Forum sur la musique classique
 
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  Jerry GOLDSMITH (1929-2004)

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MessageSujet: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2013-10-24, 10:40

____Introduction:

Lorsque l'on a été un habitué des grandes salles obscures durant les années 70, 80 et même 90, que l'on a été un fidèle spectateur du cinéma hollywoodien, le nom de Jerry Goldsmith apparaissait souvent aux génériques de films d'aventure, de suspens, d'action ou de SF, voire sur certaines comédies. Difficile de passer à côté de la musique de Jerry Goldsmith sur des films comme Under Fire, Alien, Papillon, Basic Instinct, Gremlins, Legend, pour n'en citer que quelques-uns. Il ne faut surtout y voir juste un compositeur capable d'écrire de beaux thèmes romantiques vaguement sucrés, il avait un goût affirmé pour la recherche sonore et sa musique trouvait aussi bien ses influences chez des Debussy et Ravel que chez des Varese, Bartok et Stravinsky. Il est évident que sa culture musicale était immense et que, doté d'une solide formation classique, son savoir-faire était à la hauteur de ses connaissances, des connaissances parfaitement étudiées et digérées qui ont contribué à la naissance d'un style reconnaissable entre mille, à la fois inventif et trucculent, lyrique et tonitruant, protéiforme et audacieux. Une de ses plus grandes obsessions de créateur fut la fusion qu'il réalisa entre l'électronique et l'orchestre et parmi ses plus belles réussites du genre, je citerai sans hésiter Legend et Outland. On remarquera également une orchestration étonnante à l'écoute de sa somptueuse partition composée pour le film-culte de Ridley Scott; Alien.

Jerry Goldsmith a visiblement très peu composé pour le concert, c'est-à-dire dans le domaine de la musique dite "savante". On lui doit cependant deux oeuvres orchestrales: Music for Orchestra, une pièce pour grande formation symphonique qui lui fut commandée par Leonard Slatkin et l'Orchestre de Saint-Louis, et Fireworks. Il écrira aussi une cantate intitulée Christus Apollo pour solistes, choeur et orchestre qui est de très belle facture.

_____Eléments biographiques supplémentaires (source wikipedia):

Jerry Goldsmith (Jerrald K. Goldsmith), né le 10 février 1929 à Pasadena et mort le 21 juillet 2004 à Beverly Hills, est un compositeur américain essentiellement connu pour ses musiques de films. Il a également composé quelques œuvres de concert. Plusieurs ballets ont été tirés de ses musiques de films, notamment au Canada et en Australie.

Jerry Goldsmith, qui était d'origine juive roumaine, a passé toute sa jeunesse à Los Angeles, où il apprend le piano dès l'âge de 6 ans et étudie l'art de la composition et du contrepoint à l'âge de 14 ans avec ses professeurs (piano et analyse avec Jacob Gimpel, contrepoint et composition avec Mario castelnuovo Tedesco et Ernst Krenek). Il suit également les cours dispensés par le maestro Miklos Rozsa, à qui il voue une grande admiration depuis qu'il a entendu sa partition pour La Maison du docteur Edwardes en 1946 et qui lui donnera la vocation d'écrire pour le cinéma.

À partir des années 50, il intègre la télévision et travaille au département musical de la chaîne CBS. C'est là qu'il décroche ses premiers engagements pour des émissions radiophoniques, puis sur des programmes télévisés. Jusqu'en 1960, il travaillera sur une quantité importante de shows et côtoiera ses futurs partenaires de cinéma, tels Franklin J. Schaffner ou John Frankenheimer. Son travail sur la série télévisée La Quatrième Dimension en 1960 attire l'attention des studios hollywoodiens, qui ne tardent pas à lui confier la musique du film "Seuls sont les indomptés" en 1962, suivi de "Freud, passions secrètes", pour laquelle il décroche sa première nomination à l'Oscar de la meilleure musique. Dès lors, il enchaîne les contrats avec les plus grands studios, dont notamment la 20th Century Fox et ne tarde pas à redéfinir par son style, l'art de la composition au cinéma (qui jusqu'à cette époque, était des plus conventionnels à Hollywood).


Jerry Goldsmith s'est éteint le 21 juillet 2004, à l'âge de 75 ans, des suites d'une longue maladie.


Dernière édition par Icare le 2016-06-09, 20:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2013-10-24, 22:47

Merci pour cette biographie ... j'aime aussi beaucoup la musique de ce compositeur de musique de films.
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2014-07-25, 23:09

Jerry Goldsmith a visiblement très peu composé pour le concert, c'est-à-dire dans le domaine de la musique dite "sérieuse". On lui doit cependant deux oeuvres orchestrales: Music for Orchestra, une pièce pour grande formation symphonique qui lui fut commandée par Leonard Slatkin et l'Orchestre de Saint-Louis, et Fireworks. Il écrira aussi une cantate intitulée Christus Apollo pour solistes, choeur et orchestre qui est de très belle facture.

Je viens de réécouter ces oeuvres aujourd'hui. Ca faisait bien longtemps que je ne l'avais pas fait. Fireworks, d'un genre épique et lyrique, est très proche de certaines de ses partitions symphoniques écrites pour le cinéma hollywoodien sans forcément surpasser les meilleures d'entre elles. Pas mal mais sur ce point je préfère sa Music for Orchestra que je trouve plus incisive et recherchée sur le plan timbral, un aspect de son travail sur la matière orchestrale que l'on retrouve aussi dans sa musique de film. Christus Apollo pour solistes avec narrateur, choeur et orchestre, est sans doute son oeuvre la plus ambitieuse. Les parties pour narrateur sont en anglais et sans musique, ce qui place l'auditeur en situation d'attente, surtout si celui-ci ne parle pas la langue de Shakespeare, et l'oeuvre est découpée en quatre mouvements, chacun d'eux étant devancé par une narration. Les parties musicales et chantées sont assez belles. A un moment donné, on reconnaît aisément des constructions rythmiques qui sont très caractéristiques de son style. C'est le passage qui retient le mieux mon attention.   Jerry GOLDSMITH (1929-2004) 333455 I love you
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2016-06-09, 20:11

Aujourd'hui, je me suis (re)penché sur une partition symphonique de cinéma d'une belle légèreté: The Great Train Robbery. Le thème principal, à la fois simple et attachant, y est souvent sollicité dans différentes moutures. C'est une oeuvre qui glisse toute seule entre les oreilles, fort colorée et divertissante. Le film, The Great Train Robbery plus connu en France sous le titre "La Grande Attaque du Train d'or", réalisé en 1978/79 par Michael Crichton, réunit à l'affiche Sean Connery et Donald Sutherland. Jerry Goldsmith a composé pour ce casse des chemins de fer une partition très plaisante qui ne manque pas d'élégance ni de panache.

L'instant musical:

https://www.youtube.com/watch?v=a4TRJiwDy-Q
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2019-08-10, 19:56

Aujourd'hui, j'ai réécouté deux partitions de Jerry Goldsmith que j'aime beaucoup, tout d'abord The Last Run, puis Wild Rovers. Dans les deux opus c'est toujours un bonheur de revivre l'émotion d'une somptueuse mélodie ou d'un grand thème romantique. Le cymbalum est de ces instruments charismatiques dont je chéris le son si caractéristique et qui fait merveille dans bon nombre de bandes originales, pussent-elles être écrites par des pointures telles que John Barry, Lalo Schifrin, Henri Mancini, Ennio Morricone ou Jerry Goldsmith qui en fait un judicieux usage sur The Last Run, le combinant dans ses moments les plus exaltants avec un clavecin nerveux, extrait de son univers baroque dont on aime le rattacher le plus souvent, cet instrument, lui aussi, charismatique, que les compositeurs contemporains aiment employer, qu'ils composent pour l'image ou pas. The Last Run, en français "Les Complices de la dernière chance" est un polar hispano-américain de Richard Fleischer. John Huston aurait également collaboré à la réalisation...?...Une belle mélancolie ressort du très beau thème principal. C'est un enchantement à chaque fois renouvelé. Les morceaux les plus agités, ceux que l'on nomme plus communément dans le jargon béophile "thèmes d'action", sont aussi méritants que les moments les plus doux et les plus mélancoliques. Par les orchestrations employées, les traitements thématiques, les connaisseurs diront qu'il s'agit d'une partition de cinéma typique des années 1970. Il est vrai qu'elle en a toutes les caractéristiques et cela au sein d'un style musical qui a su évoluer et s'adapter à des périodes très différentes. Jerry Goldsmith n'est pas de ces compositeurs du Septième Art qui ont écrit deux/trois B.O. de qualité et basta! Non, il est l'auteur d'une carrière musicale qui est intéressante dans les différentes étapes de son évolution. Wild Rovers est un western de Blake Edwards connu sous le titre français "Deux Hommes dans L'Ouest" (1971). Bien sûr, pour ce film, Jerry Goldsmith composa une musique très différente de The Last Run. J'ai un très beau souvenir de ce western, contrairement au polar de Richard Fleischer que je n'ai jamais vu. La musique de Goldsmith est pétillante, enlevée, d'une "puissance heureuse", ce que je veux dire par-là c'est qu'elle me communique une immense joie de vivre. Il faut dire que j'adore la mélodie du thème principal, laquelle j'ai bien du mal à me débarrasser après l'écoute.



Dernière édition par Icare le 2021-08-06, 18:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2019-08-12, 20:03


La malédiction est un film qui tourne autour de l'Antéchrist, ici sous les traits d'un enfant au visage d'ange. Ces films-là, lorsqu'ils sont bien fichus, sont toujours très captivants, même pour quelqu'un comme moi qui ne croit pas spécialement à Dieu ni à Satan. L'Exorciste de William Friedkin est une référence du genre, un coup de maître, le premier film que j'ai vu et qui traitait du diable par le biais de la possession d'une jeune fille. Même le second volet réalisé par John Boorman qui est un peu plus bancal, me fascina, sans compter leur bande originale particulièrement savoureuse. La Malédiction, film d'horreur américano-britannique réalisé par Richard Donner et sorti en 1976, connut deux suites; La Malédiction II, film américain réalisé par Don Taylor, sorti en 1978, et La Malédiction Finale, film américano-britannique réalisé par Graham Baker, sorti en 1981. Si les réalisateurs furent différents à chaque fois, les trois films ont été mis en musique par Jerry Goldsmith dont le génie musical se prête merveilleusement bien au sujet traité. Il sut créer des ambiances que l'on pourrait qualifier de "possédées", de sataniques. C'est sans doute sur le second volet que Goldsmith exprime le mieux cet aspect "maléfique" de sa musique, auquel il ajoute judicieusement des croassements de corbeaux. J'ai d'ailleurs hâte de revoir les trois "Malédictions" et de pouvoir également profiter de ces sortes de "messes noires" dans leur contexte.

https://www.youtube.com/watch?v=oZmixJmXSyc
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2019-08-17, 17:53

Une introduction très sombre avec quelques effets électroniques annonce une partition pour orchestre inquiétante et tendue de Jerry Goldsmith pour le film Outland, un film américain de science-fiction écrit et réalisé par Peter Hyams, sorti en salle durant l'année 1981 et mettant en scène Sean Connery, Peter Boyle et Frances Sternhagen. Perçu comme une sorte de western spatial, la partition de Goldsmith à l'allure d'une musique de thriller d'un genre musclé et atonal, obsessionnelle. Les moments de répit sont rares, apparaissent-ils comme des oasis romantiques dans un univers fantastique: je pense au thème "The Message" qui a selon moi cette couleur romantique et fantastique. Ensuite, il s'y installe un thème d'action - c'est comme ça que l'on désigne un morceau nerveux et anxiogène dans le petit monde béophile - véritable marque de fabrique du compositeur américain. Durant ces moments de tension et de déroulement dramatique, le style employé peut éventuellement évoquer certaines de ses partitions antérieures, comme par exemple, l'une de ses plus grandes réussites; La Planète des Singes, le premier volet. Il faut dire qu'il y avait dans ce film tous les éléments qui permirent à Jerry Goldsmith d'exprimer son "lui" le plus profond, c'est-à-dire tout ce qu'il est capable d'extraire de la matière symphonique, de moderne et d'expressionniste. Dans Outland, il y a de cette réussite-là aussi qui va évidemment au-delà du simple souci de servir l'image. Je l'écrirai et le dirai toujours, les meilleurs compositeurs du Septième Art sont ceux qui auront su pleinement s'émanciper dans l'art du compromis...l'art de se mettre au service d'un film tout en sachant satisfaire au mieux des exigences et ambitions plus personnelles. Il y a dans cette bande originale une curiosité sonore purement électronique qui "dénote" de l'ensemble, ce qui n'empêche pas que je le trouve insolite et amusant: il s'intitule "The Rec Room". Ludique.

 Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Les-30-plus-grandes-musiques-de-films-de-Jerry-Goldsmith


Dernière édition par Icare le 2021-08-06, 18:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2020-04-30, 12:39

Music for Orchestra par Jerry Goldsmith:

<<En 1970, Leonard Slatkin m'a demandé de composer une courte pièce pour "The Saint-Louis Symphony". Alors que j'étais ravie de la commission, l'année n'était pas bonne pour moi. Je traversais un divorce et ma mère était gravement malade du cancer. Toute mon agitation personnelle - douleur, colère et chagrin - a été consacrée à l'écriture de "Music for Orchestra" sous une forme dodécaphonique stricte. Il y a eu beaucoup de critiques négatives sur la composition dans le système à 12 tons, et dans le climat musical d'aujourd'hui, je pense que le style est presque anachronique. Mais pour moi il y a trente ans, c'était une manière libératrice d'exprimer mes sentiments les plus profonds. La pièce est écrite en trois sections, toutes basées et développées à partir de la même rangée de 12 tons. La première section est assez turbulente, la deuxième introspective et la troisième très agitée car elle résume tous mes sentiments en une seule sortie cathartique.>>

Jerry Goldsmith, comme je l'ai déjà précisé plus haut, a très peu composé hors-cinéma, c'est pour cette raison d'ailleurs que je ne scinderai pas son topic en deux comme je l'ai fait pour d'autres compositeurs. J'ai réécouté, ce matin, les trois oeuvres qui existent en cd et n'ont pas été conçues pour le cinéma; Music for Orchestra and Fireworks par le "London Symphony Orchestra" sous la direction de leur auteur et Christus Apollo sur un texte de Ray Bradbury, par Anthony Hopkins (narrateur), Eirian James (mezzo-soprano), le "London Voices" et le LSO toujours dirigé par Jerry Goldsmith. De mon cycle "Des trésors sous la poussière?", ce n'est pas la redécouverte qui m'a le plus enthousiasmé, loin de là...les Bernard Rands, Joseph Schwantner, Dominick Argento, Gunther Schuller, Luciano Berio et même Berthold Goldschmidt m'ont davantage fasciné...Ce fut, il est vrai, moins fracassant que dans le souvenir que j'en avais. Je me souvenais d'une cantate plus poignante dans son ensemble, sauf que cette fois j'y ai trouvé quelques moments plus "neutres" et le narrateur m'a un peu plus gêné que lors des écoutes précédentes. Néanmoins, c'est toujours revigorant de retrouver un style symphonique ou vocal que l'on aime bien: le lyrisme de Fireworks si caractéristique de son auteur, un passage nerveux dans Christus Appolo qui me renvoie directement et avec plaisir à Diamen Omen I, II & III...Puis, il y a les turbulences de Music for Ochestra qui m'évoquent un peu, certes à moindre effet, celles d'un John Corigliano ou certaines de ses propres compositions pour le cinéma, domaine où il s'est souvent montré plus audacieux et ludique, et domaine dans lequel il s'est largement plus exprimé.
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2021-08-06, 19:09


Outland:

Outland... Loin de la Terre (Outland) est un film américain de science-fiction écrit et réalisé par Peter Hyams (1981). Il réunit à l'affiche Sean Connery, Peter Boyle et Frances Sternhagen. Le film, dont l'action se passe sur Io, lune de Jupiter, est tourné à la manière d'un western spatial et comporte des ressemblances thématiques avec Le train sifflera trois fois. Il s'agit ici de la seconde collaboration entre Peter Hyams et Jerry Goldsmith après Capricon one (1978).

 Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Outland_Bande_Originale

Tout démarre par une tension musicale teintée d'électronique: c'est le point de départ d'une partition pour orchestre tendue, dramatique et non dénuée d'intensité. Elle a tous les ingrédients d'un score rigoureux et efficace tel qu'il est conçu dans le petit monde de la béophilie et par lequel il est permis d'apprécier la maturité d'un style accompli. Il y a dans la partition de Goldsmith tous les éléments qui caractérisent sa personnalité musicale. Chaque grand compositeur s'illustre par une ou plusieurs obsessions artistiques. Celle qui peut-être symbolise le mieux sa personnalité musicale est sa recherche dans le domaine de l'électronique, sa volonté de l'assimiler à l'orchestre, d'en extraire des sonorités et des combinaisons inédites, sans aucun doute innovantes à l'époque. Il a aussi composé quelques bandes originales entièrement électroniques, comme par exemple Runaway - L'Évadé du futur (1984) de Michael Crichton, c'est le premier titre qui me vient à l'esprit. Il y a d'ailleurs dans Outland un morceau purement électronique qui contraste sévèrement avec le reste d'une B.O. qui est surtout orchestrale, ce qui, à mon oreille, accentue le caractère insolite et amusant de la chose: il s'intitule "The Rec Room". C'est l'instant ludique, un jaillissement de fantaisie au sein d'une oeuvre symphonique crispée et sombre.

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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2023-03-01, 12:10


Deux Hommes dans l'Ouest (Wild Rovers) est un western américain réalisé par Blake Edwards, sorti en salles courant 1971. C'est l'unique western réalisé par Blake Edwards, jusqu'à présent spécialisé dans le registre des comédies. Prévu pour une durée de 3 heures, le film fut remonté par le studio MGM, contre la volonté de son réalisateur, pour le ramener à une durée de moins de 2 heures. Une version du film d'une durée de 136 min a été restaurée par la suite, correspondant davantage à celle souhaitée par Edwards. (Wikipédia, source)

Synopsis: En 1880, Ross Bodine, un vieux cow-boy désabusé et Frank Post, jeune cow-boy plein d'enthousiasme, travaillent dur au ranch du propriétaire Walt Buchman. Désireux tous deux de changer de vie, ils décident de se lancer dans le braquage de banques... S'apercevant de leur disparition, Buchman se lance à leur poursuite.



J'ai gardé un très bon souvenir de ce western bien que je ne l'ai pas revu depuis longtemps. Je n'ai comme "aide-mémoire" que l'excellente partition orchestrale de Jerry Goldsmith que je réécoute ponctuellement lorsque l'envie se fait sentir. Très entraînante et dans un style lyrique enlevé - il y a tout d'abord la version chantée du thème principal par Ellen Smith, puis des versions orchestrales de belle facture - voilà une bande originale qui ne pouvait que figurer dans mon cycle actuel. J'avais envie de rêver avec elle et parfois je me dis qu'au fond la musique est la meilleure amant du mélomane. Elle m'a fait voyager sur un cheval imaginaire et il avait même des ailes car il me suffit de fermer les yeux pour galoper dans les airs, par-dessus les vallées et les rivières.
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2023-05-21, 08:42

Je m'interroge toujours sur mon rapport à l'électronique, mon expérience de celle-ci en tant que mélomane bien sûr, au fil des écoutes et des oeuvres musicales qui l'emploient avec plus ou moins de bonheur...du moins à mon oreille...Mes dernières "fréquentations" dans ce domaine furent Edmond Butt avec la bande originale In the Flesh qui insère une partie électro dans les moments orchestraux les plus crispés et Craig Armstrong sur It's nearly tomorrow (qui n'est pas une B.O.). Au fil du temps et de ces expériences qui conduisent inévitablement à une relative familiarisation avec un spectre sonore qui m'a plus souvent rebuté que réjoui, j'ai pris conscience que mon rapport à l'électronique seule ou en relation avec des instruments acoustiques avait forcément évolué et que mon acceptation de ces sons artificiels avait pu s'élargir. C'est dans cet état d'esprit que m'est venue l'idée de réécouter une bande originale de Jerry Goldsmith que j'ai longtemps boudée et de laquelle je ne m'étais pas encore débarrassée:

Not without my Daughter/Jamais sans ma Fille, un film américain réalisé en 1990 par Brian Gilbert, tiré du roman autobiographique éponyme de Betty Mahmoody, tiré d'une histoire vraie, donc. J'avais dû voir ce film lors de sa sortie mais je n'en garde aujourd'hui aucun souvenir précis.

 Jerry GOLDSMITH (1929-2004) 19181794

Synopsis: En 1984, Betty Mahmoody accepte de suivre son mari Moody d'orgine iranienne dans son pays natal pour les vacances. Très vite, l'homme est influencé par le fondamentalisme ambiant et refuse de la laisser repartir vers les Etats-Unis avec la fille du couple.

Jerry Goldsmith, qui est le compositeur de la bande originale du film, a montré assez vite une préoccupation pour ce qu'était en mesure de produire l'électronique, notamment dans un orchestre. Cette préoccupation tout-à-fait honorable, quoi que l'on puisse penser des résultats, n'était pas toujours centrale dans son processus créatif mais souvent importante, surtout à partir des années 1980 et 1990... Certains purent, moi compris, trouver leur usage souvent outrancier et rebutant, je l'ai pourtant adoré dans Legend et dans Link. Si j'aime toujours le traitement de l'électronique dans Legend qui lui confère un aspect magique, féérique, je me demande si, aujourd'hui, je les apprécierais autant dans Link qui en fait un usage très différent pour des raisons cinématographiques qu'il est facile à comprendre quand on a vu les films. Je pense sincèrement que oui. S"il y a bien un élément sonore qui m'avait repoussé dans Not without my Daughter, c'était justement un traitement trop appuyé de l'électronique que je trouvais outrancier, vulgaire et qui, dans mon esprit, artificialisait (vulgarisait) sa musique d'essence orchestrale. Peut-être aussi que le thème principal ne me plaisait pas assez... Et aujourd'hui, un petit miracle personnel s'est produit: Alors que les sons électroniques ont la fâcheuse tendance de vieillir plus vite que les sons acoustiques, le charme a opéré et le caractère outrancier de certains passages électroniques n'altèrent plus l'émotion que je ressens en écoutant cette musique. En bonus, il y a une suite pour orchestre de 20 minutes qui se débarrasse de cette "outrance". Voilà un disque que j'ai finalement bien fait de conserver et qui va retrouver sa place vers les autres albums du compositeur américain.
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MessageSujet: Re: Jerry GOLDSMITH (1929-2004)    Jerry GOLDSMITH (1929-2004) Empty2023-06-22, 22:41




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