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Sujet: Gian Francesco de MAJO (1732-1770) 2016-02-26, 13:08
Gian Francesco de Majo (né le 24 mars 1732 à Naples, alors capitale du royaume de Naples – mort dans la même ville le 17 novembre 1770) est un compositeur italien du xviiie siècle. Il était surnommé "Ciccio".
Gian Francesco de Majo est le fils du compositeur Giuseppe de Majo (1697-1771). Il été a initié à la musique par son père, ainsi que par son oncle Gennaro Manna et son grand-oncle Francesco Feo.
Encore adolescent, à l'âge de treize ans, il tenait le rôle de second clavecin au Théâtre de la Cour, et, à partir de 1747, il a aidé son père, occupé depuis 1745 par son poste de directeur de la Chapelle Royale, en étant organiste surnuméraire sans salaire. Après la mort en 1750 du premier organiste de la Chapelle Pietro Filippo Scarlatti, il a commencé à recevoir le salaire d'un ducat par mois, mais en 1758, nommé second organiste, il a été augmenté avec un salaire de huit ducats. En plus de son activité d'organiste, à partir de 1749, il a été actif pour la même chapelle comme compositeur d'œuvres sacrées.
Sa première œuvre, Ricimero, re dei goti, est jouée à Parme le 7 février 1759. La même année, l'opéra a été redonné à Rome, où, comme en témoigne Goldoni dans ses mémoires, il a obtenuu un succès triomphant. Au début de 1760, à cause de la tuberculose, il n'a pu mettre en musique le livret de Il trionfo di Camilla de Silvio Stampiglia pour le Teatro San Carlo, mais il a quand même réussi à présenter en juin de la même année, Astrea placata et en novembre le drame musical Cajo Fabrizio, qui a été bien reçu par le public.
Entre 1761 et 1763, il a fait représenter certaines de ses œuvres dans les villes du nord de l'Italie: il a été à Livourne, Venise et enfin à Turin. Pendant ce voyage, il a également eu l'occasion de faire la connaissance du Padre Martini. Après son retour dans sa ville natale pour une courte période, il a parti en février 1764 pour une tournée à Vienne, où il avait reçu la commande d'une œuvre pour célébrer le couronnement de l'empereur Joseph II, puis cette même année, il est allé à Mannheim, où il a créé son opéra Iphigénie en Tauride (1764).
Après avoir monté un opéra à Madrid, il est retourné en Italie en 1765 et il a présenté à Turin Montezuma sur un livret de Vittorio Amedeo Cigna-Santi. Il est retourné à Naples l'année suivante, mais encore une fois pour peu de temps, car il est reparti pour un autre voyage à travers l'Italie et l'Europe. Il est passé à nouveau à Mannheim et de retour, il s'est arrêté à Venise et à Rome. En août 1767, il succède à son père Giuseppe au poste de maître de chapelle auprès de la cour royale napolitaine: pour obtenir ce poste, il était entré en compétition avec Niccolò Piccinni.
En raison de problèmes financiers, de Majo a dû renoncer à de nombreux voyages pour pouvoir mettre en scène ses nouveaux opéras. En plus du poste de directeur de la chapelle, il a réoccupé l'ancien poste de second organiste et il a repris son activité de composition d'œuvres sacrées. Pour célébrer l'anniversaire de la reine Marie-Caroline, il a été chargé de composer un opéra, Eumene, pour être représenté le 4 novembre 1770 au Teatro San Carlo, mais en raison de l'aggravation de son état de santé, la représentation a été reportée jusqu'au premier janvier de l'année suivante. Cependant de Majo n'a pas été capable de le finir (il a composé un seul acte) parce qu'il est mort de la tuberculose le 17 novembre. L'opéra a ensuite été complété par Giacomo Insanguine et Pasquale Errichelli.
Opéras
Ricimero, re dei goti (opera seria, livret de Pietro Pariati et Apostolo Zeno, 1759, Parme) Cajo Fabrizio (opera seria, livret de Apostolo Zeno, 1760, Naples) Almeria (opera seria, livret de Marco Coltellini, 1761, Livourne) Artaserse (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1762, Venise) Catone in Utica (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1763, Turin) Demofoonte (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1763, Rome) Alcide negli orti esperidi (opera seria, livret de Marco Coltellini, 1764, Vienne) Ifigenia in Tauride (opera seria, livret de Mattia Verazi, 1764, Mannheim) Montezuma (opera seria, livret de Vittorio Amedeo Cigna-Santi, basé sur Historia de la conquista de México d'Antonio de Solis, 1765, Turin) La constancia dichosa (opera seria, livret de L. Fontana, 1765, Madrid) Alessandro (nell'Indie) (opera seria, livret de Mattia Verazi, puis Pietro Metastasio, 1765, Mannheim) Antigono (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1767, Venise) Antigona (opera seria, livret de Gaetano Roccaforte, 1768, Rome) Ipermestra (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1768, Naples) Adriano in Siria (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1769, Rome) Didone abbandonata (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1770, Venise) Eumene (1° atto) (opera seria, livret de Apostolo Zeno, 1771, Naples, complété par Giacomo Insanguine et Pasquale Errichelli et donné de manière posthume)
Opéras d’attribution incertaine
Ifigenia in Aulide (opera seria, livret de Apostolo Zeno, 1762, Naples) Ezio (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1769, Venise) Ulisse (opera seria, 1769, Rome) L'eroe cinese (opera seria, livret de Pietro Metastasio, 1770, Naples)
Arias dans des pastiches représentés à Londres
Ezio, King’s, 1764 (London, 1765); Solimano, King’s, 1765 (London, 1765); Eumene, King’s, 1766; The Golden Pippin, Covent Garden, 6 Feb 1773
Oratorios et cantates
Gesu sotte il Peso della Croce (1764, Naples) Cantata a tre voci, (1764, Naples, S Carlo) La passione di Gesù Cristo (1778, Milan) La Fuga in Egitto (1778, Bologne) Per la morte di Gionata e di Saulle (1780, Bologne) Ester Eccomi sola al fine Il prodigio della grazia La Gara delle Grazie Aglalia e Tatia
Musique sacrée
Messe en ut majeur à 5 voix et instruments Messe en sol majeur à 5 voix et instruments (1769) D'autres Messes, dont une à double choeur en ré majeur et fragments de messes, dont 2 Qui sedes en mi et en la (1749), Quoniam en ut (1755) Graduel e Sequencia, Litania a 8 concertate 10 Salve Regina, dont sol mineur (1753), sol majeur (1754), mi bémol (1755/63), fa majeur (1763) Dixit Dominus en fa majeur (1750)
Motets et arias sacrés : In procelloso mari, E , 1752 2 Fremit procella, B , 1755, A, 1758 Fremant irata, D, 1760 Arme pone, D Per te sum in procella, D Plausus dare necesses, D Sicut cerva, D Grata voce, F Quasi a procella, F Clamando a spes, G Dum fremit unda insana, G Grate palme, G Mare dat in navi, G Maris undae conturbatae, G Serena pace amata, G Superba in mare irato, G, Perfida bella tonant, B Turbidum en minatur, B Que rea procella, E Tantum ergo, f, 1752 Domine in ad adiuvandum, G, 1761 Tantum ergo, F, 1763 Dixit Dominus, C Dixit Dominus, D Salve redemptor, E Et Jesum benedictum, D Latin arias in D lamentations and lectios
Musique vocale profane
Prologo, cantate (1760) Il Dusare, cantate (1768)
Musique instrumentale
Sonates pour clavecin Toccata pour clavecin en si bémol majeur Sonates pour mandoline et guitare en fa majeur
Oratorio Gesù sotte il peso della croce
https://www.youtube.com/watch?v=_YMAtliO3iA
https://www.youtube.com/watch?v=csQ0_uxbFrg
Opéra Alessandro
https://www.youtube.com/watch?v=xZFiJnf10qs
https://www.youtube.com/watch?v=TUmkIbRNyDM
Sonate pour mandoline et guitare
https://www.youtube.com/watch?v=OX5DmqI-7p0
joachim Admin
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Sujet: Re: Gian Francesco de MAJO (1732-1770) 2021-03-24, 18:19
Sinfonia (ouverture de Motezuma)
https://www.youtube.com/watch?v=x1RTCtZCFx0
En commentaire, une biographie plus complète :
Gian (Giovanni) Francesco de [di] [«Ciccio»] Majo [Maio] (Naples, 24 mars 1732 - Naples, 17 novembre 1770) est un compositeur italien.
Il a étudié avec son père, Giuseppe de Majo (1697-1771), qui à partir de 1745 était le premier maestro de la chapelle royale de Naples, son oncle Gennaro Manno et son grand-oncle Francesco Feo. Enfant, il assista son père dans la chapelle royale de Naples en tant qu'organiste soprannumerario sans salaire. En 1750, à la mort de Pietro Scarlatti, il fut nommé à un poste salarié, mais toujours sur la même base surnuméraire, à raison d'un ducat par mois, et en 1758, il était second organiste, avec un salaire de huit ducats. Deux versions de Qui sedes, tous deux datant de 1749, sont ses premières compositions connues, parmi les nombreuses œuvres sacrées qu'il composa pour les différents services de la chapelle royale. Son premier opéra, Ricimero, re dei goti, a été donné à Parme et à Rome (1759). Goldoni, dans ses mémoires, a commenté la réception écrasante de Majo à Rome: "Une partie de la fosse est sortie à la fin du divertissement pour conduire le musicien à la maison en triomphe, et le reste du public resté dans le théâtre, appelant sans entracte, Viva Majo! jusqu'à ce que chaque bougie soit brûlée dans son support". Au début de 1760, une attaque de tuberculose le contraint à renoncer à la commande de mettre en place le livret de Stampiglia Il trionfo di Camilla pour le Teatro S Carlo de Naples. Apparemment rétabli après plusieurs mois de cure à Torre del Greco, il retourna à la cour de Naples, où il reprit ses fonctions dans la chapelle royale. Peu de temps après, il met en scène Astrea placata, un Componimento drammatico, joué au S Carlo en juin 1760 avec Raaff, Manzuoli et Spagnuoli. Avec l'accueil enthousiaste de Cajo Fabrizio au S Carlo en novembre, sa renommée est solidement établie et il est appelé à composer des opéras pour Livourne, Venise et Turin.
Pendant son séjour dans le nord de l'Italie (avril 1761 à février 1763) Majo étudia avec Padre Martini, bien qu'une lettre d'excuses au maître laisse entendre que ses études étaient erratiques en raison de distractions amoureuses. Après un autre bref séjour à Naples, il part en février 1764 pour Vienne, où il est invité à composer un opéra pour célébrer le couronnement de Joseph II en tant que Saint Empereur romain. De Vienne, il se rendit à Mannheim, où fut présenté son Ifigenia à Tauride. En mai 1766, il était de retour à Naples mais partit peu après pour des invitations à Mannheim, Venise et Rome. En proie à son ancienne maladie, il retourna à Naples en août 1767, où il chercha à renforcer sa position à la cour pour succéder à son père comme primo maestro; Piccinni était également revenu à Naples et était en compétition pour le poste. Découragé par la mollesse du roi et contraint par les besoins financiers, Majo a été contraint d’entreprendre de nouveaux voyages dans le nord de l’Italie pour remplir les commandes de nouveaux opéras. De nouveau à Naples en janvier 1770, il reprit ses activités de second organiste et compositeur de musique d'église. Cette année-là, le nouvel impresario du Teatro S Carlo, Tedeschi, lui confia la mission de mettre en musique Eumene pour célébrer l’anniversaire de la reine le 4 novembre, mais en septembre, il était si faible que l’opéra dut être reporté au janvier suivant. Il se rérablit seulement pour terminer le premier acte, et l'opéra fut terminé par Insanguine (Acte 2) et Errichelli (Acte 3). Il est mort un an et un jour avant son père, laissant sa famille sans ressources.
Pébété
Nombre de messages : 2563 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: Gian Francesco de MAJO (1732-1770) 2022-06-25, 17:28
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