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 Guillaume Gatayes (1774-1846)

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joachim
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joachim

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Guillaume Gatayes (1774-1846) Empty
MessageSujet: Guillaume Gatayes (1774-1846)   Guillaume Gatayes (1774-1846) Empty2013-08-15, 17:43

Guillaume Pierre Antoine Gatayes, professeur de harpe, de guitare et compositeur, est né et mort à Paris (20 décembre 1774, octobre 1846).

Il était fils naturel du prince de Conti et de la marquise de Silly (actrice de la Comédie-Italienne Anna-Marina Véronese, dite Mlle Coraline (1730–1782), à laquelle Conti avait fait obtenir le titre de marquise de Silly). Destiné à l'Eglise, il s'échappa du séminaire parce qu'on voulut lui interdire l'étude de la guitare. Pendant la révolution, il vécut dans la même maison que Marat.

texte de Fétis dans sa biographie des musiciens:

Gatayes (Guillaume Pierre Antoine) né à Paris le 20 décembre 1774, était fils naturel du Prince de Conti et de la marquise de Silly. Destiné dès son enfance à l'état ecclésiastique (parce que son frère, marquis de Montréal et enfant naturel comme lui, était destiné à recueillir la fortune de la marquise), on lui fit commencer les études nécessaires, et on le mit au séminaire, sous le nom de l'abbé Vénicourt. Dominé par un penchant irrésistible pour la musique, il y avait introduit en secret une guitare sur laquelle il étudiait,  à l'aide d'une méthode, les positions et les accords. Le pianissimo qu'il employait dans  ses exercices n'empêcha pas que la guitare ne fût découverte et qu'on ne la lui enlevât. Désespéré de ce contretemps, il résolut de s'affranchir de toute gêne, et s'enfuit du séminaire,  en 1788. Dès lors, sa mère ne voulut plus s'occuper de lui. Les troubles de la révolution  survinrent, le prince et la marquise sortirent de France, et leur fils, âgé seulement de seize ans, se trouva livré à ses propres ressources. Une blessure grave au genou le retenait au lit :  il en profila pour continuer ses études de guitare.

Ce fut alors qu'il quitta le nom de Fénicourt pour celui de Gatayes dans le but de faire  oublier son origine aux hommes qui se partageaient le pouvoir révolutionnaire. Le hasard  le mit précisément dans le même temps sous la  protection d'un conventionnel dont le nom remplissait la France d'épouvante : cet homme était  Marat. Il se trouva que Gatayes habitait la même maison que lui et sur le même palier. Il chantait souvent des romances charmantes de sa composition et s'accompagnait de la guitare.  Cette musique toucha le monstre : un matin il entra chez le voisin qui lui charmait l'oreille,  l'obligea de continuer et après l'avoir écouté pendant une demi-heure, il sortit en l'invitant à venir quelquefois causer avec lui. Ce fut peu  de mois après que Marat fut frappé mortellement dans son bain par Charlotte Corday.

Attiré par le bruit et les cris, Gatayes courut à l'appartement de son voisin, naguère si  redoutable : il vit cette belle fille, au regard noble et pudique, calme au milieu du peuple  en fureur qui se précipitait sur elle, et résignée au sort qui l'attendait.

Le nom de Gatayes commençait à être connu  par ses romances, qui eurent un succès de  vogue, et dont une, Mon délire, fut chantée  par toute la France.

En 1790, il avait fait  paraître sa méthode de guitare, écrite à l'âge de dix-sept ans, et qui fut longtemps la seule  en usage en France. En 1793, Gatayes prit quelques leçons de harpe, et deux ans après il  publia une méthode pour cet instrument. Il a  beaucoup écrit pour la guitare et pour la harpe.


Il composa des romances, et publia des méthodes de guitare, de harpe, des sonates de harpe, des morceaux pour guitare, violon et flûte, etc.

Parmi ses oeuvres

2 Duos pour harpe et piano (ou 2 harpes), sur des thèmes de Krumpholtz, op 7
Trios pour guitare, flûte, violon op 55, 56, 57, 69, 77, 84, 85
Duos pour violon ou flûte et guitare, op 35, 39, 41, 42, 43, 48, 49, 65, 68, 70
Duo pour flûte ou violon et guitare, op 53
Duos pour guitare et piano ou 2 guitares, op 14, 25, 27, 31, 32, 44, 47, 49, 57, 58, 59
nombreuses romances pour voix et guitare (qui ont fait sa célébrité)
Méthode de guitare (1790)
Méthode de harpe (1792)


Son fils Joseph-Léon, harpiste, compositeur et écrivain, né et mort à Paris (1805-1877). Il acquit une grande habileté sur la harpe il fut harpiste au Théâtre Royal de l'Odéon) et publia pour cet instrument un assez grand nombre de compositions. Mais son intimité avec les milieux littéraires (Victor Hugo)  et Alphonse Karr lui fit délaisser la musique pour la critique et le journalisme, où il fit preuve d'ailleurs d'esprit et de mordant.

Son autre fils, Félix, et donc frère cadet de Joseph, fut pianiste et compositeur, né à Paris en 1809 et mort vers 1860 en un lieu inconnu.  Il écrivit des ouvertures et des symphonies remarquables. Mais esprit excentrique et indépendant, il mena toujours une existence vagabonde, visita l'Europe, l'Amérique, l'Australie, semant partout ses oeuvres sans profit artistique.
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