Adolf-Fredrik Lindblad est un compositeur suédois né le 1er février 1801 à Skänninge, en Scanie (Suède), et mort le 23 août 1878 à Linköping.
Fils illégitime de Märta Helena Friberg, une servante de 17 ans de l'auberge de la place de Skänninge, il est adopté par Carl Jacob Linblad, un marchand, qui lui donne son nom. Ses dons musicaux sont remarqués dès l’enfance, période où il adule Beethoven. Employé à 16 ans à Hambourg, dans une compagnie maritime, il s’imprègne de culture allemande.
A partir de 1822, il étudie à Uppsala, avec Geijer. De 1825 à 1827, il voyage pour étudier la musique en Allemagne notamment avec Zelter (Berlin, où il se lie d’amitié avec Mendelssohn, son compagnon d’études musicales), puis en France.
Il rentre en Suède où il dirige une école de musique de 1827 à 1861; il y forme les princes de Suède et Ludwig Norman. La soprano Jenny Lind, qui est son élève et vit avec la famille de Lindblad dans ses jeunes années, fait connaître ses mélodies à l’étranger.
Il compose Les Frondeurs, premier opéra vraiment suédois, en 1835. Vers 1845, la publication de sa musique (de chambre, notamment) jugée trop audacieuse en Suède, provoque une polémique où Spohr le soutient. Déçu par l'accueil du public, Lindblad se replie dans un style plus conventionnel. Il compose environ 215 mélodies, souvent inspirées par la tradition populaire, et 2 cycles de chants pour choeur mixte et piano : Drömmane, 8 chants, 1851, et Om winterqväll, 8 chants, 1845.
Lindblad a été le grand père de l'artiste textile Anna Casparsson, née von Feilitzen (1861-1961).
source : http://www.lamediatheque.be/travers_sons/lindblad.htm et Wikipedia suedois
Outre les mélodies et choeurs, on trouve parmi ses oeuvres :
Symphonie n° 1 en ut majeur, op 19 (1831-32) Symphonie n° 2 en ré majeur (1855) 2 Quintettes à cordes : la majeur (1829) et fa majeur 7 Quatuors à cordes Trio pour piano, violon et alto en sol majeur, op 10 (1843) 3 Sonates pour violon et piano (dont sol majeur, op 9, 1842, ré majeur, op 11, 1844) Sonate pour piano Frondörema (Les Frondeurs), opéra (1823-35)
Parmi les choeurs :
Om Winterqväll (Soirée d'hiver), cycle de 10 choeurs pour choeur mixte et piano, texte de Lindblad (1845) Drömmarne (Rêves), cycle de 7choeurs pour choeur mixte et piano, texte de Lindblad d'après Thekla Knös (1851)
Parmi les mélodies
Erster Verlust (première perte) (Johann Wolfgang von Goethe) 1824 Bröllopsfärden (Voyage de noces) (AF Lindblad) 1836 Nära (Auprès) (AF Lindblad) Jungfrun i Lunden (Jeune fille dans le bosquet) Apelgården (Verger de pommes) Sorg (Chagrin)) På Berget (Sur la montagne) I Dalen (Dans la vallée) Aftonen (Soirée) (Erik Johan Stagnelius) Mån tro? Jo, Jo! (Peut-être? Oui, oui!) (AF Lindblad) Buch der Lieder (Heinrich Heine), 1860 1. Sie haben heut 'abend Gesellschaft (Vous avez cette Société du soir) 2. Wie kannst du ruhig schlafen (Comme vous pouvez dormir tranquille) 3. So hast du ganz und gar vergessen (Donc, vous avez tout à fait oublié) 4. Ja, du bist elend und ich grolle nicht (Oui, vous êtes malheureux et je ne me plains pas) 5. Wir haben viel für einander gefühlt (Nous avons ressenti beaucoup pour l'autre) 6. Lieb Liebchen, Händchen aufs Herze de jambe (Chère aimée, ses petites mains sur mon cœur) 7. Morgens steh 'ich auf und frage (Dans la matinée, je me lève et demande) 8. Still ist die Nacht, es ruhen die Gassen (Calme est la nuit, il se trouvent dans les rues) 9. Der Asra (Le Asra) En sommarmorgon (un matin d'été) En de (Un jour d'été) En sommarafton (pour un soir d'été) Höstkvällen (Soirée d'automne), (Johan Ludvig Runeberg) 1847 Svanvits sång (Le chant du cygne), (Per Daniel Amadeus Atterbom) 1822 Nattviolen (Nuit Violette), (Urbain von Feilitzen) Nattväktarsång (la chanson de nuit du chien de garde) Den skeppsbrutne (Le naufragé) Sotargossen (garçon ramoneur) 1836 Gubben vid vägen (Le vieil homme sur la route), 1838 Krigsinvaliden (Invalide de guerre) Skjutsgossen på hemvägen (le garçon sur le chemin du retour) 1838 En dagakarls visa (le point de vue d'un homme d'un jour) 1844 Slåttervisa (affichage de coupe) 1844 En ung flickas morgonbetraktelse (matin le reflet d'une jeune fille) Hon skriver (Elle écrit) 1845 Stryknings-visa (Une planche spectacle), (Thekla Knös) 1856 Den flitiga handen (La main diligente), (Thekla Knös) 1856 Am Aarensee (A Aarensee) Der schlummernde Amor (L'amour endormi) A une femme Saknad (Manquant) Illusion (Illusion) Nio smärre sånger (neuf chansons mineures) 1851 Sanger (chansons) 1844 - Föresats (But) - Hjärtats vaggsång (Berceuse du coeur) - Mitt liv (Ma vie) (Johan Ludvig Runeberg) - Som mörka bäcken rinner (flux sombres flux) (Per Daniel Amadeus Atterbom) - Vårbetraktelser under sjukdom (Pendant la maladie) (Jacob Frese) - Till Sophie (Pour Sophie) - Fåfäng Varning (avertissement vain)
Dernière édition par joachim le 2019-08-28, 19:42, édité 5 fois
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31221 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Voici deux symphonies qui valent l'écoute. Complètement inconnu, Linblad a composé principalement de la musique vocale, et sa musique instrumentale est presque marginale (2 symphonies pour l'orchestre, toutefois une musique de chambre un peu plus conséquente)
On trouve ses deux symphonies sur ce CD :
Malgré 25 ans d'écart entre les deux oeuvres, je n'y trouve pas de variations stylistiques. Un petit côté Mendelssohn/Schumann pas désagréable du tout
joachim Admin
Nombre de messages : 27104 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Bon, puisque personne ne semble intéressé par Lindblad, quelques précisions : Lindblad a été influencé par Zelter, son maître qu'il a côtoyé pendant 1 an, notamment pour ce qui est des Lieder. Pour la musique instrumentale, son style provient en droite ligne de Mozart, Haydn et surtout Beethoven. Ceci est surtout apparent dans ses deux symphonies.
Le style de l'orchestration de Lindblad a été salué comme excellent, bien que Lindblad n'est pas connu pour avoir sérieusement étudié la technique d'orchestration.
De nombreux éléments de la Première Symphonie, en ut majeur, rappellent Beethoven de l'Eroica et Weber de sa Première Symphonie. La ressemblance se fait entendre notamment dans la fanfare de cuivres d'ouverture du premier mouvement. L'utilisation particulière du cor dans le Scherzo est également comparable à la symphonie "Avec le Signal du cor" de Haydn. Le troisième mouvement, Adagio molto cantabile a une ressemblance avec des œuvres tardives de Mozart. Dans le dernier mouvement, Allegro molto, Lindblad explore différents styles, une fugue en ouverture pour brusquement changer avec une mélodie lyrique jouée par les flûtes. Un motif est aussi similaire au motif de quatre notes de la 5ème symphonie de Beethoven, un autre de la 9ème symphonie.
https://www.youtube.com/watch?v=tl0IgbflVe4
Dans la Symphony No. 2 en ré majeur, la plupart des mêmes influences se retrouvent en dépit qu'elle ait été composée près de 25 ans après sa première. Lindblad emploie beaucoup de qualités stylistiques trouvés du dernier Mozart, de Haydn et de Beethoven. Lors de l'écoute du premier mouvement de l'œuvre (Maestoso - mozartien - et allegro molto), on peut entendre une courte utilisation d'un motif de la Cinquième symphonie de Beethoven. Le deuxième mouvement, poco allegretto, apporte une qualité dansante qui pourrait avoir été influencée par des thèmes populaires faisant penser à Haydn avec un soupçon de romantisme. Le Scherzo peut faire valoir à évoquer Schumann. Dans le dernier mouvement de la Symphonie no 2, Allegro, Lindblad exprime une appréciation de Mozart en citant l'air de Cherubino des Noces de Figaro.
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