Albertus Bryne (1621-1668)

Albertus Bryne (aussi Albert Bryan), né vers 1621 à Londres (?) et mort le 2 décembre 1668 à Westminster, est un compositeur et organiste anglais.

Il est peut-être né aux Pays-Bas espagnol, d'un père anglais et d'une mère nommée dans son testament sous le nom de Myldmann Buggs. Selon d'autres sources il serait né à Londres.
Son professeur était John Tomkins, organiste de la cathédrale St Paul de Londres, un poste dans lequel il a succédé à son professeur en 1638. Il a été démis de ses fonctions par les puritains et a enseigné le clavecin. Il est retourné à cathédrale St Paul à la restauration, mais il n'a pas obtenu d'être nommé organiste de la Chapelle royale de Whitehall. Il a pris un poste à l'abbaye de Westminster après le Grand incendie de Londres, et fut remplacé par John Blow à sa mort en 1668. Selon Anthony Wood, il a été enterré dans les cloîtres de l'abbaye de Westminster, mais sa tombe n'a pas été trouvée.

Il a été respecté dans son temps comme "ce célèbre organiste aux doigts de velours" (J. Batchiler, The Virgin’s Pattern, 1661) et "un excellent musicien" (Wood). Il était l'un des meilleurs compositeurs anglais pour clavecin de l'époque et a exercé une influence significative sur les compositeurs ultérieurs. Ses suites en quatre mouvements sont parmi les premiers exemples anglais survivants.

Son fils, appelé aussi Albertus Bryne, travailla avec son père à la cathédrale S. Paul jusqu'en janvier 1671 et fut organiste à Dulwich College de 1671 à 1677. On pense qu'ensuite il a été organiste à l'église All Hallows-by-the-Tower (près du pont de Londres)  de 1676 jusqu'à sa mort en 1713. Il ne semble pas avoir été compositeur.


Oeuvres

Clavier

Tout publié dans "Albertus Bryne – Keyboard Works for Harpsichord and Organ, édition T. Charlston (Oslo, 2008)

5 dance movements, (1678)
3 suites, en ré mineur, ré majeur et la mineur
2 suites, en ré majeur et ré mineur
1 suite en fa majeur
2 movements en sol majeur et ut majeur
4 suites publiées dans Music of the Baroque Era LXXXI (Madison, Wisconsin, 1997)
Voluntary for organ en la mineur (doubtful)


Chorales

Short Service en sol, à 4 voix et orgue
3 full anthems, à 4 voix et orgue
2 verse anthems

https://www.youtube.com/watch?v=feILJWWdbv8

1) Thomas Gibbs (fl.ca.1660) - The Lord Monck‘s March: 00:00

Albertus Bryne (1621-1668) –
2) Ayre: 1:12
3) Corant:2:18
4) Saraband: 3:14
5) Ayre: 4:37
6) Saraband: 5:30
7) „Jacopino“- Italian Rant: 6:48

Note de David Bolton

Nous avons ici trois compositeurs certes peu connus. Une chose qu'ils ont en commun : tous sont représentés dans un volume de musique pour clavier intitulé « Musick's Hand-Maid », publié par John Playford en 1663. Je n'ai trouvé aucune information biographique sur Thomas Gibbs, qui a un morceau dans le volume susmentionné.

Albertus Bryne est représenté par cinq pièces, et à son sujet j'ai trouvé ce qui suit…
Bryne fut l'élève de John Tomkins, organiste à la cathédrale Saint-Paul, et succéda à Tomkins à ce poste en 1638. La montée des puritains le vit être licencié (les puritains n'étaient pas de grands amateurs de musique dans les églises), et pendant cette période, Bryne gagnait sa vie en enseignant le clavecin. La restauration de la monarchie lui fut sans aucun doute la bienvenue, car il put alors retourner à Saint-Paul. Après le grand incendie de Londres, il accepte un poste à l'abbaye de Westminster. À la mort d'Albertus Bryne en 1668, John Blow lui succéda. À son époque, Bryne était considéré comme l’un des meilleurs compositeurs de clavecin anglais. (Remarque : dans la collection Playford, le nom de famille de Bryne est mal orthographié : « Bryan »)

Concernant «Jacopino», je n'ai trouvé aucune information. Bien qu'il s'agisse du nom indiqué comme compositeur d'une pièce de la collection – le « Italian Rant » dans cet enregistrement – ​​il est possible qu'il s'agisse d'une forme modifiée d'un autre nom de famille, mais on ne peut pas en être sûr. En raison de cette incertitude, je ne compte pas « Jacopino » parmi les nombreux compositeurs (certains) dont j'ai enregistré les œuvres. C'est vraiment dommage, car la pièce est plutôt jolie, et ce serait une satisfaction de retrouver d'autres œuvres de cet individu !

- David Bolton, « Le claveciniste numérique »