Marek Kopelent est né à Prague le 28 avril 1932. Il est un compositeur tchèque réputé qui est considéré comme une figure de premier plan du mouvement "New Music". En 1991, Kopelent a été honoré par le gouvernement français qui l'a nommé Chevalier des Arts et des Lettres. Il décrocha le "Czech Classic Award" en 1999, le Prix Herder en 2001, le "Czech State Award" pour sa grande contribution à la musique tchèque en 2003.J'avais découvert ce compositeur tchèque courant 2000, si je me rappelle bien. J'avais d'ailleurs misé sur plusieurs compositeurs tchèques dont
Karel Husa, Lubos Fiser, Jan Klusak ou encore
Jindrich Feld, sans rien regretter de toutes ces écoutes qui furent plutôt fructueuses en émotions, intéressantes en tout cas. Antérieurement, je m'étais intéressé à des maîtres tchèques plus anciens et reconnus comme
Anton Dvorak et
Josef Suk, négligeant malgré tout et mystérieusement
Bedrich Smetana qui fut pourtant le premier compositeur à utiliser des éléments spécifiquement tchèques dans sa musique.
J'avais découvert
Marek Kopelent par le biais de quatre oeuvres:
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Still-Life pour un ensemble instrumental de chambre (1968), une pièce de neuf minutes et des poussières qui invite l'alto de
Pavel Janda et le cymbalum de
Katerina Zlatnikova sous une direction de
Zbynek Vostrak.
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Legend - "De passione Sancti Adalberti Martyris" (1981), une cantate en deux mouvements pour choeur mixte et orchestre avec narrateur sous une direction de
Karol Stryja.
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Quatuor à cordes n°5 (1979-80) par le "
Suk Quartet.
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Concertino pour cor anglais et ensemble de chambre (1984) avec le soliste
Jiri Hebda et une direction de
Bohumil Kulinsky.
Dans un premier temps, le "détail" qui m'avait intrigué et titillé ma curiosité fut la combinaison alto-cymbalum dans
Still-Life. Il faut dire qu'à cette époque le cymbalum faisait partie de ces instruments un peu exotiques qui me passionnaient, comme le duduk ou encore le sitar. Toutefois,
Still-Life n'est pas l'oeuvre qui retient le plus mon attention à chaque nouvelle écoute, ni le
Quatuor à cordes n°5 même si je les apprécie dans une plus faible mesure. Ce sont les deux autres: la cantate
Legend et le
Concertino. Il y a des passages de l'atonalité à la tonalité qui me sont particulièrement saisissant, surtout dans le
Concertino qui débouche sur des moments de toute beauté. Dans la cantate, ce sont des incursions jazzy, notamment, qui confère à l'oeuvre des rebondissements généreux et captivants. Je plussoie.