Johann Ernst Hartmann (1726-1793)

Compositeur danois, fondateur d'une "dynastie Hartmann", né à Gross Clogau (Silésie, Allemagne) le 24 décembre 1726 et mort à Copenhague le 21 octobre 1793.

D'abord membre de l'orchestre du Prince-archevêque de Breslau, entre 1754 et 1757, puis d'autres orchestres allemands, il part en 1762 à Copenhague, d'abord àl'Opéra italien de Sarti, puis à la Chapelle Royale (1766) où il devient directeur musical en 1768. Il est le premier à composer des opéras et singspiel en langue danoise, dont un air de Fiskène (1780) est devenu, sur d'autres paroles, l'hymne danois.

La plus grande partie de ses oeuvres - comme celles d'autres compositeurs danois - a été malheureusement détruite dans l'incendie du Palais en 1794.

Il nous reste 4 symphonies, un concerto pour violon, 3 Cantates, 6 Sonates pour 2 violons et basse op 1, un Air favori pour harpe et violon.

Son fils August Wilhelm (1775-1850), et surtout son petit fils Johann Peter Emilius (1805-1900) et son arrière petit fils Emil (1836-1898) ont été d'éminents compositeurs.

Ce CD CPO réunit les quatre symphonies conservées de J.E. Hartmann.

La première en ré majeur est la seule à avoir été éditée. Composée en 1770. En quatre mouvements, elle a un style assez personnel, distinct de Mozart ou de Haydn.
Les trois autres symphonies sont des "rescapées" de l'immense incendie du chateau de Christianborg en 1794.
La deuxième, en sol majeur, qui daterait de 1769, est aussi intéressante que la première - sinon plus -, avec une grande importance donnée aux vents, en particulier aux hautbois et aux cors.

Les deux autres, uniquement pour cordes et en trois mouvements, sont probablement antérieures car elles reflètent beaucoup l'influence de l'école de Mannheim.

Symphonie n° 1




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On suppose qu'il a eu sa formation musicale au collège jésuite de Gross Glogau. En 1754, il rejoignit l'orchestre du prince-évêque de Breslau, qui fut dissous en 1757. En 1761, il était à la cour de Rudolstadt, mais la même année, il passa à la cour ducale de Plön in Holstein, où il fut nommé Konzertmeister.

En octobre 1761, ce duché passa à la couronne danoise et le groupe Plön fut appelé à Copenhague pour jouer dans l'orchestre de théâtre de l'opéra italien de Sarti en 1762-4. Hartmann retourna à Plön à l'été 1763, lorsqu'il se maria, et de nouveau en 1764 lorsque Sarti quitta le Danemark, mais en 1766, il fut de nouveau emmené à Copenhague, s'y installant définitivement en tant que membre de la chapelle royale.
La direction de l'orchestre étant vacante et le «virtuose extraordinaire» J.H. Freithoff malade, Hartmann devint en fait le chef et le chef d'orchestre par intérim. Il succéda à Freithoff comme premier violoniste de la cour en 1767 et fut nommé directeur musical en 1768. Gerber en fit l'éloge;

il eut de nombreux élèves, dont le roi Christian VII, et il laissa un manuscrit Violin-Schule daté de 1777 (en DK-Kk).

Deux de ses fils étaient musiciens: Johann Ernst (1770-1844), qui était organiste et chef de chœur de la cathédrale de Roskilde à partir de 1807, et August Wilhelm, père de Johan Peter Emilius Hartmann.

Les tâches de Hartmann comprenaient la composition, mais la plupart de sa musique fut perdue dans un incendie qui détruisit le palais de Christiansborg en 1794. Outre deux ouvrages publiés, la Simphonie périodique n° 7 en ré (Amsterdam, 1770) et Air favori varié pour le clavecin ou harpe avec un violon obligé (Copenhague, 1792), plusieurs manuscrits survivent: VI sonates à deux violons et basse op.1; un concerto pour violon (daté à Fredensborg 1780, écrit en collaboration avec son élève, le violoniste Claus Schall); deux cantates de la Passion, Forløserens død, opstandelse og himmelfart et Jesu dødsangst i urtegaarden; et Høytidssange (1785), une cantate en l'honneur du prince héritier, futur roi Frederik VI.