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 Henri Collet (1885-1951)

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joachim
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MessageSujet: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2013-07-28, 10:12

Henri Collet (Paris 5 novembre 1885 - Paris 23 novembre 1951) était un compositeur et critique musical français.

Né à Paris, mais bordelais d’ adoption pendant ses années de scolarité, Collet est un enfant surdoué qui devient bachelier à quatorze ans et demi, sur dispense du Président de la République. Dans la foulée, il passe l’ agrégation d’ espagnol (1909) , et consacrera d’ ailleurs quelques savants ouvrages à la littérature hispanique. Parallèlement, il acquiert une solide technique pianistique sous la férule de Joseph Thibaud, et s'intéresse également à la pratique des instruments à vent, notamment du cor.
Entre 1901 et 1913, il effectue plusieurs séjours d’ étude en Espagne, à Vitoria, Burgos, Barcelone et Madrid, sans compter un mémorable tour de Castille à dos d’ âne. Il y contracte une fascination durable pour les musiques populaires espagnoles, et se lie avec les deux grands folkloristes Felipe Pedrell et Federico Olmeda. A partir de 1913, Collet s’ établit définitivement à Paris. Il est nommé professeur à la Casa Velazquez, rédige un thèse toujours d’ actualité sur le "Mysticisme musical espagnol au XVI siècle" (Alcan - Paris, 1913), et fréquente assidûment le cercle des compositeurs espagnols de la capitale : Nin (cubain, mais grand arrangeur de mélodies populaires espagnoles), Turina, Rodrigo, Mompou, et surtout Manuel de Falla, avec lequel il travaille l’ orchestration.

La critique musicale française n’ aimant guère les artistes rétifs à l’ étiquetage catégoriel, c’ est sans doute cette versatilité qui a fait durablement obstacle à la diffusion de l’ oeuvre proprement musicale d’ Henri Collet. Ajoutons à cela un autre handicap singulier : de sa première à son ultime composition (respectivement : "Poème de Burgos", pour violon et orchestre - 1912 / "Symphonie de l’ Alhambra" - 1947), son catalogue se réfère constamment à l’ Espagne, et notamment au folklore castillan, à l’ exception de quelques oeuvres très minoritaires, dont une "Messe Brève de Pentecôte", des mélodies sur des poèmes de Francis Jammes, la musique de scène de "Font aux Cabres", ou quelques opérettes ("Godefroy", sous-titré "bouffonnerie musicale d’ après Courteline" ; "Mademoiselle Géranium").
source : http://www.flamencoweb.fr/spip/spip.php?article277

Aujourd'hui, sa musique est rarement interprétée et il est surtout connu pour son article des 16 et 23 janvier 1920 dans la revue Comoedia dans laquelle il a inventé le terme Groupe des Six pour désigner un groupe de jeunes musiciens au Conservatoire de Paris qui comprenait entre autres Francis Poulenc et Darius Milhaud.


Oeuvres

Ballets et opéras

Le Cabaret espagnol, Ballet (1918)
La cueva de Salamanca, intermède (1923)
Godefroy, Bouffonnerie musicale en 1 acte, Op.81
Clavelitos (Danses gitanes), Ballet andalou, Op.87 (1928)
El Baile de los enanos, ballet (1929)
Cervantes à Alger, Opera (1930)
Los Toreros, Ballet-pantomime en 1 acte, 7 scènes (1932)
La Chèvre d'Or, comédie lyrique) (1936)
Les trois tonadillas, intermède lyrique (1936)
La Gitanilla, opérette d'après Cervantes (1938)
Font aux Cabres, musique de scène (1938)
Les Amants de Galice, musique de scène (1942)
Godefroy, opérette (1943)
El Alcalde de Zalamea, Opera (1946)


Orchestre

Burgos, Poème pour violon et orchestre, op.30 (1912)
Rapsodie Castillane pour alto et orchestre (1923)
Seguedilla pour piano et orchestre (1926)
Al Parao (1926)
La Perra Mora (1926)
Symphonie de l'Alhambra (Alhambra Symphony) (1947)
Concerto flamenco n° 1 pour piano et orchestre (1946)
Concerto flamenco n° 2 pour violon et orchestre (1947)


Musique de Chambre

Musique espagnole pour violon et piano
Primavera, Berceuse pour violon et piano (1921)
Sonate Castillane pour violon et piano, op 60 (1921)
Trio Castillan pour violon, violoncelle et piano, op 61 (1925)
Castellanas, Suite Espaganole pour quatuor à cordes et piano, Op.32 (1921)
Romeria castellana, pour quintette à vent (1925)
Briviesca, Poème pour guitare, Op.67
Quatuor castillan à cordes (1937)


Piano

El Escorial, Poème symphonique, Op.22
Chants de Castille, Série I (1920)
Chants de Castille, série II, Op.42 (1922)
Danzas castellanas, Op.75 (1925)
Danses espagnoles (1936)
Alma española, 75 recuerdos, cancionero español, Opp.111-185 (1942)


Musique vocale

Poema de un día, six mélodies castillanes, op 48 (1920)
Cinq poèmes de Francis Jammes, Opp.17-21 (1920)
Quatre paysages pour voix et piano, Opp.56-59
5 Chansons populaires castillanes, op 69 (1923)
Siete canciones populares de Burgos, Op.80 (1926)
Messe de Saint Christophe, pour soli, choeur de femmes, orchestre et orgue (1928)
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MessageSujet: Re: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2016-03-09, 18:44

Henri Collet, comme souligné dans la biographie, a composé principalement des oeuvres inspirées par l'Espagne. On trouve sur ce CD ses deux Concertos flamenco, un pour violon et orchestre, l'autre pour piano et orchestre, ainsi que sa Symphonie de l'Alhambra pour orchestre.

Ces oeuvres ont été composées en 1946 et 1947, et sont en effet très "espagnoles", d'un style tout à fait classique, qu'on ne croirait pas composées au milieu du 20ème siècle.

Henri Collet (1885-1951) Collet10




https://www.youtube.com/watch?v=5gvwNJpzSao
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MessageSujet: Re: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2018-06-29, 22:37

Effectivement, il y a comme ça des compositeurs dont on parle peu et qui sont peu joués. Les raisons peuvent être multiples mais je n'en vois aucune de réellement valable lorsque j'écoute les trois oeuvres présentées par Joachim ci-dessus...Eh oui, je me suis laissé tenter par ce cd qui est peut-être le seul qui existe de ce compositeur. Il réunit le Concerto Flamenco pour violon et orchestre par Régis Pasquier, la Symphonie de l'Alhambra pour orchestre et le Concerto Flamenco pour piano et orchestre par Ricardo Requejo, les trois oeuvres interprétées par le "real Orquesta Sinfonica de Sevilla" sous la direction de Gary Brain. Dans chacune d'elles, le caractère espagnol est très marqué avec un usage ci et là des castagnettes ou d'une percussion qui s'en rapproche vivement. Comme l'a écrit Joachim, on n'imagine pas une écriture aussi classique en plein milieu du vingtième siècle et du tumulte dodécaphonique qui semblait y régner  Hehe . Pourtant il n'est pas le seul compositeur à avoir persisté dans cette approche, faisant fi de la révolution sérielle. Il ne s'agit d'ailleurs pas de savoir si ce fut une bonne ou une mauvaise chose puisque, au fond, j'aime certaines compositions de Pierre Boulez et que j'ai vraiment effectué un très beau voyage musical avec les deux concertos et la symphonie d'Henri Collet. Ma préférence va vers le concerto flamenco pour violon que je trouve magnifique. Cependant, mon engouement pour la Symphonie de l'Alhambra et pour le concerto flamenco pour piano fut presque aussi intense. Le second mouvement de celui-ci est touchant avec un jeu délicat du piano, inventant habilement une sorte de flamenco-adagio. J'aime beaucoup l'épaisseur des cordes dans le dernier mouvement de la Symphonie et c'est d'ailleurs sur ces cordes au son irrésistible qu'elle se conclut; un point final exquis. Dans le concerto pour violon, je nourris déjà une préférence pour le second mouvement d'une beauté aérienne...Très content de cette acquisition qui reviendra à coup sûr dans mon lecteur. Je suis content car j'aurais très bien pu passer à côté. C'est tout simplement le titre "concertos flamenco" qui a fortement titillé ma curiosité.
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MessageSujet: Re: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2019-12-01, 20:17

En relisant mon commentaire et après avoir réécouté ces trois oeuvres de Henri Collet, j'ai pensé à notre court échange sur le fil de Joseph Bohuslav Foerster, ici. Joachim, toi et moi avons au moins un point en commun; nous éprouvons le besoin de sortir de temps à autres de notre domaine (voire période) de prédilection. Nous avons cette curiosité, cette ouverture. Ainsi, malgré nos différences de sensibilité, nous finissons toujours par nous retrouver sur une oeuvre, un compositeur, que celui-ci écrive dans une esthétique plus proche de mes goûts ou, au contraire, plus proche des tiens. Franchement, je n'imaginais pas que j'allais autant apprécier les deux premières symphonies de Foerster. bon, je ne dis pas non plus que j'ai découvert en Foerster le génie absolu ni les plus belles symphonies du monde. Ce n'est pas le sujet et lorsque je tombe sur une musique qui m'est davantage qu'agréable ou écoutable, j'estime que le risque pris fut récompensé, ni plus ni moins. Very Happy  J'ai été surpris moi-même par l'enthousiasme suscité par ces deux premières symphonies de Foerster, comme je le fus en juin 2018 lorsque j'écoutai pour la première fois les trois oeuvres de Henri Collet mentionnées ci-dessus: le Concerto Flamenco pour violon et orchestre par Régis Pasquier, la Symphonie de l'Alhambra pour orchestre et le Concerto Flamenco pour piano et orchestre par Ricardo Requejo. Au fond, je pense que l'esprit d'ouverture finit toujours par être récompensé, parce que c'est ce qui permet aussi à nos goûts d'évoluer, de s'élargir, chacun à son rythme. Le talent et le savoir-faire d'un compositeur n'ont selon moi pas grand chose à voir avec ses choix esthétiques ni avec son ambition ou non d'explorer de nouveaux champs d'expression: inscrire son oeuvre dans une solide continuité peut être aussi perçu comme une forme d'ambition et peut se faire avec beaucoup de talent et de savoir-faire. En même temps, lorsque le génie s'associe à l'innovation, il se produit alors des choses extraordinaires et fort stimulantes pour la création. Il ne s'agit donc pas de détrôner ceux qui représentent la ligne de crête, comme Wagner et Schoenberg ni de minimiser leur apport à la création musicale et son évolution, il s'agit d'abord d'être sincère avec soi-même et que le plus important c'est l'émotion que nous procure une oeuvre, la fascination que nous procure un compositeur, au-delà de leur importance dans l'histoire, jugement d'historiens purement intellectuel qui n'est en aucun cas négligeable mais demeurera toujours secondaire dans ma quête d'émotions nouvelles. Alors Joachim, quand tu écris, je cite: "Ces oeuvres ont été composées en 1946 et 1947, et sont en effet très "espagnoles", d'un style tout à fait classique, qu'on ne croirait pas composées au milieu du 20ème siècle." C'est heureux qu'il y a encore eu des compositeurs qui ont composé de la musique dans un style tout-à-fait classique tout au long du vingtième siècle et j'espère que ce sera encore le cas dans celui que nous traversons actuellement, et cela en parallèle des différentes évolutions et mutations qui pourront avoir lieu. Cela ne veut pas dire qu'ils soient indignes d'intérêt et ces trois oeuvres de Henri Collet ne sont pas indignes d'intérêt... Very Happy
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MessageSujet: Re: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2020-10-25, 21:25

Une réécoute aujourd'hui des trois oeuvres de Henri Collet mentionnées dans mes deux précédents commentaires me procurent toujours autant de plaisir. Voilà un album que je ne regrette pas d'avoir sur mes étagères. Il ne devrait pas trop prendre la poussière. Son contenu qui ne manque ni de caractère ni d'expressivité a su me rendre assez addictif d'une musique traversée par l'Espagne. La Symphonie de l'Alhambra, composée en 1947, se divise en quatre mouvements, chacun portant un titre:

__Le Roi Maure: Solenne - extrêmement court, il dure moins de deux minutes, une minute et trente-huit secondes pour être précis. Peut-on le voir plutôt comme une introduction ou une brève ouverture...très solennelle par ailleurs...
__Alcaiceria: Allegretto giocoso - La place des villes d' al-Andalus s'appelait alcaicería , où elle était autorisée à faire le commerce, en gros, de soie brute. Plus tard, l'activité s'est étendue à la vente d'objets en soie élaborés, pour devenir le marché de tous les produits textiles, bien que la soie continue d'être le principal objet de vente. L'Alcaiceria de Grenade.
__Torre de la Cautiva: Andante con dolore - Tour de la Captive, une des tours de l'Alhambra: Une princesse arabe était tombée amoureuse d'un chevalier chrétien, ce qui posait des difficultés en cette époque de la Reconquista. Elle fut enfermée dans cette tour, ainsi fut-elle dénommée. Mon mouvement préféré dans lequel j'ai toujours ressenti une présence féminine ou plutôt un caractère féminin dans la musique.
__Albaïcin: Allegro con fuoco - quartier bâti sur une colline de Grenade en Espagne, qui hébergeait le noyau primitif de la cité antique d’Elvira. Son aspect fait de maisons blanches et de rues étroites, peu propices à la circulation automobile, a peu changé depuis les temps mauresques. Très beau mouvement.

Henri Collet a également composé des pièces pour piano seul sous le titre Danses espagnoles que l'on peut trouver sur Youtube interprétée par Isabelle Oehmichen. Je les ai écoutées pendant que j'écrivais ces lignes, sans que celles-ci me fassent beau coup d'effet: agréables sans plus. LES VOICI.

Je préfère son oeuvre pour orchestre, notamment cette Symphonie de l'Alhambra déjà présentée en lien plus haut par Joachim, et les deux Concertos "flamenco". A noter une préférence assez nette pour celui avec le violon solo de Régis Pasquier:

https://www.youtube.com/watch?v=dhLIIln0mLk
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MessageSujet: Re: Henri Collet (1885-1951)   Henri Collet (1885-1951) Empty2020-10-25, 21:59

Rien d'extraordinaire dans cette musique mais elle est plaisante
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