Un nocturne — étymologiquement, une « musique pour la nuit » — est une forme musicale classique, reposant sur un mouvement lent, une expression pathétique, divers ornements mélodiques et une partie centrale accélérée. C'est l'une des expressions typiques du romantisme musical.
Le nocturne se présente comme une pièce confidentielle de courte durée, que le compositeur irlandais John Field (1782-1837) fut l'un des premiers à cultiver à partir de 1814. Plongé dans le climat de la nuit, ambiance privilégiée par les romantiques, il est souvent de structure ABA, avec une mélodie très souple et ornementée, accompagnée par une main gauche aux arpèges ondulants. Le tempo est généralement lent, et la partie centrale souvent plus agitée.
Frédéric Chopin a fixé la forme la plus célèbre des nocturnes. Il en a écrit 21, de 1827 à 1846, dont 18 à partir de 1832. D'abord publiés par séries de trois (opus 9 et 15), ils sont par la suite groupés par paires (opus 27, 32, 37, 48, 55, 62).
Gabriel Fauré a composé 13 Nocturnes et Camille Saint-Saëns un Nocturne sur des motifs d’Hellé (opéra d’Alphonse Duvernois) (1997).
Dernière édition par Snoopy le 2020-07-25, 10:01, édité 1 fois
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31225 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Tu parles ici du nocturne pour piano, d'essence romantique.
Mais dans la période classique, le nocturne, ou notturno, était plutôt synonyme de Sérénade. Voir par exemple le Notturno pour 4 petits orchestres à cordes et 2 cors, K286 de Mozart. Michael Haydn en a composé plusieurs (dont des quintettes à cordes) et Joseph Haydn ses 8 Notturni pour le roi de Naples. Même Beethoven a composé un Nocturne pour alto et piano (opus 41). Plus tard le nocturne-sérénade semble se tarir, et remplacé (en tant qu'appellation) par le nocturne pour piano.
https://www.youtube.com/watch?v=RZPQjXiu8xQ
Snoopy Admin
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D'ailleurs, j'adore ce prélude, un de mes préférés de Chopin. Il est plutôt intuitif, bien imagé et facile donc à interpréter. C'est très plaisant à jouer ! Je trouve même qu'il mériterait plus le titre de nocturne que de prélude...
Snoopy Admin
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Mon préféré parmi ces derniers nocturnes composés par des femmes est celui de Fanny Mendelssohn mais j'ai hésité avec celui de Maria Szymanowska : mais le dernier était un peu trop répétitif et classique dans son accompagnement. En revanche, ce que j'aimais beaucoup, c'était la ligne mélodique de la voix la plus aigue. On peut toujours avec un très bon toucher pianistique mettre très valeur cette ligne en usant des nuances et mettre beaucoup d'émotions juste dans le traitement très précis de cette ligne mélodique.
Celui de Fanny est moins lourd dans l'accompagnement main gauche et la mélodie est jolie.
Snoopy Admin
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Même si c'était bien sûr du 4 mains, ce Nocturne de Maria Szymanowska me fait penser à tous les petits morceaux sympas à 4 mains qu'on joue en général avec son/sa prof régulièrement pendant l'apprentissage. J'aimais beaucoup ces moments de complicité avec ma prof de piano d'autant qu'en général ce style de pièces est joli.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31225 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
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Même ceux de Chopin ne me font pas autant d'effet