Joseph Joachim (1831-1907)

https://www.youtube.com/watch?v=Rq6Lckh89yw



Violin Concerto No. 3 in G Major (1875)

I. Allegro non troppo 0:00
II. Andante 16:36
III. Allegro giocoso ed energico, ma non troppo vivace 25:18

Takako Nishizaki, violin
Stuttgart Radio Symphony Orchestra
Meir Minsky, conductor


Commentaire

Joseph Joachim (28 juin 1831 - 15 août 1907) était un violoniste, chef d'orchestre, compositeur et professeur de violon hongrois.

Joachim est né à Kittsee, près de Bratislava et d'Eisenstadt, dans ce qui est aujourd'hui la région autrichienne du Burgenland. En 1833, sa famille s'installe à Pest, où il étudie le violon avec Stanisław Serwaczyński, violon solo de l'opéra de Pest. En 1839, Joachim poursuit ses études au Conservatoire de Vienne. Il a été emmené par sa cousine, Fanny Wittgenstein, vivre et étudier à Leipzig, où il est devenu un protégé de Felix Mendelssohn.

Le 27 mai 1844, Joachim, à peine âgé de 13 ans, à ses débuts à l'Orchestre philharmonique de Londres sous la direction de Mendelssohn, joua le rôle de soliste dans le concerto pour violon de Beethoven. Ce fut un triomphe à plusieurs égards. Malgré la reconnaissance de Beethoven comme l'un des plus grands compositeurs, et le classement actuel de son concerto pour violon parmi les plus grands, il était loin d'être ainsi classé avant l'interprétation de Joachim. Mais Joachim était très bien préparé pour jouer le concerto de Beethoven, ayant écrit ses propres cadences pour celui-ci et mémorisé la pièce. L'interprétation de Joachim a contribué à établir le concerto de Beethoven comme un sommet de la littérature et l'a rendu populaire en Angleterre pour le reste de sa longue carrière.

Après la mort de Mendelssohn en 1847, Joachim séjourna brièvement à Leipzig, enseignant au Conservatoire et jouant sur le premier pupitre de l'Orchestre du Gewandhaus avec Ferdinand David. En 1848, Franz Liszt s'installe à Weimar, déterminé à rétablir la réputation de la ville comme l'Athènes de l'Allemagne. Là, il a réuni un cercle de jeunes disciples d'avant-garde, vocalement opposés au conservatisme du cercle de Leipzig. Joachim était parmi les premiers. Il a servi Liszt comme violon solo et pendant plusieurs années a embrassé avec enthousiasme la nouvelle "musique psychologique", comme il l'appelait. En 1852, il s'installe à Hanovre, se dissociant en même temps des idéaux musicaux de la "Nouvelle École allemande" (Liszt, Richard Wagner, Hector Berlioz et leurs successeurs, tels que définis par le journaliste Franz Brendel). En 1853, Joachim rencontra Brahms, 20 ans, alors publiquement inconnu, fut très impressionné par lui et lui remit une lettre de recommandation à Robert Schumann. Brahms a été reçu par Schumann et sa femme Clara avec beaucoup d'enthousiasme. Après l'effondrement mental de Robert en 1854 et sa mort en 1856, Joachim, Clara et Brahms sont restés amis pour la vie et ont partagé des vues musicales.

Le séjour de Joachim à Hanovre a été sa période de composition la plus prolifique. Puis et pendant le reste de sa carrière, il se produit fréquemment avec Clara Schumann.

Le 10 mai 1863, Joachim épousa la contralto Amalie Schneeweiss (nom de scène : Amalie Weiss) (1839-1899). En 1866, Joachim s'installe à Berlin, où il est invité à participer à la fondation d'un nouveau département de l'Académie royale de musique. Là, il est devenu le directeur de la Hochschule für ausübende Tonkunst, ou High School for Musical Performance.

En 1884, Joachim et sa femme se séparent après avoir été convaincu qu'elle avait une liaison avec l'éditeur Fritz Simrock. Brahms, certain que les soupçons de Joachim étaient sans fondement, a écrit une lettre de sympathie à Amalie, qu'elle a ensuite produite comme preuve dans la procédure de divorce de Joachim contre elle. Cela a conduit à un refroidissement de l'amitié de Brahms et Joachim, qui n'a été rétablie que quelques années plus tard, lorsque Brahms a composé le Double Concerto en la mineur pour violon et violoncelle, op. 102, comme offrande de paix à son vieil ami. Il était co-dédié aux premiers interprètes, Joachim et au violoncelliste Robert Hausmann.

À la fin de 1895, Brahms et Joachim étaient présents à l'ouverture de la nouvelle Tonhalle à Zurich, en Suisse ; Brahms dirigeait et Joachim était chef assistant. Mais en avril, deux ans plus tard, Joachim devait perdre à jamais cet ami vénéré, puisque Johannes Brahms mourut à 64 ans à Vienne. A Meiningen, en décembre 1899, c'est Joachim qui prononce le discours lors de l'inauguration d'une statue à Brahms.

Joachim est resté à Berlin jusqu'à sa mort en 1907.