qu'il est encore joué de nos jours. On le joue régulièrement au conservatoire de Moscou et dans d'autres salles. Il y a même eu un festival en son honneur il y a quelques années à Moscou.
vincent.piot
Nombre de messages : 499 Age : 47 Date d'inscription : 11/04/2007
Je confirme qu'il est encore joué de nos jours. On le joue régulièrement au conservatoire de Moscou et dans d'autres salles. Il y a même eu un festival en son honneur il y a quelques années à Moscou.
Ce qui prouve que par delà ses "responsabilités" durant l'URSS, sa musique reste appréciée, et c'est justifié
joachim Admin
Nombre de messages : 27154 Age : 78 Date d'inscription : 19/08/2006
On trouve enfin le ballet Napoleon Bonaparte en entier : à écouter d'urgence (je veux dire tant qu'il n'est pas supprimé de Youtube).
https://www.youtube.com/watch?v=p23YbvoneOk
Part I I - Prologue: 0:00 II - Napoleon's Youth: 2:36 III - Wind of Revolution: 6:04 IV - [Moderato]: 8:27 V - Josephine's Salon: 13:14 VI - Victory: 18:58 VII - Josephine's Monologue: 20:36 VIII - Napoleon's Appearance: 23:58 IX - [Con moto]: 26:28 X - [Allegro]: 27:51
Part II XI - Emperor's Morning: 32:14 XII - [Moderato]: 34:01 XIII - [Allegretto]: 35:41 XIV - [Meno mosso]: 38:08 XV - Napoleon's Monologue. Con moto: 38:52 XVI - At the Ball: 40:27 XVII - [Andante]: 41:06 XVIII - [Moderato]: 45:36 XIX - Napoleon and Josephine's Duet: 47:32 XX - Tilst. Andante moderato: 51:25 XXI - Russian Dance. Moderato: 52:29 XXII - Dance of the Austrian Princess. Andante: 53:53 XXIII - Moscow. Andante: 55:21 XXIV - Napoleon and his Son. Moderato: 59:12 XXV - The Abdication. Andante: 1:00:01 XXVI - Napoleon on Elba: 1:01:18 XXVII - [Andante]: 1:04:07
Presidential Orchestra of the Russian Federation conducted by Pavel Ovsyannikov.
Synopsis
"Napoléon Bonaparte" de Khrennikov a été achevé en 1995, créé la même année au Palais d'État du Kremlin, commandé à Andrey Petrov, directeur du Ballet du Kremlin. Comme le titre l'indique, le sujet du ballet est l'ascension et la chute du plus grand ennemi de la Russie : le génie militaire Napoléon Bonaparte. Khrennikov a déclaré qu'il avait sauté sur l'offre de composer la musique parce que toute sa vie il avait aspiré à créer un hommage à une figure historique épique.
La première partie commence par un prologue épique et solennel, annonçant la nature de la pièce. Les matériaux épiques de l'ouverture se transforment en une marche brève et imposante avant de s'estomper rapidement. Le deuxième mouvement commence par un thème ludique qui représente Napoléon dans sa jeunesse, présenté à travers une orchestration colorée. Après un développement plus passionné, le thème de Napoléon est récapitulé dans sa forme originale, concluant fermement. Le troisième mouvement s'ouvre sur une marche, représentant le début de la Révolution française, plus fantastique que marcial. Une coda discrète termine le mouvement. Le quatrième semble représenter la révolution elle-même, transformant de manière menaçante et dissonante les motifs et le thème déjà présentés, dont le thème napoléonien. La marche réapparaît de manière déformée, culminant en un climax. Une brillante coda conclut cette partie.
Le cinquième mouvement pourrait faire référence à la première rencontre entre Napoléon et Joséphine, le début d'une relation mouvementée mais passionnée. Un thème anxieux est présenté par les cordes qui, avec l'entrée de la harpe, se transforment en un duo lyrique avec le violon, s'élevant dans un point culminant et suivi d'un nouveau passage turbulent, qui mène à un point culminant expressif. Différents instruments en bois partagent des phrases douces jusqu'à ce que le mouvement se termine en douceur. Le sixième mouvement s'ouvre sur la même marche entendue dans le troisième mouvement, représentant la victoire de la révolution, désormais plus décidée et brillante, citant l'ouverture de la chanson révolutionnaire "Ça ira". La marche conclut brillamment le mouvement.
Le septième mouvement commence par la marche transformée en un thème lyrique, qui se développe de manière angoissée. Une coda résignée termine cette partie. Le huitième mouvement pourrait représenter une autre rencontre entre Joséphine et Napoléon, alors que le Napoléon est introduit de manière tumultueuse, suivi d'un thème lyrique contrasté. L'ambiance devient mystérieuse et sobre, se concluant par une douce coda. Le neuvième mouvement commence par le thème napoléonien présenté dans une orchestration variée avant de conclure avec force. Le dixième mouvement débute par une variation dudit thème, dont on ne connaît pas le contexte d'action du ballet, mais dont le ton belliqueux laisse présager une lutte pour le pouvoir. L'orgue entre, suivi d'une marche ombragée. Le thème de Napoléon est rappelé par quelques cordes, jusqu'à ce que la musique s'élève dans un apogée massif, se concluant par une coda tout aussi massive.
La deuxième partie ouvre ce qui est vraisemblablement le lendemain du couronnement de Napoléon en tant qu'empereur. Le thème Napoléon est transformé de manière ludique en petites variations. Il se termine par une coda discrète. Le douzième mouvement commence par une marche de saveur espagnole, représentant peut-être l'invasion de ce pays pendant les guerres napoléoniennes. Une brève cadence de trompette nous amène directement à la partie suivante. Le trentième mouvement commence par une variation ludique dudit thème espagnol, qui se développe longuement jusqu'à atteindre un point culminant parodique. Le quatorzième mouvement s'ouvre sur la marche espagnole dans sa forme originale. La quinzième commence par la clarinette présentant un thème méditatif, qui est bientôt déformé et transformé jusqu'à une coda ferme.
Le seizième mouvement s'ouvre sur la même marche espagnole dans une sorte de bal. La dix-septième commence par un thème lyrique à la clarinette, qui passe rapidement aux cordes. Les passages lyriques sont contrastés par des climax soudains. Vient ensuite un passage calme pour flûte et glockenspiel, qui devient plus passionné à mesure que les cordes entrent. Une coda paisible termine le mouvement. Le dix-huitième mouvement commence par la même marche révolutionnaire entendue précédemment, qui est développée et mêlée à la référence "Ça ira". Le XIXe mouvement est un duo entre Napoléon et Joséphine. Un thème lyrique est présenté par le cor anglais sur la harpe et les cordes. La musique monte dans un point culminant passionné. Ce duo se termine par une douce coda.
Le vingtième mouvement fait référence à Tilst, omniprésent en Scandinavie. Il s'ouvre sur de puissants coups percutants, suivis d'un défilé triomphal. La vingt et unième consiste en une danse russe lente, présentée par la clarinette et reprise par les cordes, qui se termine rapidement. La vingt-deuxième consiste en une danse autrichienne, exposée rythmiquement. Le vingt-troisième représente l'invasion de la Russie par Napoléon, commençant de manière inquiétante. Le hautbois présente un thème affligé, froidement développé. Un passage plus lyrique apparaît comme un contraste, mais toujours empreint de tristesse. Le mouvement se termine sur une note mélancolique. Le vingt-quatrième apparaît comme un dialogue direct entre Napoléon et son fils. Le thème de Napoléon y réapparaît de manière ludique.
Le vingt-cinquième représente la défaite et l'abdication de Napoléon, une marche désespérée qui se décompose lentement jusqu'à se dissoudre dans le silence. Le vingt-sixième représente Napoléon dans l'île d'Elbe, levain à sa fortune. On entend à nouveau la marche révolutionnaire, qui débouche sur un paroxysme marcial. La marche espagnole est référencée car Napoléon se souvient des événements précédents. Il se termine par une triste coda. Le dernier mouvement peut être considéré comme une sorte de postlude. Un thème mélancolique est présenté par les cordes, représentant l'échec des projets de Napoléon. Un passage lyrique pour violon et harpe offre un matériau contrasté lyrique. Un motif menaçant semble apparaître et se dissoudre rapidement, conduisant à un point culminant passionné. Une coda pleine de désespoir clôt toute l'œuvre.
vincent.piot
Nombre de messages : 499 Age : 47 Date d'inscription : 11/04/2007
Bravo Joachim pour cette magnifique présentation de cette oeuvre de Khrénnikov, dont j'ai le CD depuis qu'il est sorti, et qui est depuis de très nombreuses années introuvable !
Voici les différents tableaux du ballet, tel que présenté dans le livret du CD (avec la correspondance avec les numéros du CD tel que je les ai compris) :
Acte I La Falaise de l'Empereur (bizarre comme titre pour le Prologue, correspond au n°1) L'enfance de Bonaparte (n°2) Le Théâtre de la Révolution (n°3-4) Joséphine (n°5) Campagnes et Victoires (n°6) Passion pour Joésphine (n°7) Le Directoire (n°8) Le 18 brumaire (n°9) Le couronnement (n°10)
Acte II Le matin de l'Empereur (n°11-12-13-14-15) Le Bal (n°16) Marie Walewska (n°17) Campagnes et Victoires (n°18) Interruption (Séparation plutôt. n°19) Tilsit (n°20-21) L'Impératrice Marie Louise (n°22) Moscou (n°23) L'Abdication (n°25) Les 100 jours (n°26) A Sainte Hélène (n°27)
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