Henrik Philip Johnsen (1717-1779)

Henrik (Hinrich) Philip Johnsen, né en 1717, décédé le 12 février 1779, était un compositeur, claveciniste, organiste et chef d'orchestre suédois, probablement d'origine allemande.

Johnsen est arrivé en Suède en 1743 en tant que membre de l'orchestre de la chapelle du prince héritier Adolf Fredrik. Il est devenu en 1745 organiste de l' Eglise Klara de Stockholm et organiste de la cour en 1763. De 1763 à 1771, il maître de chapelle dans le théâtre français de la Franska Comoedien (Comédie française). Il était le premier bibliothécaire de l'Académie de musique  et enseignant l'orgue et  la théorie musicale à l'Académie.

Johnsen était l'un des membres de l'Académie royale de musique en 1771 et membre fondateur n° 17.

Il édita une école de basse continue et écrivit un chapitre sur l'histoire de l'orgue dans "Hitorisk afhandling om music och instrumenter" d'Abraham Abrahamsson Hülphers, qui est la plus ancienne source suédoise de documentation sur les orgues suédoises.

Sa production, vaste et peu connue aujourd'hui, est composée de beaucoup de musique instrumentale: symphonies, concertos pour divers instruments, orgue et clavecin et des sonates de chambre variées. Il a également écrit la musique vocale sacrée et profane, entre ses nombreuses mélodies, opéras et pièces de théâtre et cantates, oratorios et de pièces religieuses mineures.


Oeuvres

Musique instrumentale

Sei sonate per il cembalo
Sinfonia nr 2 i F-dur, aussi attribué à J. Åman
Sinfonia nr 1 i F-dur, aussi attribué à Stendel
Sinfonia i E-dur (Ouvertyr till operan Neptun och Amphitrite)
Six fugues pour les orgues ou le clavecin (1770)
X sonates pour deux violons et basse
Triosonata nr 10 D-dur
Sonate pour le clavecin
2 Cembalokonserter i D-dur
Konsert för två fagotter i F-dur
Hornkonsert i Ess-dur
Sonat för violin och basso continuo i Ess-dur
Fuga för orgel eller cembalo
5 småstycken för cembalo
Murki i C-dur för cembalo


Oeuvres pour la scène

Die verkaufte Braute, opéra-comique en 5 actes (1742)
Neptun och Amphitrite, opéra-ballet en 1 acte (1775)
Procris och Cephal, révision de Céphale et Procris de Grétry (1778)
Körer till Händels Acis och Galathea, révision de Acis et Galathée de Haendel (1773)
Birger Jarl och Mechtild, drame evec musique en 3 actes, divertissement (1774)
Aeglé, opéra-ballet en 1 acte (1774)
Pastoral på Adolf Fredriks födelsedag den 3 maj 1750
Äreminne till Prins Gustafs 4-åriga födelsedag den 13 januari 1749, ode-anniversaire pour les quatre ans du Prince Gustav
Ismene och Ismenias-Ballet Heroique en un Acte (1772, perdu)
Don Tabarano, intermède en 2 actes (douteux, v. 1754)


Musique religieuse

Musique på Juldagen 1749,1750 i St Clara kyrka (förkommen)
Kyrko-musique på påskdagen 1757 tillägnad "nådige herrskapet De Geer"
Cantate Låt oss se på Jesum (1757)
Mariamusik (förkommen)
7 Koraler
Koralbok à 1 voix et b.c.


Musique vocale

24 oder af våra bästa poeters arbeten à 1 voix et b.c. (1754)
Härwid han drog sitt swärd (1768)
Wår tid och lycka sig
Kom aftonstierna snart att båda


Oeuvres anonymes

Kontradans för violin
Don Tabarano-intermezzo (Johnsen piktur)
3 anonyma arior med Johnsen piktur
a) Du Phoebi älskarinna
b) Per pieta bell'Idol nell'Artasere
c) Quanto e felici quell'Augeletto

Concerto pour 2 bassons et orchestre en fa majeur (v. 1751)



https://www.youtube.com/watch?v=hCBOX0e_Dp4

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Hinrich (Henrik) Philip Johnsen (Allemagne ?, 1717 - Stockholm, 12 février 1779) est compositeur, claveciniste et organiste allemand ou suédois.

L'histoire du Universal-Lexicon de Schilling (2/1840-42), selon laquelle Johnsen était d'origine anglaise, manque de fondement. Selon toute vraisemblance, il est né, ou du moins a grandi, en Holstein et peut avoir été de filiation germano-danoise.
Sa serenata « Die verkaufte Braut » (1742) montre une aisance dans le traitement d'un livret allemand, et le texte est écrit dans un style allemand bien pratiqué. En 1743, il se rendit en Suède en tant que directeur de l'orchestre de la cour d'Adolf Fredrik de Holstein-Gottorp, le successeur du trône suédois ; cet orchestre, que Johnsen dirigea à partir de 1763, fut séparé de l'orchestre de la cour suédoise jusqu'en 1771.

En 1745, Johnsen devint organiste à l'église de St Klara à Stockholm, et en 1753 kammarmusikus et le professeur de la reine en basse continue. À peu près à la même époque, il s'est bien fait connaître en tant que professeur d'orgue. En 1763, il fut nommé organiste de la cour et, de 1763 à 1771, directeur musical du groupe de théâtre français nouvellement arrivé, qui joua de l'opéra comique et du ballet.
Lorsque l'Académie royale suédoise de musique a été fondée en 1771, il a été le gardien des archives pendant les deux premières années ainsi qu'un professeur d'harmonie. En sa qualité d'expert de l'orgue, il a écrit une section sur l'instrument dans A.A. Hülpher's Historisk afhandling om musik och instrumenter (Västerås, 1773/R).

Johnsen était considéré par ses contemporains comme un remarquable contrapuntiste et improvisateur à l'orgue. Il était également un excellent claveciniste et était peut-être l'un de ces organistes que J.H. Roman, dans une lettre des années 1750, les appelait « les pianistes ».

Mais on se souvient surtout de son nom pour son recueil de mélodies, l'une des rares publiées en Suède avant le XIXe siècle. Il contient des compositions charmantes et originales, rappelant stylistiquement Krause et Telemann. Le style de Johnsen peut être décrit comme éclectique.
Ses œuvres instrumentales s'apparentent à celles de C.P.E. Bach dans leurs dissonances et modulations improvisées. Les opéras ont une affinité avec la musique du style dramatique de Gluck. La réaction à cette diversité stylistique a été mitigée. Un passage de l'Obituary de G.A. Silverstolpe du disciple de Johnsen, J. Wikmanson, fait référence aux fugues pour orgue de Johnsen : « S'il ne s'est pas distingué comme particulièrement de bon goût dans son imagination dans les quelques œuvres que nous avons de lui, et a souvent introduit des idées étranges, des formes hétéroclites et des sons durs, il possédait cependant une originalité qui suppléait au génie dont son oreille et ses sentiments semblaient parfois manquer ». Une étude, par exemple, de ses sonates pour clavecin magistrales, parfois légèrement bizarres, de ses simples fugues pour orgue et de ses sonates en trio confirme largement cette opinion.



Concerto pour cor en mi bémol majeur



https://www.youtube.com/watch?v=Z-GRtg8MG-w

Sinfonia n° 2 en fa majeur



https://www.youtube.com/watch?v=w0U3oI3d5Ho


Sections of the work:

Mov.I: Allegro 00:00
Mov.II: Andante 2:32
Mov.III: Poco presto 4:02


Interprètes:

Orchestra: Nationalmuseum Chamber Orchestra.
Direction: Claude Genetay