Alfredo Napoleão (1852-1917)

Alfredo Napoleão dos Santos est un compositeur et pianiste portugais, né le 31 Janvier 1852 à Porto, où il est mort le 23 Novembre 1917.

Alfredo Napoleão grandit dans un milieu musical. Son père, Alexandre Napoleão, était musicien et ses frères Artur (1843–1925) et Annibal (1845–1880) devinrent pianistes-compositeurs. Artur sera en outre l’un des éditeurs de musique les plus florissants du Brésil. Alfredo avait seulement un an quand sa mère, Joaquina Maria dos Santos, mourut et ce fut sa grand-mère maternelle qui prit soin de lui dans une ville proche de Porto (où il était né); son père, lui, travaillait à Londres. En 1858, Alfredo le rejoignit pour étudier avec un certain professeur Wood (à ne pas confondre avec Sir Henry Wood et ses célèbres Proms), qui était également marié à une Portugaise et finit par fonder une école à Lisbonne. Alfredo poursuivit ses études avec lui jusqu’en 1868, année où il retrouva ses frères au Brésil, pour y poursuivre sa carrière.

Napoleão commença par travailler dans un magasin de pianos, à Rio de Janeiro. En 1869, il triompha dans son premier récital au Teatro Lírico, en présence de Dom Pedro II. Après une tournée qui le mena de Rio Grande do Sul à Rio da Prata, il vécut à Buenos Aires, en Argentine, et à Montevideo, en Uruguay, où il enseigna le piano. En 1879, il rentra à Rio et fit une tournée dans les provinces septentrionales du Brésil, passant deux ans à Pernambouc, où il enseigna aussi le piano. Ces années sud-américaines marquèrent le sommet de sa gloire. En 1882, de retour au Portugal, il donna, à Lisbonne et à Porto, des concerts louangés par la critique; il fut tout autant apprécié à Londres et à Paris. En 1889, il regagna le Brésil et multiplia les concerts à travers tout le continent sud-américain. En 1891, il retrouva finalement Porto, sa ville natale, où il enseigna le piano et donna des concerts; il se produisit aussi à Lisbonne.

Comme pianiste, Alfredo Napoleão fut un grand interprète de Bach, Beethoven et Schumann; son frère Artur et lui firent beaucoup pour promouvoir la musique luso-brésilienne—y compris la leur. Comme compositeur, il écrivit quatre concertos pour piano, une Polonaise pour piano et orchestre, une Ouverture symphonique pour grand orchestre, de la musique de chambre, des sonates et des œuvres plus courtes pour piano solo.

Source : http://www.hyperion-records.co.uk/c.asp?c=C4384

Le Volume 64 de la série des Grands compositeurs romantiques chez Hyperion, est consacré à Henrique Oswald et Alfredo Napoleão. Les deux concertos sont bien sûr dans le même esprit que les autres concertos de cette intéressante série, c'est à dire profondément romantiques. Je ne trouve pas de particularité portugaise dans ces concertos, ils pourraient aussi bien avoir été composés par des anglais ou des français !