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  Carolin PETIT (1957-2016)

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MessageSujet: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2013-07-29, 19:25

Eléments biographiques:

Peut-on échapper à son destin ? Carolin Petit ne s'est pas posé la question : d'une mère violoniste et d'un père, Pierre, compositeur de talent (Grand Prix de Rome et Directeur de l'Ecole Normale de Musique de Paris), il reçoit naturellement une éducation musicale. Son premier instrument sera le piano, la base de tout bon musicien, et quelques années à l'école paternelle lui donneront aussi une solide formation classique.

Adolescent, Carolin joue du rock au lycée, il le dit lui-même "Non pas par rébellion même si on était en plein 70's, mais par envie". A la fin de ses études, il décroche une licence de droit, mais préfère les arrangements aux conciliations. Alors, à vingt-deux ans il s'envole pour la Berklee School of Music de Boston (USA) où il passera deux années à découvrir de nouveaux horizons.

Au début des années 80, Carolin retrouve Paris. La naissance de la F.M. apporte de nouveaux sons et de nouveaux artistes. Pour Diane Tell, il réalisera ce qu'il appelle une maquette. C'est dans cette version que les producteurs sortiront le titre "Savoir", ce sera un succès. Carolin s'est fait un prénom et il est maintenant sollicité sur toutes les productions françaises d'importance. Il travaille avec les meilleurs, de Véronique Sanson pour un album, à Serge Gainsbourg avec lequel il arrange des titres pour Isabelle Adjani ou Jacques Dutronc, sans oublier Françoise Hardy.

Vers la fin des années 80, Carolin rencontre Gérard Louvin. C'est le début de son travail pour habiller l'image. On lui doit les génériques de "Sacrée Soirée", des "Années Tubes", des "7 d'Or" et toujours pour la télévision, de plus d'une vingtaine de musiques pour téléfilms ou documentaires animaliers. Carolin Petit franchit facilement la frontière séparant le petit écran du grand. "L'Année Juliette", "Les Uns et les Autres" avec Michel Legrand, "Paroles et Musiques" d'Elie Chouraqui sont parmi les principaux films auxquels il a collaboré.

En 1992, Carolin concrétise un projet : composer un ballet pour le St Petersbourg Ballet Theatre, joué à l'Opéra Comique de Paris et à Saint Petersbourg. "Symphonique Lama" et l'habillage musical des spectacles de Pierre Palmade lui donneront cette expérience qu'il a apporté à la réalisation du livret de "Roméo & Juliette", qu'il co-réalisera. Une première expérience qui se renouvèle aujourd'hui avec "Belles, Belles, Belles", cet immense travail d'orfèvre, où chaque morceau doit être repensé tout en gardant soin de ne pas le dénaturer vis à vis des originaux. Au-delà des espérances de la production, Carolin s'est acquitté de cette tâche avec le talent que l'on lui connaît.
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2013-07-29, 23:15


Je connais de Carolin Petit certaines de ses musiques de films, notamment celles écrites pour le documentaire animalier généralement très belles et agréables. Et puis j'aime beaucoup son thème de LOUIS LA BROCANTE même si je n'aime pas cette série franchouillarde:Hehe 

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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2014-10-31, 14:35

Carolin Petit a pas mal oeuvré pour le documentaire animalier, notamment ceux particulièrement passionnants de Laurent Frapat. Il compose souvent pour ces films des thèmes mélodieux et lyriques. Ils inspirent à l'auditeur que je suis les grands espaces et la beauté de ceux-ci. L'Odyssée Bleue permet aisément au style très mélodique du compositeur de se développer, certes selon des humeurs différentes - peuvent-elles être enjouées, mélancoliques ou mystérieuses - et le transpose dans les grands espaces marins, le bleu infini.

C'est l'histoire d'un dauphin qui n'a encore jamais connu la mer: L'Odyssée Bleue nous fait découvrir le monde magique de l'océan, vu à travers l'expérience d'un dauphin qui, ayant passé une partie de sa vie en captivité, le redécouvre, lui-même, comme pour la première fois. Avant de faire l'apprentissage de la liberté dans un univers empli de merveilles et de périls, Stefania (le dauphin) doit d'abord tout réapprendre: la marée, les courants, comment s'alimenter par ses propres moyens, comment résister aux prédateurs ou comment s'insérer de nouveau dans la société des dauphins. Mais pour redevenir sauvage, il lui faudra surtout oublier le contact avec l'homme. C'est Umberto Pelizzari, meilleur plongeur en apnée du monde, qui nous fait entrer dans l'univers de Stefania. "La relation qu'Umberto Pelizzari entretient avec la mer, expliquent les auteurs de L'Odyssée Bleue, ne rappelle en rien le regard froid de l'observateur ou du scientifique. Elle a, au contraire, quelque chose de fusionnel: quand il plonge, Umberto ne fait plus qu'un avec l'eau, son corps et son esprit font partie de la mer. C'est pourquoi il peut fraterniser avec les animaux qui peuplent l'océan. Il danse avec les baleines et nous les fait, dans le sens propre du terme, toucher du doigt.

La musique est globalement belle et laisse transparaître, par des sonorités appropriées, le milieu naturel dans lequel elle évolue aux côtés de Stefania et Umberto Pelizzari. Carolin Petit fait par moments un usage assez adroit de l'électronique qu'il associe à l'orchestre, suggérant au passage une profondeur aquatique, un mystère marin. L'oeuvre qui dépasse les 60 minutes est interprétée par l'Orchestre Symphonique de Budapest sous la baguette de Bela Drahos.  Carolin PETIT (1957-2016) 333455

Quelques renseignements sur Laurent Frapat = ici
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2015-07-08, 19:37


<<Voilà sept ans que Carolin Petit regarde mes images, ce qui représente à ce jour près de quinze films. Avant Carolin, il y a simplement des images avec des dialogues, des effets sonores, une histoire. Après Carolin, il y a un film avec des émotions, des contrepoints et, au besoin, du lyrisme. Pour SANS FAMILLE, je souhaitais une complainte un peu nostalgique, avec beaucoup d'émotion, ainsi qu'un air à fredonner, tonique et vivifiant, donc deux thèmes contraires. Mais il fallait avant tout que la musique à elle seule puisse créer un climat de poésie, d'errance et de tendresse. Les pièces qui nécessitaient une interprétation à l'image ont été composées avant le tournage. A l'écoute des thèmes écrits par Carolin, l'ambiance recherchée a jailli tout de suite et des images se sont imposées naturellement. MADAME DE... c'est la technique, la virtuosité, le plaisir d'écrire une valse et le bonheur de vibrer au son des violons. Il fallait être juste, éviter la caricature, rester digne comme les personnages. Cette musique, tour à tour légère et grave, remplit parfaitement son rôle. Parmi les qualités de Carolin Petit figure l'enthousiasme, pas celui qui est feint et convenu, mais celui qui crée véritablement. Quand il me fait écouter sa musique sur mes images, Carolin ne me regarde pas. Il regarde encore une fois le film qu'il a recréé à l'écran, puis il se tourne pour me demander, inquiet: "Ca le fait?" Oui, Carolin, "ça le fait", et je pense que ça durera longtemps.>> Jean-Daniel Verhaeghe, 2002.

Voilà une musique symphonique d'un esprit très français, porteuse d'émotion et d'enthousiasme. Le style très mélodieux et coloré de Carolin Petit me sied bien. De temps en temps, j'aime bien y revenir et ça fait toujours plaisir lorsque je regarde un film ou un téléfilm d'y entendre de la bonne musique apportant un supplément d'âme aux images et personnages, et non ces nappes synthétiques ou chansons archi-rabâchées dont on nous affuble souvent. Quand apparait le nom de Carolin Petit au générique d'un métrage, c'est déjà l'assurance d'une partition de qualité.
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2016-08-06, 23:11


Je viens d'apprendre que Carolin Petit nous a quitté en avril dernier, une mort qui est passée totalement inaperçue même pour quelqu'un comme moi qui s'intéresse d'assez près à la musique de film. Triste nouvelle!
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2019-03-01, 13:26


Carolin Petit n'est certes pas le plus important des compositeurs qui oeuvrèrent entre le vingtième et vingt-et-unième siècles. Et je m'en fiche totalement. Il a pas mal fait d'arrangements dans le domaine de la variété et de la pop, j'apprécie notamment ses arrangements pour l'album This is Marla Glen. Sinon, il s'est surtout illustré en tant que compositeur pour l'image, plus principalement sur le documentaire animalier, mais pas seulement. Par exemple, ce matin, j'ai réécouté ce qu'il a composé pour le thriller de Didier Goldschmidt, Alissa. C'est une musique souvent simple et touchante, sans réelle autre ambition que d'offrir du "beau" et de servir les images pour lesquelles elle a été imaginée et conçue. Disparu depuis trois ans aujourd'hui, avec la plus grande discrétion - je ne pense pas qu'il franchira le seuil de la postérité - il avait pourtant le don d'émouvoir, de toucher, d'égrainer du rêve et souvent de la tendresse: quelque chose qui traversa les fibres de ma peau avec une certaine magie, même si c'était sans un génie particulier qui aurait la force de m'impressionner. D'ailleurs, en approfondissant les grands maîtres des siècles précédents ainsi qu'en pénétrant l'univers d'audacieux créatifs tels que Maderna, Boulez, Denisov, Takemitsu, Kagel et tellement d'autres, je pensais que les quelques disques de Carolin Petit que je possède allaient finir sous la poussière de l'étagère la plus élevée, tels les vieux plaisirs d'un mélomane néophyte qui a, depuis, fait du chemin...Et bien non, rien de tout cela. En réécoutant Alissa, ce matin, le plaisir n'avait pas pris une seule ride, l'émotion ressentie me paraissant aussi intacte que d'antan. Je ne ne suis même pas sûr qu'il s'agisse d'une simple affaire de nostalgie et encore moins la conséquence d'un film que j'ai beaucoup aimé: je n'ai jamais vu ce film! C'est juste une musique sous la forme d'un adagio qui me touche au coeur et à laquelle je ne peux ni ne souhaite résister.
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2020-08-16, 10:57

Carolin Petit est né le 4 septembre 1957 et mort le 17 avril 2016 en Suisse à l'âge de 58 ans. C'est un petit rappel à un musicien qui, certes, ne marquera probablement pas l'histoire de la musique d'une empreinte indélébile mais qui n'en était pas moins attachant. Sa musique n'était ni révolutionnaire ni exceptionnelle, n'était pas spectaculaire ni originale non plus. Essentiellement composée pour l'image, elle était simplement touchante par des lignes mélodiques bien trouvées et des orchestrations soignées et réalisées avec une sensibilité à fleur-de-peau. Elle se ressent dans l'écoute. Ce matin, j'ai donc souhaité lui rendre un petit hommage au travers de sa partition pour le film de Didier Goldschmidt, Alissa (1998). Je ne suis cependant pas hors-sujet avec le thème de mon cycle actuel "Le monde inouï des percussions". Je croyais me rappeler d'un passage assez important pour percussions seules. En réalité, il y en a deux qui sont plutôt courts et peu développés, avec aussi un apport de l'électronique. Ca fait un moment que je sollicite ma mémoire à la recherche d'une bande originale entière pour percussions seules, sans succès. J'avais cru comprendre à une époque que Le secret des poignards volants (2004) de Shigeru Umebayashi (un film de Zhang Yimou) était entièrement pour percussions seules, ce qui n'est pas le cas d'après les extraits que j'ai pu écouter et qui révèlent une musique plutôt romantique. Ceci-dit, n'en ayant qu'une connaissance partielle, il se peut qu'il y ait un morceau ou deux pour percussions seules...?...

Bien sûr, ce n'est pas n'importe quel film qui pourrait "encaisser" une bande originale de ce type-là, cela va de soi, toujours est-il que je pensais en connaître au moins une.  Carolin PETIT (1957-2016) 1521897346  La partition d'Alissa est essentiellement orchestrale et mélodique avec un thème lancinant, sombre et mystérieux, puis un autre, typique du compositeur, empreint de tendresse et de romantisme. Comme je viens de l'écrire, les passages pour percussions seules, assumés par Nicolas Montazo, sont très courts, peu développés et peu audacieux. Quasi anecdotiques, ils se limitent à une simple qualité fonctionnelle. De toute évidence, Carolin Petit n'a jamais démontré de goût ni de don pour l'expérimentation sonore, l'atonalisme, la recherche. Par exemple, on ne retrouvera pas chez lui un emploi des percussions aussi sophistiqué et développé que dans Le Tambour de Maurice Jarre. L'inverse existe aussi et il y a des musiciens particulièrement motivés et doués dans le domaine expérimental/atonal mais qui ne le sont pas lorsqu'il s'agit d'écrire une musique bien classique avec de belles mélodies. Puis il y a ceux et celles qui peuvent être motivés et doués dans les deux domaines. Carolin Petit se consacra essentiellement à ce qu'il savait et aimait faire. Dans la musique pour l'image, il existe cependant des morceaux pour percussions seules audacieux et fort bien développés: je pense d'emblée à un titre dans Il était une fois dans l'ouest d'Ennio Morricone. C'est le premier morceau qui me vient à l'esprit. Le second morceau qui me vient à l'esprit s'intitule "Rock Water Wind" et a été composé par Carter Burwell pour Blair Witch 2 "Book of Shadows" (2000), (un film de Joe Berlinger). La particularité de cet extrait développé sur environ sept minutes, c'est qu'il associe véritables percussions, électronique et sons concrets (bruits d'eau et de pierres) dans une structure musicale minimaliste et obsessionnelle, avec une montée progressive en intensité. Carter Burwell manifesta au travers de sa musique de film un goût et une motivation partagés entre la mélodie, le romantisme et l'expérimental, l'atonalisme...Blair Whitch 2, presque uniquement basée sur les percussions et l'électronique, aurait très bien pu faire partie de mon cycle actuel, mais comme je l'avais réécouté il n'y a pas très longtemps...

<<Lorsque Didier Goldshmidt et Alain Rocca m'ont appelé pour composer la musique d'Alissa, je me suis trouvé face à un film qui demandait un appui et un score musical important. Didier Goldschmidt, avec lequel j'ai beaucoup travaillé avant l'enregistrement, m'a fait l'immense plaisir de me pousser et de m'accompagner dans une direction qui m'a permis d'aller dans des univers musicaux rares dans le cinéma français. La musique, du moins je l'espère, va à fond dans le sens de ce film grâce à un leitmotiv orchestral un peu angoissant et lancinant et d'un autre côté par un romantisme certain et de la tendresse. Ce fut une très belle expérience pour moi.>> Carolin Petit.
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2020-08-16, 19:00

Ben dis donc, il est mort jeune le pauvre pale
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2021-02-06, 10:46

Sans famille est un roman français d’Hector Malot, paru en 1878 chez Édouard Dentu à Paris. L'histoire se situe au XIXème siècle. Un enfant abandonné, Rémi, est vendu par ses parents adoptifs à un saltimbanque nommé Vitalis. Parcourant les routes françaises et anglaises, l'enfant exerce différents métiers avant de découvrir le secret de ses origines. L'œuvre a été de nombreuses fois adaptée au cinéma et à la télévision. Nous connaissons tous ce roman au moins de nom, même si nous ne l'avons pas forcément lu, peut-être plus par le biais de la télévision et du cinéma, surtout de la télévision... Nous connaissons au moins le nom des principaux personnages; Vitalis, Driscoll, Rémi...

Au cinéma, il fut adapté une première fois en 1925 par Georges Monca, puis il y eut la réalisation de Marc Allégret (1934) avec Vani Marcoux dans le rôle de Vitalis, Dorville dans celui de Driscoll et un Rémi sous les traits de Robert Lynen. La musique fut confiée à un illustre inconnu aujourd'hui - peut-être qu'à l'époque il l'était davantage - le compositeur français Maurice Yvain (1891-1965). Il en résulta en 1977 un dessin animé japonais réalisé par Osamu Dezaki sur une musique de Takeo Watanabe (1933-1989). Il y aura eu entre temps, en 1958, une autre réalisation d'André Michel sur une musique d'un compositeur français qui m'est davantage connu que Maurice Yvain, Paul Misraki avec Pierre Brasseur dans le rôle de Driscoll, Gino Cervi dans celui de Vitalis et Joël Flateau dans celui de Rémi. La plus récente adaptation date  de 2018, réalisée par Antoine Blossier et mise en musique par un certain Romaric Laurence.


https://www.youtube.com/watch?v=O6_pLEGJFxU

Pour la télévision, la première adaptation date de 1965, réalisée par Yannick Andréi. J'ignore qui en fit la musique. En 1981, une nouvelle adaptation sous la forme d'une mini-série pour trois épisodes apparaît derrière la caméra de Jacques Ertaud et sur une musique de Charles Trenet. Outre une réinterprétation japonaise en 1996 où Rémi devient une fille, une adaptation soviétique réalisée par Vladimir Bortko en 1984 et même marocaine en 2014, il y a en 2000 une adaptation télévisée franco-allemande qui porte le nom allemand: Das Findelkind, connue en France sous le titre Sans famille, réalisée par Jean-Daniel Verhaeghe, avec Pierre Richard dans le rôle de Vitalis et Jules Sitruk dans celui de Rémi. C'est cette adaptation qui m'intéresse aujourd'hui car c'est celle-ci qui fut mise en musique avec sensibilité par Carolin Petit.

L'ayant réécoutée aujourd'hui, c'est toujours le plaisir de retrouver une musique simple, directe et soignée, dans un lyrisme sans emphase mais sincère, parsemée de courtes élégies, parfois portées par un sympathique hautbois solo. Elle est souvent douce et attachante, ne s'énerve qu'un peu vers la fin sur un morceau intitulé "Poursuite". La bande originale se développe en treize extraits bien choisis sur une durée de trente-sept minutes. En complément, il y a une suite de dix-huit minutes que Carolin Petit composa pour un autre téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, Madame de... (2001). Je préfère quand même les partitions que Carolin Petit écrivit pour les grands documentaires animaliers. Sur ce type de fiction, on peut effectivement trouver sa musique un peu gentillette, surtout après avoir écouté celle (de chambre) d'un Jean-Louis Petit et même celle (symphonique) d'un Michel Legrand, mais bon... de temps en temps j'aime bien la simplicité et limpidité de sa prose musicale.
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MessageSujet: Re: Carolin PETIT (1957-2016)    Carolin PETIT (1957-2016) Empty2021-02-10, 18:26

Si j'excepte un album d'arrangements pour la chanteuse Marla Glen, j'ai en ma possession six albums de Carolin Petit, tous contenant des musiques composées pour l'image dont quatre concernant des documentaires animaliers, domaine dans lequel je le trouve plus "inspiré" que sur les fictions et drames humains (en fonction de ce que je connais). A l'époque, je m'étais dit que c'est une musique que je n'écouterai peut-être plus dans dix, quinze ans, qu'elle ne survivra sans doute pas à l'épreuve du temps. Je raisonnais en fonction bien sûr de mes goûts et exigences propres ainsi que de leur constante évolution vers plus de sophistication et de complexité, ce qui n'est pas exactement l'approche de Carolin Petit, produisant une musique très mélodique, chantante, au récit très limpide et souvent porté par un soliste, un hautboïste par exemple, une musique "simple" et très vite accessible. Il m'est arrivé dans un passé certes bien plus lointain d'avoir manifesté un intérêt pour des musiques et quelques compositeurs que je n'écoute plus aujourd'hui et n'ai surtout plus envie d'écouter, mais, après avoir remis entre mes oreilles, il y a quelques jours, un album qui réunit les partitions de Sans Famille et Madame de..., et, cet après-midi, la musique du documentaire animalier de Frédéric Lepage, Genesis II et l'homme créa la nature (2004), je me suis rendu compte que la prose musicale de Carolin Petit m'apportait toujours du plaisir.

<<Au coeur du Kenya, le parc national de Meru a connu son heure de gloire dans les années 1970 avant d'être dévasté par les incendies, le braconnage et les milices armées. Aujourd'hui, une poignée d'hommes et de femmes s'attachent à faire revivre cette région désolée et à y réintroduire la faune sauvage. Une tâche immense qui s'étalera sur des années... C'est cette aventure unique que retrace la série GENESIS II. Construite comme un feuilleton dans lequel les animaux et les hommes se partagent l'affiche. GENESIS II propose de découvrir les différentes étapes de la renaissance de cet univers perdu!>>

Carolin Petit déroule une partition pour orchestre fidèle à ce qu'il aime confectionner sur ce genre de documentaire; une musique mélodique, chantante, d'un lyrisme qui n'est jamais trop exacerbé, un peu attendue, surtout si on connait déjà sa prose, sur laquelle s'invitent parfois des rythmes modernes et la superbe voix d'Anggun. Celle-ci intervient à quatre reprises sur l'album, tout d'abord sur la chanson-titre ou du moins d'ouverture, "Eden", puis "Lullaby", "The Stone" et "Sacred Silence". Bien que charmé par la voix de cette superbe chanteuse d'origine indonésienne née le 29 avril 1974 à Jakarta, ce n'est dans aucun de ces extraits que se situe à mon sens le point culminant de la partition. Le point culminant s'intitule "Une dure journée" et il est purement orchestral. Sur ce morceau en particulier, j'y ressens une plus grande élaboration que sur les autres. Il y a souvent un morceau comme ça dans une B.O. de Carolin Petit qui se détache du lot, parait plus ambitieux, plus chiadé, semble s'extraire d'un certain confort d'écriture. Cet extrait est magnifique. Le simple fait de l'évoquer me donne envie de le réécouter! C'est suite à cette bande originale que j'ai souhaité mieux connaître la chanteuse Anggun. Je me suis donc procuré dans la même période un de ses albums à prix très attractif, portant comme titre le nom de l'artiste et sorti en 1997. Malheureusement, j'ai été très déçu. La voix est là mais les arrangements musicaux ne furent pas à la hauteur. Bien que furent sollicités des instruments exotiques tels que l'oud, le kamanche, le bendir et les flûtes Ney, tout m'a semblé noyé dans une tambouille électronique pas terrible. Carolin Petit n'y était pas, les arrangements étant réalisés par un certain Erick Benzi.
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